Incendie mortel à Onet-le-Château : après le choc, le temps des questions

Les panneaux de contreplaqué sur lesquels ont été apposés des scellés tiennent lieu de fenêtres. Certains habitants du quartier sont venus voir par eux-mêmes les dégâts causés par le terrible incendie qui a ravagé cet appartement du rez-de-chaussée. Cet immeuble de la rue des Fauvettes à Onet-le-Château est désormais tristement associé à la disparition de ces deux garçons de 6 et 9 ans.

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Samedi matin, alors que les sapeurs-pompiers étaient encore en train d’opérer dans les décombres de l’appartement afin de prévenir tout risque de l’incendie, les habitants du quartier des Costes-Rouges étaient bien évidemment sous le choc. Ils s’associaient à la douleur de ce père de famille, unanimement apprécié dans le quartier, qui venait de perdre deux de ses enfants alors qu’il ne s’était absenté que quelque temps pour aller faire des courses.

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Déjà en avril dernier

Puis, sous le coup de l’émotion, certains habitants du quartier s’interrogeaient sur les causes de cet incendie. Alors qu’au mois d’avril dernier, un appartement de la même rue avait déjà été la proie des flammes. À l’époque, plus d’une vingtaine de sapeurs-pompiers venus des centres de secours de Rodez et Baraqueville avaient été mobilisés. L’appartement, d’une superficie de 80 m2, avait été selon les secours "totalement embrasé". L’incendie s’était ensuite propagé aux combles et à la toiture. Cette fois-ci, et fort heureusement, aucun blessé n’était à déplorer. Les cinq occupants de l’appartement avaient été relogés.

Ce n’est pas normal que deux incendies d’une telle importance se déclarent à quelques mois d’intervalle, dans les mêmes immeubles

"Ce n’est pas normal que deux incendies d’une telle importance se déclarent à quelques mois d’intervalle, dans les mêmes immeubles", s’interroge un voisin. Une idée partagée par plusieurs habitants rencontrés ce samedi. Une grande partie de la journée de samedi, Stéphane Bultel, le directeur général de l’Office HLM de Rodez agglomération, était présent sur les lieux du drame. Autant pour prendre en charge les sept familles qui ont elles aussi subit l’incendie et leur proposer des solutions temporaires d’hébergement, que pour compatir à la douleur du père des victimes.

Dans un même temps, le directeur général de l’Office HLM a expliqué être au courant des critiques à l’encontre d’un possible état de vétusté de certains appartements. Mais très rapidement, il a tenu à balayer ces interrogations. "Les logements répondent bien évidemment aux dernières normes, il n’y a rien qui pourrait mettre en danger les résidents, martèle Stéphane Bultel. Je mets également en jeu ma responsabilité personnelle si des manquements au niveau des normes et équipements existaient. Mais je le répète, ce n’est pas le cas."

L’enquête ouverte par la justice à l’issue des faits pourrait permettre de faire la lumière sur cet incendie et son origine. La substitut du procureur de la République était d’ailleurs sur place, samedi en fin d’après-midi, afin de recueillir les premiers éléments nécessaires à l’enquête.