Dissous, le collectif écologiste "Les soulèvements de la Terre" entre en résistance

  • Dernière bataille des Soulèvements de la Terre, les 17 et 18 juin en Savoie, contre la ligne ferroviaire entre Lyon et Turin.
    Dernière bataille des Soulèvements de la Terre, les 17 et 18 juin en Savoie, contre la ligne ferroviaire entre Lyon et Turin. Capture d'écran - You Tube - Partager c'est sympa
Publié le , mis à jour

Après la dissolution du mouvement prononcé en Conseil des ministres ce mercredi 21 juin, des rassemblements de soutien sont organisés ce soir dans toute la France.

Un couac au milieu de la Fête de la musique. La dissolution du collectif écologiste "Les Soulèvements de la Terre" a été prononcée ce mercredi 21 juin en Conseil des ministres. "Ce groupe n'est pas dissous pour des idées (...), ce qui est visé, c'est la forme et les modalités d'action", a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a écrit sur Twitter qu'"aucune cause ne justifie les agissements particulièrement nombreux et violents auxquels appelle et provoque ce groupement", citant le décret de dissolution.

Déjà des arrestations ?

Gérald Darmanin avait engagé la procédure de dissolution le 28 mars, quelques jours après de violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants protestant contre un projet de "méga-bassine" à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Le ministre accusait le collectif de "violences répétées" et "d'appels à l'insurrection".

En réponse, le collectif Les Soulèvements de la Terre a promis sur sa page Facebook de contester sa dissolution devant la justice. Selon le collectif, la police a procédé à au moins 18 arrestations de militants tôt ce mercredi matin  "La bataille juridique commence donc, car cette dissolution représente déjà une atteinte particulièrement grave aux libertés publiques et nous irons devant les tribunaux pour casser cette décision inique", écrit le collectif qui a annoncé également "des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France" ce mercredi vers 19 heures. Les Soulèvements de la Terre appellent également à une grand rassemblement le mercredi 28 juin

Une quinzaine de rassemblements en Occitanie

Ces rassemblements se dérouleront à 19 heures, sauf les lieux ci-dessous où l'heure est indiquée.

  • Foix (Ariège), devant la préfecture
  • Carcassonne (Aude), devant la préfecture
  • Perpignan (Pyrénées-Orientales), square Bir-Hakeim à 18 h 30.
  • Toulouse (Haute-Garonne), devant le lycée Saint-Sernin
  • Auch (Gers), devant la préfecture à 19 h 30.
  • Bagnères-de-Bigorre (Haute-Pyrénées), jardin des Vigneaux
  • Albi (Tarn), devant la préfecture
  • Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne); place de la Halle à 18 heures
  • Figeac (Lot), Jardin de l'église Notre-Dame-du-Puy à 18 h 30
  • Rodez (Aveyron), devant la préfecture
  • Millau (Aveyron), au Mandarous
  • Le Vigan (Gard), devant la mairie
  • Alès (Gard), devant la sous-préfecture
  • Nîmes (Gard), devant la préfecture
  • Montpellier (Hérault), devant la préfecture

 

Dans un communiqué, Greenpeace France dénonce dans cette dissolution une "instrumentalisation du droit pour porter atteinte aux libertés individuelles" et affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre "contre leur dissolution devant le Conseil d'Etat". Greenpeace France, Attac et La Ligue des droits de l'Homme ont appelé à rejoindre les rassemblements organisés par le collectif dissous. La confédération paysanne soutient également Les Soulèvements de la Terre.

Faire peur.
Intimider.
Dissuader les actions environnementales.
C’est ce que tente de faire le gouvernement en manipulant le droit.
\u270a Soutien au mouvement @lessoulevements https://t.co/gbyEHh6nuV pic.twitter.com/8rroP2nhDg

— Greenpeace France (@greenpeacefr) June 21, 2023

 

 Fondé en , "Les soulèvements de la Terre" est un mouvement opposé à l'accaparement des terres et lutte contre certains projets d'aménagement, notamment les méga-bassines, ou des autoroutes. Il revendique 100 000 membres et sympathisants.