Disparition d'Emile : le maire de Vernet veut éviter "le tourisme malveillant", un arrêté interdit l'accès au hameau

Les enquêteurs sont toujours à la recherche d'indice pour expliquer la disparition d'Emile, un petit garçon de deux ans et demi introuvable depuis samedi 8 juillet 2023. Pour laisser les autorités mener les investigations, le hameau du Haut-Vernet est bouclé, seuls les habitants ont le droit d'y accéder.

Ce vendredi 14 juillet, le maire de Vernet, François Balique, a annoncé avoir pris un arrêté pour interdire "tout accès à toute personne au Haut-Vernet et également aux véhicules". Il a ajouté : "les habitants du village sont dans l'incertitude, dans le doute et dans l'effroi. J'appelle la population à ne pas venir au Vernet, ça n'apporte rien. Les gens ont besoin de vivre".

Le maire dit vouloir éviter aussi "le tourisme malveillant", et invite à attendre "le résultat de l'enquête judiciaire".

"Une famille soudée"

À micro tendu face à la presse, le maire dissipe les rumeurs qui courent concernant la famille du petit Emile. Il présente "une famille des plus normales, très soudée".

La veille, le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon, annonçait dans les colonnes de Nice-Matin "qu'aucun élément ne vient caractériser la piste familiale", alors que certains titres de presse s'enflammaient autour de cette hypothèse. "L'environnement de la famille fait partie du travail d'enquête classique dans ce genre d'affaire. Nous travaillons sur toutes les hypothèses à égalité".

"Émile, c'est un de nos enfants", a raconté le maire de Vernet. "Il venait à la piscine municipale tous les jours. Il y a beaucoup d'interrogations et c'est normal".

Fin des recherches de terrain

Émile venait d'arriver au Vernet pour passer des vacances chez ses grands-parents. Il aurait échappé à leur vigilance et aurait été aperçu par au moins deux témoins dans une rue du hameau avant sa disparition. 

Après avoir fouillé 97 hectares autour du hameau, les opérations de ratissage ont pris fin jeudi 13 juillet. Les enquêteurs se concentrent sur l'analyse des 1 200 appels reçus après la diffusion de l'avis de recherche du petit garçon.