Les années Covid-19 ont fait baisser l'espérance de vie en Occitanie : les chiffres clés pour mesurer les conséquences

  • Les années de pandémie du Covid-19 ont fait reculer l'espérance de vie en Occitanie.
    Les années de pandémie du Covid-19 ont fait reculer l'espérance de vie en Occitanie. Illustration - Pixabay
Publié le

Hausse du nombre de décès, espérance de vie moyenne, impacts sur la santé de mentale... Le bilan en Occitanie.

En 2022, après plus de deux ans d'épidémie mondiale, l'espérance de vie en Occitanie en a pris un coup. Elle a diminué de -0,4 année pour les femmes (moyenne de 85,3 ans) et de -0,7 année pour les hommes (moyenne de 79,6 ans). Ces niveaux reviennent à ceux de 2013.

La région a compté +2 248 décès en 2022, dont 71 % ont été liés aux événements sanitaires ou climatiques inhabituels (pour 29 % de décès liés au vieillissement). "La forte mortalité enregistrée ces dernières années, dues en partie à la pandémie de Covid-19, efface les gains d'espérance de vie de la décennie précédente", relève l'Agence régionale de santé (ARS). 

A lire aussi : Covid long : 2 millions de personnes encore concernées en France, comment reconnaître les symptômes ?

Les départements les plus impactés

L'impact du Covid-19 a tout de même été moins important en Occitanie que dans le reste de la France : le virus a été responsable de 6 % des décès en 2020 contre 10 % au niveau national. C'était la 5ème cause de mortalité dans la région, quand elle était la 3ème en France.

"Les décès augmentent dans tous les départements d'Occitanie sur au moins une des trois années suivant le début de la pandémie de Covid-19", et quelques départements se distinguent. En 2020, les décès ont le plus augmenté dans le Gard et les Hautes-Pyrénées (+8 %), mais ils restent loin derrière les départements les plus durement impactés par le Covid-19 que sont la Seine-Saint-Denis (nombre de décès +24 %) et le Haut-Rhin (nombre de décès +23 %).

En 2021, la hausse des décès la plus élevée était enregistrée dans le Tarn, la Lozère et les Pyrénées-Orientales (+6 %). En 2022, ce triste bilan revenait au Tarn-et-Garonne et les Pyrénées-Orientales (+8 %), et l'Ariège (+7 %).

Les conséquences sur la santé mentale

"L'isolement et l'appauvrissement des interactions sociales provoqués par les confinements, le télétravail et la limitation des activités de loisir ont entraîné une augmentation du mal-être dans la population", insiste l'ARS.

L'Occitanie a connu une hausse de nouveaux patients qui consomment des psychotropes de 11 % entre 2019 et 2020. "Il s'agit principalement de patients âgés de 65 à 74 ans (+19 %) et de 18 à 24 ans (+18 %)". Le nombre de jeunes consommant pour la première fois des psychotropes a continué d'augmenter de +23 % en 2021, et notamment de +44 % pour les moins de 18 ans.

Aussi, le nombre de passages aux urgences pour tentative de suicider a connu une hausse de +11 % pour les moins de 15 ans entre 2019 et 2021, et de +20 % pour les 15-24 ans. "L'augmentation est particulièrement marquée pour les jeunes femmes de moins de 25 ans", dont les passages aux urgences pour tentative de suicide sont 1,8 fois plus nombreux que pour les hommes.

Chute du nombre de naissances

Neuf mois après le confinement du printemps 2020, le nombre de naissances a chuté en Occitanie. "Le contexte de crise sanitaire et de fortes incertitudes économiques a pu inciter les couples à reporter leur projet de parentalité". Puis un rebond des naissances est survenu en mars 2021, avant un nouveau recul en janvier 2022 (neuf mois après le troisième confinement). 

"Depuis 2017 en Occitani, les naissances sont moins nombreuses que les décès qui, dans le même temps, ont augmenté, notamment en raison de l'épidémie". La Haute-Garonne reste le seul département avec un solde naturel excédentaire.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?