VIDEO. Au nord de l'Aveyron, Marcolès, petit village de caractère où l’on fabrique encore des galoches

Abonnés
  • Un village authentique où il fait bon se balader et où l’on fait de belles rencontres.
    Un village authentique où il fait bon se balader et où l’on fait de belles rencontres.
  • Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
    Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
  • Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
    Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
  • Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
    Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
  • Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
    Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
  • Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
    Marcolès, petit village de caractère, où l’on fabrique encore des galoches
Publié le
Joel Born

À deux pas de l’Aveyron, dans le Cantal voisin, le village de Marcolès ne manque pas d’attrait. On y trouve notamment l’un des tout derniers fabricants français de galoche.

À quelques kilomètres de l’Aveyron, de la vallée du Lot et du Bassin de Decazeville, perché sur son plateau à près de 700 mètres d’altitude, Marcolès, petit village de caractère qui n’en manque assurément pas, mérite bien une halte et, peut-être même, un peu plus que ça. Les amateurs d’authenticité et d’originalité y découvriront notamment l’un des tout derniers fabricants français de galoches. La galoche, mais si, vous savez, cette chaussure de cuir sur semelle de bois, cousine du sabot.

Ça roule pour la galoche

La Manufacture de galoche d’Aurillac existait depuis les années 1800. L’entreprise a été relancée par Éric Mas, il y a de cela 15 ans. Installée dans son atelier boutique de Marcolès, depuis trois ans, elle reçoit tout au long de l’année de nombreux visiteurs, auxquels les trois galochiers de service, François, Sébastien et Éric se font un plaisir de raconter l’histoire et les secrets de fabrication de cette chaussure pas tout à fait comme les autres, dont on retrouve les premières traces dans la nuit des temps. La Galoche du Cantal fabrique 3 000 paires chaque année. Des dizaines de modèles de toutes sortes, de toutes couleurs, certains sur-mesure. L’entreprise exporte en Belgique, en Suisse, en Allemagne, aux Pays-Bas et même au Québec et en Israël… Prochainement une paire de galoches doit s’envoler pour la Corée ! Bref, sans mauvais jeu de mots, ça roule encore et toujours pour la galoche… Les semelles en bois de hêtre, dur et léger, sont fabriquées en Bretagne. Les peaux classiques proviennent des Vosges alors que les peaux poilues sont l’œuvre d’un taxidermiste de Neussargues, Georges Soler.

Patrimoine, cyclisme et gastronomie

De l’époque médiévale, le village a conservé deux jolis porches, ses belles maisons de pierre, la rue Longue et ses ruelles très étroites, les carrieroux. Chaque maison ou presque est construite sur une immense et profonde cave, où étaient entreposées et conservées, les marchandises qui transitaient à l’époque où Marcolès était un lieu d’échanges majeur entre les produits du midi et ceux du volcan cantalien. L’une de ces caves, municipale, peut être visitée, comme l’on peut également visiter la balance publique, une vieille forge ainsi qu’une saboterie mécanique.

Après avoir arpenté les ruelles du village, les gastronomes qui le souhaitent pourront s’asseoir à la table de l’Auberge de la Tour, où le chef étoilé (depuis 2018) Renaud Darmanin vous régalera de tout son talent culinaire. Ceux qui apprécient le cyclisme pourront également se rendre dans le village le 9 août prochain à l’occasion du Critérium professionnel, auquel participent chaque année des cracks du peloton.

L’univers musical de Zimphil

À Marcolès, vous pourrez également pousser la porte de boutiques d’artisans, dont celle d’Hélène la souriante potière, et pénétrer l’étrange univers sonozarbizique et un brin surréaliste de Zimphil et de ses instruments "créés par mézigue." Un personnage, Philippe Henry de son vrai nom, à la fois étonnant et captivant. Cet ancien ouvrier métallo lorrain, prolo la semaine, bassiste dans des groupes de rock, le week-end, a fini par s’échapper de "l’univers carcéral de l’usine." "Quand j’ai quitté l’usine, j’ai balancé ma montre contre un mur et j’ai décidé de découvrir ce que j’avais en moi, de trouver une raison de revivre." Ce "bricoleur sensible", comme il se définit lui-même (on pourrait préciser ce bricoleur de génie) s’est alors tourné vers l’art. Les arts plutôt. La peinture, la musique, les bruitages, la sculpture, mais aussi l’ébénisterie. Installé dans le Cantal depuis quarante ans, à Aurillac, où il a ouvert son premier atelier de peinture, et à Marcolès depuis 23 ans, Zimphil reçoit les visiteurs de passage dans sa maison atelier de la rue Longue, où l’on découvre notamment son univers musical et sonore. Un univers empreint de poésie, de rêve et de voyage. "Mon concept est de fabriquer des sons avec des instruments de musique faits de récup." Et le résultat est tout bonnement génial. Compositeur, auteur de plus d’une cinquantaine de chansons, il forme parfois un duo guitares chansons, avec une jeune artiste cantalienne Adèle Coyo. D’octobre à mars, Zimphil organise également des veillées musicales, autour d’un bon petit plat qu’il mijote lui-même. On vous le dit, Marcolès mérite bien une halte. Et sûrement un peu plus que ça…

Chemin faisant, après avoir emprunté la pittoresque route qui serpente le long de la très agréable vallée de la Rance, au départ de Maurs, il est possible de marquer une pause sur le site du Trou du Diable, l’une des belles curiosités naturelles de la région. Durant tout l’été, le village propose des animations, des expositions et des visites guidées.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?