Aveyron : à la Calandreta de Rodez, le bilinguisme a du succès

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  • Marie-Pierre Cransac, accroupie, la directrice, avec une partie du corps enseignant, et des visiteurs.
    Marie-Pierre Cransac, accroupie, la directrice, avec une partie du corps enseignant, et des visiteurs.
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Olivier Courtil

À l’occasion de l’opération portes ouvertes ce week-end, l’école affiche une hausse constante de ses effectifs.

Marie-Pierre Cransac, directrice et enseignante en primaire à la Calandreta, se réjouit de la hausse constante des effectifs de l’école. "J’aime à penser qu’ils viennent pour l’occitan", glisse-t-elle. Elle ne pense pas si bien dire.

Ce samedi, pour l’opération portes ouvertes, une maman confie inscrire ses enfants pour " le bilinguisme, la méthode et la taille humaine de l’école. "

Ainsi, chaque déménagement s’est avéré aussi bénéfique pour l’école associative située rue de la Gare, en termes de qualité des infrastructures et de visibilité. " On essaie d’être dans la ville. On a participé à un concours de dessin de la médiathèque, et le projet de l’année sur le patrimoine incite à visiter la ville. " Aujourd’hui, l’école compte 72 élèves répartis en quatre classes. Le bilinguisme fait recette mais pas seulement. " Cela ouvre sur une autre culture, c’est toujours enrichissant. Cela suscite aussi la curiosité des enfants. Par exemple, nous avons travaillé les couleurs en employant plusieurs langues, du roman, du germanique, de l’italien ", explique Marie-Pierre Cransac. La Calandreta ne se résume donc pas à l’occitan. La méthode s’appuie aussi sur la pédagogie Freinet qui développe l’autonomie et le travail en groupe.

Dans son fonctionnement hebdomadaire, les élèves se retrouvent au sein du "conselh", à l’image d’un conseil municipal pour enfants, où ces derniers échangent sur les règles de vie, avec respect. " Cela permet de réguler la classe. On fait des remarques, des critiques mais on termine toujours par de l’encouragement et la mise en confiance. "

Quine, déjeuner aux tripous et vide-greniers les 1 et 2 avril

Cela développe une entraide qui fait que naturellement un grand porte son attention sur un petit ou sur son voisin, en classe comme dans la cour de l’école. Un lien fraternel qui se retrouve au sein des parents : " Le fait d’être à taille humaine, tout le monde se connaît et c’est ce que nous recherchions ", conclut un couple de parents.

Ces derniers se retrouveront pour le traditionnel quine du 1er avril suivi le lendemain du déjeuner aux tripous et vide-greniers à la salle des fêtes de Rodez. Une autre occasion de délier les langues et de développer l’esprit de fraternité de la Calendreta.

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