Automobile : "Le rallye du Rouergue est un peu la terre de nos débuts", le tenant du titre Yoann Bonato se livre avant son retour en Aveyron

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  • Yoann Bonato a remporté le Rouergue en 2017 et 2022.
    Yoann Bonato a remporté le Rouergue en 2017 et 2022. Centre Presse Aveyron - Serge Carrière
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Recueilli par Mathis Fessard

Vendredi matin débutera la 49e édition de l’épreuve phare aveyronnaise. Le tenant du titre, Yoann Bonato, évoque les spécificités de la course, mais aussi son début de saison qui tutoie les sommets.

Fort de votre victoire ici même l’an passé et de votre première place provisoire au championnat de France cette saison, vous et votre copilote Benjamin Boulloud arrivez sur le Rouergue avec le statut de favoris. Comment abordez-vous ce rallye ?

Comme les autres années, c’est un rallye que l’on attend. Si on pouvait essayer de le remporter, ce serait bien. Si on a des adversaires plus rapides que nous, on essayera de suivre le rythme ou au moins de se contenter de marquer le plus de points possible.

Que représente le Rouergue pour vous ?

C’est un rallye que l’on aime bien, que l’on a déjà fait et remporté à plusieurs reprises. C’est un petit peu la terre de nos débuts. C’est un rallye qui est toujours très difficile, avec de fortes chaleurs. Mais en tout cas, il nous plaît bien.

Si vous avez été sacré deux fois sur ce rallye, vous avez également connu pas mal de mésaventures au cours de celui-ci. Et notamment trois abandons lors des quatre dernières éditions. Comment expliquez-vous cela ?

Eh bien tout simplement, cela montre que c’est un rallye dur et exigeant, à la fois pour les mécaniques et les équipages. Il n’est pas aussi facile que peut l’être un rallye du Mont-Blanc par exemple. Les sols se dégradent beaucoup sur le Rouergue, donc l’adhérence se dégrade et les mécaniques aussi. Il y a pas mal de paramètres qui rendent ce rallye très difficile.

Et ça, en tant que pilote, est-ce quelque chose que vous appréciez ?

L’ADN du rallye, c’est quand même la difficulté, donc oui. C’est ce que l’on recherche dans la discipline, par rapport au circuit par exemple, qui est beaucoup plus simple, on va dire, en termes de routes, de profils, d’évolution… Il se passe très peu de choses en circuit de ce côté-là, alors qu’en rallye, c’est très évolutif. Et notamment sur le Rouergue.

L’année dernière, vous avez remporté l’épreuve. Considérez-vous cette victoire comme l’un des moments forts de votre saison ?

Oui. On sortait d’un enchaînement de mauvais résultats au moment d’arriver sur le Rouergue, donc c’était une bonne chose de gagner. Avec la dégradation des routes qu’on avait eue, cela avait rendu la course difficile, et puis c’était serré. Mais c’est un bon souvenir pour nous. Espérons que ce soit pareil cette année.

D’autant plus que, contrairement à la précédente édition, vous arrivez en Aveyron très en forme…

On a remporté les quatre dernières courses auxquelles on a participé, incluant une manche de championnat d’Europe et trois de championnat de France. On est sur un bel enchaînement.

Qu’est-ce qui a changé en un an pour qu’il y ait une telle différence ?

On a toujours la même équipe, le même véhicule, les mêmes pneumatiques… Simplement, il y a eu une évolution sur les voitures faites par Citroën, qui a amélioré les performances de la C3 (son véhicule, NDLR). Ainsi, cette année, on est principalement en concurrence avec des C3, et donc un matériel identique au nôtre. L’année dernière, Quentin Giordano, qui avait remporté le championnat, était avec une Polo.

Ce dernier a, depuis, arrêté les rallyes. Et ça, cela change beaucoup de choses pour vous aussi, puisque vous disiez lors du dernier Rouergue qu’il était "trop rapide pour vous"

À la fois, son arrêt nous profite et nous simplifie la tâche, parce que cela fait un gros concurrent en moins, et à la fois, non, car on n’a pas pu prendre notre revanche sur lui. C’est un peu frustrant, mais c’est comme ça.

Au vu de vos récentes performances sur le circuit français, estimez-vous que le titre vous tend les bras ?

On est bien partis, mais c’est serré quand même. Hugo Margaillan, qui est dans la même équipe que nous (CHL), finit à chaque fois juste derrière nous, donc il marque les points de la deuxième place. Donc finalement, on ne crée pas vraiment d’écart avec lui. Ce n’est pas forcément gagné d’avance, loin de là ! Il faudrait donc qu’on fasse perdurer notre bel enchaînement sur le Rouergue.

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