Villefranche-de-Rouergue. Quel est cet indicateur qui veut mettre les hôteliers de l'Aveyron et d'ailleurs au vert ?

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  • Romain Boulliard, président de Logis Aveyron se félicite de cet outil novateur en France.
    Romain Boulliard, président de Logis Aveyron se félicite de cet outil novateur en France.
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Lucie Tollon

Le Groupe Logis Hôtel lance Act Eco, le premier indicateur RSE dédié au secteur de l’hospitalité. D’ici 2024, l’ensemble des 2 200 établissements du groupe auront déployé cet indicateur.

Soixante-dix critères, sept piliers et un outil pour évaluer sa responsabilité sociétale sur les enjeux environnementaux, sociaux, économiques et éthiques. C’est le défi que s’est lancé le Groupe Logis Hôtel en lançant Act-Eco, le premier indicateur RSE dédié au secteur de l’hospitalité. Ce groupe, premier collectif d’hôteliers-restaurateurs en Europe, prend à bras-le-corps le rôle de l’hospitalité face au défi climatique.

L’indicateur Act-Eco vise à accélérer l’adoption de nouveaux réflexes durables auprès des voyageurs et à mieux valoriser les bonnes pratiques responsables des hôteliers sur le terrain pour se montrer à la hauteur des enjeux. Gestion de l’énergie, de l’eau, de la biodiversité, des déchets ou encore l’achat responsable sont autant de critères à prendre en compte aujourd’hui.

"C’est un outil pour se positionner dans sa démarche RSE, pour faire évoluer son implication environnementale", explique Romain Boulliard, président de Logis de l’Aveyron et dirigeant de l’hôtel des Fleurines à Villefranche-de-Rouergue.

Cette démarche, novatrice en France, permet, grâce à l’outil numérique interne, "d’évoluer dans le temps, de s’améliorer et de voir nos points faibles".

Mis à disposition des établissements du groupe, ils pourront afficher cet indicateur sur la page web de leur site de réservation, sous une forme de notation sur 10. Les clients pourront consulter en détail l’évaluation en toute transparence.

Et concrètement ?

"On a tous notre rôle à jouer dans la transition. Notamment dans le monde hôtelier. Chacun peut améliorer les choses", ajoute Romain Boulliard. Dans son hôtel, des pompes dans les douches ont remplacé les produits individuels, les gobelets ont été enlevés pour diminuer les déchets. Les Fleurines ont également réinternalisé la blanchisserie pour éviter les transports. Un organisme indépendant, mandaté par l’Ademe, avait, en effet, mené cette année une étude d’impact à l’échelle d’un établissement témoin et avait évalué l’économie de cette solution à environ 5 tonnes d’équivalent C02 par an, soit des émissions annuelles liées aux déplacements et au logement d’un Français moyen pour chaque hôtel converti à cette solution.

Enfin, les lits sont pourvus de draps tissés dans les Vosges, qui leur permettent une économie de 30 % d’énergie : "Ils n’ont pas besoin d’être repassés et ils sèchent plus rapidement. L’hôtel travaille également en circuit court pour mettre en avant le local et baisser son empreinte carbone. Des petits gestes quotidiens qui peuvent changer les choses à notre échelle. On peut tous faire attention et travailler pour participer à la transition".

Si cet indicateur est à ses débuts, après 18 mois de travail, l’objectif, d’ici 2024, est que tous les hôtels du groupe, soit 2 200 et 30 en Aveyron, puissent utiliser cet outil et améliorer leur RSE et faire du tourisme un secteur durable et écologique.

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