Aveyron : à Rodez, la maraude salvatrice de la Croix-Rouge

Avec ces températures qui descendent en dessous de zéro, la maraude de la Croix-Rouge prend une nouvelle dimension. Tous les soirs, à partir de 19 heures, ils sont trois ou quatre bénévoles à tourner dans Rodez et les communes alentour. Ils ont plusieurs points de stationnement, bien connus de ceux qui en ont besoin. "Nous rencontrons des gens sans domicile fixe, qui dorment dans différents endroits", explique Sébastien Gisquet, co-responsable de l’antenne ruthénoise. Selon leur estimation, au gré des échanges qu’ils entretiennent avec ces personnes qui viennent à eux, "trois ou quatre personnes dormiraient dehors."

Avec la chute des températures, certains réclament dans la mesure du possible des couvertures. Et la soupe que propose la Croix-Rouge est la bienvenue. "Mais on voit bien que ce que viennent chercher ces gens, c’est aussi un peu de réconfort, un petit moment chaleureux", confie Sébastien Gisquet.

Autre constat effectué lors de ces maraudes nocturnes : la présence de plus en plus importante de femmes. "Le constat que nous avions effectué durant l’été se confirme malheureusement. Elles sont de plus en plus nombreuses à venir au camion. Elles sont notamment en demande de produits d’hygiène, parce que cela commence à coûter un peu trop cher, nous disent-elles".

De même, les bénévoles de la Croix-Rouge notent régulièrement l’arrivée de nouvelles personnes, qui sont en demande d’un peu de soutien. À l’instar de tous les centres caritatifs, que ce soit les Restos ou la Banque alimentaire. "On travaille en étroite collaboration avec le 115, le numéro d’aide d’urgence sociale. On échange beaucoup avec eux", relate-t-on du côté de la Croix-Rouge.

Pour l’heure le plan Grand froid n’ayant pas été déclenché par la préfecture, la Croix-Rouge n’effectue sa maraude que du lundi au vendredi, "à partir de 19 h, et jusqu’à ce que l’on ait vu tout le monde ", résume Sébastien Gisquet. Lorsque le plan Grand froid sera déclenché, ce sera sept jours sur sept.

Si bien que la Croix Rouge est également en quête de bénévoles pour assurer ces maraudes. "Une vingtaine de bénévoles de plus ne serait pas de trop " lance celui qui œuvre au sein de la Croix-Rouge depuis plus de vingt ans.