Familles ukrainiennes accueillies à Espalion : intégration réussie et une belle leçon de courage

Abonnés
  • Quelques familles ukrainiennes ont pu se libérer pour la photo : de gauche à droite, les enfants au premier plan : Aldar, Polina, Nikita, Timofey, Maksym, Vitaliya, Ivan et les adultes au second plan : Ameli, Valerina, Claudine Busseti, Viktoria, Olena, les deux Yana, Marina, Kateryna, C.  Krauss, Iryna (la traductrice), Maryna et Anna.  Eric Picard souhaitait accompagner ce moment mais a été empêché par une urgence.
    Quelques familles ukrainiennes ont pu se libérer pour la photo : de gauche à droite, les enfants au premier plan : Aldar, Polina, Nikita, Timofey, Maksym, Vitaliya, Ivan et les adultes au second plan : Ameli, Valerina, Claudine Busseti, Viktoria, Olena, les deux Yana, Marina, Kateryna, C. Krauss, Iryna (la traductrice), Maryna et Anna. Eric Picard souhaitait accompagner ce moment mais a été empêché par une urgence.
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les familles accueillies ont fait preuve d’une volonté d’apprentissage remarquable afin de s’intégrer au mieux.

Les premières familles ukrainiennes arrivaient à Espalion il y a un an (à quelques jours près), après un long périple très compliqué et non sans risques pour certaines d’entre elles. À ce jour, onze familles vivent dans la commune d’Espalion dont 16 adultes et 15 enfants.

Comme nous le précisent le maire Éric Picard et Mme Claude Bussetti, adjointe aux affaires sociales, ces personnes se sont remarquablement bien adaptées et apprennent avec beaucoup de motivation le français, ce qui n’est pas une petite affaire lorsque l’on a été éduqué à l’alphabet cyrillique !

Les familles de Kataryna, Maryna, Yana, Serhii et Viktoria sont arrivées de Dnipropetrovsk, à l’est de l’Ukraine, celles de Yana, Inna, Viktor et Vitalii d’Odessa au sud, au bord de la mer noire, Dmytro, Liana et Olena de Kherson non loin d’Odessa, Iryna, Sergiy, Olena, Valentyn de Khmelnytskyi à l’ouest du pays.

Ces familles ont le statut de familles "déplacées" et bénéficient d’une autorisation provisoire de séjour de 6 mois renouvelables.

À la question du statut, Claudine Bussetti, nous précise les différences entre les statuts de "réfugié" et de personne "déplacée" : un réfugié est une personne qui, en cas de retour dans son pays d’origine, craint avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques et ne peut donc être protégée par ce pays.

Une personne "déplacée" désigne une personne qui a dû quitter son pays ou sa région d’origine ou a été évacuée et dont le retour dans des conditions sûres et durables est impossible en raison de la situation régnant dans son pays d’origine.

Cela inclut notamment les personnes qui ont fui des zones de conflit armé ou de violence endémique et les personnes qui ont été victimes de violations systématiques ou généralisées des droits de l’homme ou sur lesquelles pèsent de graves menaces.

La commune d’Espalion a largement œuvré à ce que ces familles soient bien accueillies et logées décemment. Familles qui se sont rapidement adaptées à la vie espalionnaise, en toute discrétion mais avec une volonté farouche de devenir rapidement autonomes. Les adultes ont tous trouvé un emploi (dont deux personnes en statut d’autoentrepreneur) à l’exception d’une jeune femme qui venait tout juste d’avoir ses 18 ans à son arrivée. Aux dernières nouvelles, elle se présentera toute seule cette semaine pour un entretien d’embauche. Elle ne parlait pas un mot de français à son arrivée ! Tous les enfants ont été scolarisés dans les écoles publiques d’Espalion dès la deuxième semaine de leur arrivée et rapidement intégrés par leurs copains et copines de classe. L’intégration de ces familles a été grandement facilitée par le dévouement sans faille d’Iryna Boca, Ukrainienne d’origine et installée à Espalion depuis quelques années, qui maîtrise très bien le français (et même avec une pointe d’accent local !) et qui a naturellement accepté d’être leur interprète.

Comment ne pas conclure cet article sans souhaiter le meilleur possible pour ces familles et leurs proches restés en Ukraine.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?