Aveyron : le parc naturel de l’Aubrac lance un appel pour faire converger les énergies

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  • Une équipe soudée autourde Bernard Bastide, président du parc naturel régionalde l’Aubrac.
    Une équipe soudée autourde Bernard Bastide, président du parc naturel régionalde l’Aubrac. OC
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Olivier Courtil

Le parc lance un appel aux collectivités et aux forces vives du territoire pour bénéficier de ses compétences.

Nouveau directeur, Olivier Guiard, président récent avec Bernard Bastide, maire de Nasbinals, des mouvements au sein des agents du parc naturel régional de l’Aubrac, ajouté le Covid-19, il était nécessaire de rassurer sur la structure qui s’étend sur trois départements (Aveyron, Lozère et Cantal) et deux régions (Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes). "Rien n’est impossible, on arrive à se réunir", résume Bernard Bastide, rappelant l’histoire du parc et son espoir sur le territoire Aubrac.

En clair, l’Aubrac peut compter sur le parc qui met à disposition des acteurs du territoire, collectivités, professionnels, porteurs de projets, etc., une équipe d’experts et d’ingénieurs issus de diverses spécialités, de l’urbanisme à la biodiversité, en passant par l’énergie, le développement territorial, le tourisme, éducation… Un appel lancé donc à la population, aux forces vives et institutions, de venir à la rencontre du parc. Un premier pas, en somme, qui se matérialise par le développement d’antennes sur le territoire. Après Chaudes-Aigues, Saint-Côme, Nasbinals, Aumont-Aubrac, Argences-en-Aubrac, ce sont les communes de Saint-Geniez et de Laguiole qui disposeront d’une antenne en 2023. Une présence sur le terrain pour s’approprier le parc et éviter le mille-feuille. " L’aspect économique est très important. Les gens pensent que c’est attraper les papillons alors que cela permet de disposer de compétences ", dit en ce sens Christine Sahuet, vice-présidente du parc, élue à Saint-Geniez, représentant le collège des Régions.

Le parc fait école

L’école du parc a vu le jour l’an dernier, pour transmettre aux écoliers, collégiens, lycéens, mais également, à compter de cette année, à l’attention des centres de loisirs, résidents de maisons de retraite et à personnes en situation de handicap. Onze classes ont été labellisées et deux thèmes retenus cette année : la forêt et la nuit. Dans sa volonté d’être acteur du territoire, le parc poursuit le développement de sa propre marque "Valeurs parc", un annuaire des producteurs en vente directe est en cours, ainsi que des mesures agro-environnementales et climatiques sur les zones Natura 2000.

Sur ce point, un observatoire de l’eau est à disposition sur le site internet du parc avec, pour prochaine étape, la réflexion sur le renouvellement de l’eau ainsi que du fourrage pour répondre à l’élevage. Des enjeux climatiques et économiques, donc, qui témoignent de l’opportunité de disposer de l’outil parc. "Le parc est fédérateur, c’est la voie de l’apaisement et du progrès", poursuit celui qui a pris le relais d’André Valadier. "C’est un outil d’aménagement et de revalorisation rurale", ajoute, convaincu et enthousiaste, Marc Guibert, conseiller municipal de Chaudes-Aigues, vice-président du parc, représentant la commission des collectivités.

Conseil scientifique

En ce sens, des conventions de partenariats, des commissions tourisme et agriculture, et un conseil scientifique et prospectif vont voir le jour cette année. Histoire de mobiliser et d’inciter les collectivités et les habitants de l’Aubrac à pousser la porte du parc. Pour ce faire, ce dernier se prépare à rénover sa maison – l’actuel hôtel des montagnes au cœur du hameau d’Aubrac – pour accueillir tout ce beau monde. Le chantier devrait démarrer l’an prochain. D’ici là, les antennes s’avèrent des relais parfaits, au plus près des gens, pour partager "dans un esprit d’amitié et de convivialité", conclut Bernard Bastide, la beauté du plateau et toutes les actions qui l’animent.

En chiffres

115 membres.

78 communes, 6 communautés de communes, 3 départements et 2 régions.

3 commissions : Région qui contribue à hauteur de 50 %, Département pour 30 % et les collectivités locales pour 20 %.

2,80 € de cotisation par an et par habitant soit un budget de 700 000 € auxquelles s’ajoutent des subventions.

1 € investi dans un parc rapporte 10 €, tel est le ratio mis en avant par la fédération des parcs.

3 programmes d’aide en 2023 dont le programme Leader avec une enveloppe de 3,4M€ pour financer des équipements et des services portés par des collectivités et des privés.

"Les parcs naturels régionaux sont des outils efficaces, qualifiés de dispositifs de qualité, que les collectivités locales, notamment les établissements publics de coopération intercommunale gagnent à s’appuyer sur cette expertise de proximité qui n’est pas dans une logique de concurrence mais apporte une réelle valeur ajoutée. Au final, face aux grands enjeux de transitions économiques et climatiques, les parcs sont des outils souples, efficaces, innovants qui doivent être confortés.

Rapport chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes.

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