Najac. C’est l’histoire des routes d’un village

  • Le village de La Fouillade./L.B
    Le village de La Fouillade./L.B
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La première voie importante à sillonner notre commune fut la draye des Auvergnats qui empruntait une ancienne voie romaine. Elle reliait Clermont-Ferrand à Toulouse via Aurillac, Figeac, Villefranche et Gaillac. Chez nous, depuis La Bruyère, elle passait près de Souloumiac, de Poujols, de Combret et de Cros pour rejoindre la commune de Sanvensa à l’Albret.

Au XVIIIe siècle, l’intendant Lescalopier fit remplacer cette draye par un tracé mieux adapté, tel que nous le connaissons de nous jours, notamment de Villefranche à Saint-André-de-Najac. Cette voie devint en 1811 la route impériale numéro 122 puis, de 1815 à 1830 route royale puis, à compter de cette dernière date, RN 122 et enfin depuis 1972, le CD 922. À l’origine cette route devait passer par le bourg de Najac et rejoindre Laguépie en longeant la rive gauche de la rivière Aveyron. Cependant, a raconté le Najacois Marcel Gauchy, "Des propriétaires de vignobles des versants des Guillemies, (entre Najac et Ferragut), s’opposèrent au passage. Il y eut même une affaire de signatures truquées… Donc on renonça à ce tracé. Mais Laguépie qui souhaitait voir construire cette route ne voulait pas attendre et, puisqu’on ne la voulait pas dans la vallée de l’Aveyron, on la fit passer par La Fouillade."

Par ailleurs, dans l’ancien temps, pour se rendre de Najac ou de La Fouillade à Rieupeyroux, il fallait passer par Sanvensa et Morlhon. Le conseil municipal de La Fouillade, dans sa séance du 6 février 1842, vota une recommandation demandant l’aménagement du chemin de Najac à Rieupeyroux en passant, plus directement, par Lunac. Ce qui fut fait par la suite. C’est l’actuelle départementale 39. Le conseil municipal de La Fouillade, le 7 juillet 1913, devant la progression de la fréquentation de cette route, prit la décision suivante : "Les véhicules de toutes sortes : voitures, automobiles et bicyclettes marcheront à l’allure de 7 kilomètres à l’heure dans la traversée de La Fouillade et des villages de la commune et qu’il sera dressé procès-verbal par la gendarmerie et le garde champêtre, à tout véhicule dépassant l’allure ci-dessus."

On comprend mieux cette initiative en regardant le cliché ; les gens du village vivaient alors dans la rue, qui était aussi le terrain de jeu des enfants !

Court extrait du livre d’histoire et de souvenirs de Michel Lombard à paraître au début de l’été 2023 et vendu par souscription. Infos lombard-aveyron@orange.fr

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