Football : Killian vu par les Corredor, avant Toulouse-Rodez en quart de finale de Coupe de France

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    L'attaquant de Rodez Killian Corredor retrouvera le TFC ce mercredi soir. Archives CPA - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Les grands-parents, les parents, le frère, les oncles, les cousins et bien plus encore... De nombreux membres de la famille Corredor soutiennent l’attaquant de Rodez, aussi bien en l’encourageant à Paul-Lignon qu’en l’accompagnant depuis de nombreuses années. Trois d’entre eux ont accepté de nous raconter leur relation à la veille des retrouvailles de l’Aveyronnais de 22 ans avec le Toulouse FC (Ligue 1), à l’occasion du quart de finale de Coupe de France TFC – Raf, demain dès 18 h 45.

Grégory Corredor, le père

« La combativité, il l’a en lui depuis qu’il est tout petit »

« Dès qu’il a été en âge de marcher, il a eu un ballon dans les pieds. » La passion de Killian Corredor pour le football s’est manifestée très tôt. Son père a certainement une part de responsabilité là-dedans, lui qui a joué avec Rodez dans les années 90, alors en National. « Il venait au stade quand il était encore dans la poussette, lorsque sa maman venait me voir jouer, raconte Gregory Corredor. Il a été bercé là-dedans ! » En développant la même passion que celle de son père, le jeune Killian a eu la chance d’avoir une source de conseils à la maison. « Plus que sur la tactique ou la technique, c’est surtout sur le mental que je lui en donnais, explique le paternel. Je lui disais de ne jamais lâcher, de tout donner et de rester exemplaire. »

De quoi l’aider à forger un mental de joueur hargneux et généreux dans l’effort, qui l’accompagne aujourd’hui encore en Ligue 2. « La combativité et le fait de courir tout le temps, il a ça en lui depuis qu’il est tout petit », témoigne son père. Ce dernier a été aux premières loges lors de l’évolution de son fils, passé par le centre de formation de Toulouse après avoir évolué à Entraygues-sur-Truyère, le village où il a grandi, puis Onet-le-Château et Rodez, durant ses jeunes années. « À Toulouse, c’est le moment où il a commencé à toucher une autre réalité, dit-il. Avant cela, il jouait avec les copains. Là, il découvrait la concurrence, une autre forme d’exigence, et tout ce qu’il fallait faire à côté, la musculation, les soins, le repos, etc. » Ainsi que sa première déception, lorsqu’il n’a pas été conservé, à l’été 2021. « On lui avait dit au centre de formation qu’on lui préparait un contrat professionnel de trois ans. Mais quand il a été mis sur le bureau de la direction, il a été refusé », rapporte le père du joueur.

« Il a ensuite fallu le soutenir, lui faire comprendre que tout n’était pas fini pour autant », poursuit-il. Le jeune homme a réussi son rebond au Raf, rejoint sous statut amateur il y a à peine deux ans, et où il fait désormais figure de titulaire régulier. Au plus grand bonheur de son père. « C’est pour moi beaucoup de joie et de fierté de voir Killian évoluer avec Rodez, apprécie-t-il. Au début, il voulait faire comme papa. Maintenant, il fait mieux. »

 

Eliette Corredor, la grand-mère

«Il faut toujours qu’il gagne, même aux cartes »

Eliette Corredor a elle aussi été témoin de l’amour dévorant de son petit-fils pour le football. « Son papa jouait, mon mari aussi, donc il a grandi sur un terrain, lance-t-elle. Il a toujours dit qu’il aimerait vivre de sa passion. » La grand-mère a également noté le tempérament de compétiteur qui a toujours animé l’attaquant du Raf. « Que ce soit au foot ou aux cartes, il faut toujours qu’il gagne, s’amuse-t-elle. C’est pareil chez son frère, donc ça doit être de famille ! » Supportrice inconditionnelle de son petit-fils, Eliette Corredor a l’habitude de se rendre à Paul-Lignon pour voir les sang et or. Elle faisait déjà régulièrement les déplacements à Toulouse, lorsqu’il était au centre de formation, et est même allée au Stade de France assister à sa finale de coupe Gambardella, en 2019 (défaite contre Saint-Etienne).

Mais son rôle ne se limite pas qu’aux encouragements. « On est toujours là pour lui remonter le moral, avance-t-elle. Il vient régulièrement manger à la maison. Mon mari discute avec lui de ses matches, il lui dit ce qu’il a fait de bien et n’hésite pas à lui signifier ce qui a moins fonctionné ! »

 

Morgan Corredor, le frère

«On débriefe nos matches ensemble »

Ils ont la même passion… et le même maillot. Comme son grand frère, Morgan Corredor est un joueur du Raf, où il évolue avec l’équipe III, en Régional 2. De quatre ans plus jeune, le benjamin a toujours vu en son aîné « un exemple ». « Dès que je peux, je vais voir ses matches au stade », insiste celui qui évolue aussi à un poste offensif, en tant qu’avant-centre ou meneur de jeu. Morgan a vécu ses premières rencontres footballistiques en compagnie de son frère. « Pendant les vacances scolaires, on allait au stade et notre père nous préparait des séances d’entraînement », glisse-t-il. La découverte est aussi passée par les matches regardés sur le téléviseur familial.

« Avec mon frère et mon père, on avait tendance à tout regarder », ajoute-t-il. Mais sans partager les mêmes goûts. Car si les Corredor apprécient le Real, ils supportent des clubs différents sur la scène nationale : Bordeaux pour le paternel, Lyon pour le fils aîné et Marseille pour le plus jeune. « Ce qui fait qu’on s’est beaucoup chambré quand on était plus jeunes. »
Les discussions sur le ballon rond pouvaient occuper une grande place dans la famille. « Ma mère aime beaucoup le foot, donc ça ne pose pas de problème, ajoute-t-il. Mais quand on avait des invités, elle nous disait qu’il ne fallait pas parler que de cela !»

Aujourd’hui encore, le foot occupe une grande part dans la relation entre les deux frangins. Et particulièrement des prestations des uns et des autres. « On débriefe nos matches ensemble, affirme Morgan Corredor. Quand je suis nul, il me le dit, quand je fais de bonnes choses, aussi. Et c’est pareil dans l’autre sens. » En raison de l’écart d’âge et de niveau, entre un Killian professionnel et son jeune frère qui aspire à le devenir, « c’est surtout lui qui me donne des conseils », précise le second. Il est évidemment l’un des premiers supporters de son grand frère, même si son départ de Toulouse a suscité des sentiments antagonistes. « J’étais dégoûté qu’il n’ait pas eu sa chance, je pense qu’il la méritait. Mais quelque part, j’étais aussi content du fait qu’on se rapproche, reconnaît-il. Au moment de son arrivée à Rodez, je lui ai dit qu’il s’agissait d’un nouveau départ, qu’il avait beaucoup progressé à Toulouse et qu’il avait l’occasion de prouver ce qu’il valait à Rodez. Car il a les crocs pour arriver plus haut. »

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