Millau : la recyclerie cherche des bras et des bénévoles

  • Christophe Maccari a appris les rouages de la mécanique vélo sur le tas.
    Christophe Maccari a appris les rouages de la mécanique vélo sur le tas.
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DELBOUIS Aurélien

Animée un temps par l’association EVE avant d’être reprise par le groupe local des Eclaireurs de France Millau-Saint-Affrique, la recyclerie cherche des volontaires.

Assis sur son stock impressionnant de deux-roues et de pièces détachées, Christophe Maccari voudrait faire plus. Lui qui fait vivre le local d’où il retape les deux-roues, les remet en état de marche avant de les céder pour quelques euros, ne cache pourtant pas son désarroi. "Nous étions encore deux à tenir ce local à raison des deux jours par mois. Mais je suis désormais seul et je dois admettre que c’est loin d’être évident."

Autodidacte de la clé de 12, ce père de famille, adhérent des éclaireurs de France depuis un bail, œuvre désormais seul à la survie de la recyclerie. Non sans mal. "On aimerait pouvoir intéresser de nouveaux bénévoles. Des bénévoles disons assidus. Mais force est de constater que c’est loin d’être le cas."

Géré après Ève par le groupe des aînés des éclaireurs de France, dont le but était de financer leur projet de voyage au Sénégal, l’atelier a depuis les rouages quelque peu grippés. "On a décidé de garder l’atelier pour assurer la transition entre l’ancien et le prochain groupe des aînés, précise Laetitia Maccari qui, en plus de soutenir son mari, tente elle aussi de recruter de nouveaux bénévoles. Pour l’heure, on résiste, l’atelier nous permet encore de couvrir les frais." Jusqu’à quand ? "Au moins jusqu’au mois de juin", espère la gestionnaire sans plus de certitudes. Complètement dans l’air du temps, la recyclerie qui fait la part belle à l’économie circulaire, permet également, contre une adhésion de 30 €, d’utiliser l’atelier pour l’entretien de son deux-roues. "Nous organisons aussi des échanges pour permettre aux enfants d’avoir un vélo à leur taille tout au long de leur croissance", explique Laétitia, triste à l’idée de voir "le potentiel énorme" de la recyclerie pour le moins sous-exploité. En attendant des jours meilleurs, le nouveau groupe des aînés – pas vraiment motivé à l’idée de mettre les doigts dans le cambouis – envisage pour sa part d’organiser un voyage jusqu’en Grèce durant lequel ils nettoieraient les plages de Méditerranée. Un voyage envisagé… en bateau. Dommage pour la multitude des deux-roues qui attendent bien sagement dans le labyrinthe de la recyclerie avant de se refaire une jeunesse, à moindre coût.

La recyclerie, 14, rue Mathieu-Prévôt à Millau. Ouvert le 1er et 3e samedi du mois.
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Les commentaires (1)
Milsabords Il y a 1 année Le 16/01/2023 à 18:18

"Un voyage en bateau jusqu’en Grèce pour aller nettoyer les plages de Méditerranée". Si ça, ça ne sent pas le prétexte fumeux pour partir en croisière ... alors qu'en vélo une centaine de kilomètres leur suffit pour accéder à des dizaines de kilomètres d'un littoral tout aussi méditerranéen qui n'attend que des bénévoles comme eux pour se refaire une beauté, sans parler pour la planète de l'économie en co2 !