Football : Laurent Maury, le bâtisseur de Capdenac-Figeac

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  • Laurent Maury est arrivé à Figeac en 2013 et est un des piliers de l’entente fondée avec Capdenac en 2019. Laurent Maury est arrivé à Figeac en 2013 et est un des piliers de l’entente fondée avec Capdenac en 2019.
    Laurent Maury est arrivé à Figeac en 2013 et est un des piliers de l’entente fondée avec Capdenac en 2019. CPA - Jean-Louis Bories
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Mickaël Nicolas

Après avoir évolué une grande partie de sa carrière de joueur à Aurillac (N2) sous les ordres d’un certain Thierry Oleksiak (l’actuel adjoint de Christophe Galtier au PSG), Laurent Maury entraîne l’entente Capdenac-Figeac depuis sa création en 2019. Une suite logique pour celui qui était aux manettes de Figeac depuis 2013. Promus en R2 et qualifiés pour les quarts de finale de la coupe de l’Occitanie, les Aveyronno-Lotois progressent de saison en saison. Interview.

Comment avez-vous débarqué à Figeac, il y a dix ans, après avoir réalisé une grande partie de votre carrière de joueur à Aurillac ?

Le destin aurait pu m’envoyer sous d’autres cieux. C’est la partie professionnelle qui a fait que je suis arrivé ici. À l’époque, Philippe Rouquier, président de Figeac, m’avait déjà sollicité une première fois pour venir accompagner le club. J’avais une activité commerciale dont le bureau était à Figeac. L’un et l’autre ont fait que j’ai signé ici.

Comment était le club à votre arrivée ?

Le club était en R4. Il y avait beaucoup de choses à faire, il fallait relancer une dynamique. C’est la mission qui m’avait été confiée par Philippe Rouquier à l’époque. C’était un nouveau challenge pour moi. Quand je suis arrivé, j’avais déjà coaché en R1. Après ces premiers pas d’entraîneur, j’étais revenu jouer à Aurillac à 40 ans sous les ordres de Nicolas Le Bellec (actuellement à Sète) pour aider les jeunes. J’ai terminé à 43 ans en CFA.

Depuis 2019 et la création de l’entente, les résultats sont là. Qu’est-ce que la fusion a amené ?

Elle a permis de mutualiser les moyens, de restructurer le club et de redonner une dynamique. Quand je suis arrivé à Figeac, nous avions quand même eu des résultats en accédant au R3 et à la demi-finale de la coupe Occitanie, c’est d’actualité (sourire). Une aventure stoppée par le Toulouse Rodéo qui jouait l’accession en N3. Nous avions aussi atteint le sixième tour de Coupe de France face au Raf. De bonnes choses avaient été faites. Le regroupement a relancé une dynamique. Il fallait avoir un club sur le bassin figeacois-capdenacois qui soit important et que l’on puisse le structurer. Surtout, chez les jeunes, c’est la base d’un club d’avoir une école de foot performante. L’entente a permis d’avoir un ensemble de jeunes sur toutes les catégories. Aujourd’hui, nous sommes au niveau régional dans toutes les catégories de jeunes. Un travail de fond est fait et sur la durée, il faut le stabiliser. Le pôle féminin est aussi en train de se développer.

Quand on voit la ville de Figeac, qu’amène Capdenac ?

Je ne fais pas de différence, c’est un seul club aujourd’hui. Cela permet d’avoir plus de moyens, plus d’infrastructures, plus de jeunes, plus de dirigeants. Maintenant, on travaille tous pour le même projet. Nous devons devenir attractifs avec toutes les problématiques d’aujourd’hui. Les contraintes sont énormes en termes de réglementations, de dirigeants, de moyens, de bénévolat. Mon rôle est de trouver les solutions, de structurer sur le plan sportif mais surtout sur l’extra-sportif. Aujourd’hui, Capdenac-Figeac est attractif pour les jeunes. Sportivement, on est entre Rodez et les petits clubs par la formation et le niveau.

La mayonnaise a pris : montée en R2, quart de finale de la coupe Occitanie. Jouer les premiers rôles en championnat, vous vous y attendiez ? Y a-t-il l’ambition d’aller voir plus haut à court ou moyen terme ?

En début de saison, on ne peut jamais savoir. Avoir conscience que j’avais un groupe pour jouer le haut ? Oui, la qualité est là. Ensuite, il y a des problématiques, notamment les blessures comme actuellement, ou sur la préparation de début de saison. Mais même avec les blessés, nous arrivons à être toujours dans le haut, ça veut dire que la qualité est là. Des jeunes intègrent le groupe, donc la formation est bonne, la mayonnaise prend entre jeunes et moins jeunes. Ce n’est pas une surprise pour moi de jouer les premiers rôles. De grosses échéances arrivent. Une fois que février sera passé, ce sera plus clair, nous verrons si nous sommes toujours bien placés. Montauban est le gros favori, après on peut aller chercher cette deuxième place qui peut devenir synonyme d’accession. Et celle-là, elle est abordable.

Capdenac-Figeac en R1, c’est viable ?

Avec la refonte des championnats, ça peut être compliqué. On s’aperçoit que Biars-Bretenoux, qui a accédé au R1, est en route pour se maintenir et je l’espère, va se maintenir. Il faut s’adapter rapidement aux exigences du niveau. Le R1 est une exigence supplémentaire au quotidien. Si tout le monde comprend celle-ci, oui, ça peut-être viable. On a rivalisé avec Tarbes et Saint-Clément-Montferrier (deux équipes de l’élite régionale) en coupe même si sur une saison, c’est autre chose. Le R1 permettrait aussi d’attirer d’autres joueurs pour renforcer le groupe. Intelligemment.

Vous avez un trio offensif de feu (Genot-Jallow-El Haoussi). Laurent Maury, le défenseur, serait-il un coach offensif ?

Ni offensif, ni défensif. Je suis un coach qui essaie de mettre ses joueurs dans les meilleures dispositions. De répondre à l’effectif qu’il a, aux qualités des uns et des autres. Et que chacun prenne du plaisir, que chacun puisse s’exprimer de la meilleure des façons. Je suis le premier satisfait quand on marque des buts. L’objectif, c’est que mon groupe soit compétitif, qu’il prenne du plaisir et qu’il en donne aux gens au bord du stade.

Vous avez eu comme entraîneur Nicolas Le Bellec, ou encore Thierry Oleksiak. Vous vous en inspirez ?

Oui évidemment. Thierry est aujourd’hui l’adjoint de Galtier au PSG. On a tous dans son parcours des références. Je m’appuie sur ce que j’ai appris avec Thierry, que j’ai eu neuf ans à Aurillac. Ce sont deux entraîneurs complètement différents avec des approches différentes. Surtout sur le plan tactique mais aussi humainement.

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