Match Bordeaux - Rodez arrêté : en 2006, la saison du Raf avait déjà joué les prolongations

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  • Le 27 mai, les joueurs de Rodez ont célébré la montée en National. Avant de déchanter rapidement.
    Le 27 mai, les joueurs de Rodez ont célébré la montée en National. Avant de déchanter rapidement. Archives CPA - José A. Torres
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Guillaume Verdu

Les Ruthénois attendent toujours l’épilogue de leur saison de Ligue 2, à la suite du match arrêté à Bordeaux le 2 juin. Une situation qui rappelle celle vécue il y a 17 ans.

L’époque a changé, la division aussi. Mais l’inconfort de l’incertitude est le même. Depuis l’arrêt de l’ultime match à Bordeaux, le 2 juin, en raison de l’agression de Lucas Buadès par un supporter, le Rodez Aveyron football attend de connaître l’épilogue de sa saison, avec comme enjeu le maintien en Ligue 2. Une décision de la commission de discipline de la LFP, lundi, devrait permettre d’en savoir plus. Cette situation rappelle celle vécue par le club lors de l’été 2006. Il était alors question de montée en National et le verdict définitif était tombé le 29 juillet, soit deux mois après l’ultime rencontre.

Au cours d’un été où les amoureux de football étaient surtout focalisés sur le parcours des Bleus lors de la coupe du monde en Allemagne, le Raf a vu s’envoler ses espoirs d’accéder au troisième niveau français. Pourtant, la bande à Franck Rizzetto, qui vivait sa première saison en tant qu’entraîneur, a pensé tenir sa montée. Elle l’a même fêtée à Paul-Lignon devant près de 4 000 personnes, le soir du 27 mai, à l’issue d’une victoire au bout du suspense face à Andrézieux (2-1), grâce à un penalty de Julien Ritas juste avant les arrêts de jeu. Ce succès survenu lors de la dernière journée a permis d’assurer la première place devant Yzeure, le concurrent des sang et or dans la course au National.

Trois jours après les dernières rencontres, un match a été donné à rejouer

Mais la fête a tourné court. Trois jours plus tard, la Fédération française de football a été pressée par le Comité national olympique et sportif français de faire rejouer le match Yzeure-Orléans. Il a été initialement été donné perdu sur tapis vert aux Auvergnats, en raison d’un litige entre la mairie, qui avait publié un arrêté interdisant l’accès à la pelouse, en raison d’intempéries, et l’arbitre, qui estimait le terrain praticable. Les Bourbonnais ont vu leurs recours devant l’instance fédérale rejetés, avant d’avoir été entendu par le CNOSF, après la dernière journée de la saison.

De quoi tout chambouler, puisque les Yzeuriens avaient la possibilité de s’emparer de la première place en cas de succès. Ils n’ont au final même pas eu besoin de chausser les crampons, car Orléans a déclaré forfait la veille du match à rejouer, programmé le 3 juin. Il n’y avait plus d’enjeu pour les visiteurs, et plus vraiment de joueurs disponibles, entre les départs en vacances et les négociations pour rejoindre d’autres clubs. À l’image du gardien, mis à l’essai… à Yzeure.

"Nous sommes victimes d’un système"

Ce scénario a fait naître un profond sentiment d’injustice chez les Ruthénois. "Nous sommes victimes d’un système, je suis écœuré par la tournure des événements, avait regretté Joël Pilon, le président en exercice. Il ne suffit pas d’aligner onze joueurs sur un terrain, il faut aussi avoir un avocat." Avec le directeur sportif Max Marty - aujourd’hui directeur général de Grenoble et membre du conseil d’administration de la LFP -, les dirigeants, bien que marqué par le grave accident domestique de Jean-Philippe Murat, alors président du directoire de la SASP, se sont démenés pour accéder à l’étage supérieur.

Mais leurs recours devant le CNOSF et le tribunal administratif de Toulouse n’ont pas abouti. Après un début de préparation dans un contexte incertain, le club a fini par accepter son sort à la fin du mois de juillet, et est reparti en CFA. Mais la déception a laissé la place à la satisfaction quelques mois plus tard, puisque Rodez a terminé cette saison-là premier, validant sa montée en National. Pour de bon, cette fois.

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