Judo : originaire de Sainte-Radegonde, Rémi Artis met le cap sur Paris pour poursuivre sa progression

Il va se donner les moyens de vivre son rêve. À 18 ans, le judoka Rémi Artis, sur les tatamis dont le rêve est de participer un jour aux Jeux olympiques, s’apprête à mettre le cap sur Paris en septembre pour donner un autre tournant à sa carrière. Le gamin de Sainte-Radegonde va quitter le Judo Rodez Aveyron pour prendre une licence à Sainte-Geneviève-des-Bois, l’un des plus prestigieux clubs du pays, habitué aux podiums nationaux.

Pour sa deuxième saison dans la catégorie junior, l’Aveyronnais pourra également s’entraîner à l’Institut du judo, à Paris, où il aura la possibilité de côtoyer les internationaux français. "Là-bas il y a des gros entraînements, c’est très fort, explique-t-il avec enthousiasme. Ça se rapproche de ce qu’on trouve à lnsep."

Au club de Sainte-Geneviève, il ne sera pas totalement dans l’inconnu

Rémi Artis avait d’ailleurs d’abord candidaté pour rejoindre le prestigieux Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, fréquenté par les plus grands champions du pays. "J’avais demandé le collectif national. Ce statut permet de s’entraîner à l’Insep, sans être dans le groupe. C’est un peu des partenaires d’entraînement des meilleurs judokas français", dit-il.

Pas retenu, "car ils préfèrent prendre des juniors troisième année, plus matures physiquement", il ne boude pas son plaisir, puisque son départ vers la capitale ressemble tout de même à un saut vers le grand monde.

Il connaît déjà ses futurs entraîneurs

Il ne part pas totalement dans l’inconnu pour autant, puisqu’il rejoint un club partageant beaucoup de liens avec la formation ruthénoise. Une proximité incarnée par Gwenaëlle Viard, licenciée à Sainte-Geneviève et entraîneure du JRA. Sans oublier les nombreux stages en commun organisés par les deux entités. "J’ai déjà vu plusieurs fois les entraîneurs que je vais avoir là-bas, avance Rémi Artis. Même s’il est concentré vers le haut niveau, c’est un club qui reste humain, où il y a de l’affectif. Ce n’est pas le cas partout."

Après trois ans au pôle espoir de Toulouse, le jeune homme espère y trouver le cadre propice pour s’épanouir. Il lui faudra pour cela trouver ses marques, sur les tatamis comme en dehors.

"Il y aura beaucoup de changements, je ne serai plus à l’internat où on est cadré de A à Z, expose le tout récent bachelier, admis pour la rentrée en première année de Staps accès santé. Il faudra que je sois sérieux, pour le judo comme pour les études. Mais je n’ai pas de doute, je sais que ce sera le cas."

Objectif podium au championnat de France

Sur le plan sportif, l’Aveyronnais sort d’une saison faste, avec un titre de champion d’Occitanie senior en -60 kg, malgré son statut de junior première année. Sans oublier le titre régional par équipe décroché dans sa catégorie d’âge, suivi d’un top 10 national. Il espère confirmer dans les prochains mois. "Mon objectif sera d’aller chercher un podium aux France individuel junior, après avoir terminé cinquième cette année", avance-t-il.

Le Radegondien espère aussi s’illustrer en novembre lors du championnat de France senior Première Division, auquel il participera pour la première fois. Et nourrit aussi des ambitions internationales : "Si j’ai de bons résultats, je pourrai prendre part à des manches de coupe d’Europe."

Malgré son départ, Rémi Artis ne va pas pour autant couper les liens avec le club de Rodez. "On va continuer à le suivre", assure Clément Caors, entraîneur au JRA. Lequel croit aux chances de réussite de son protégé. "Cela fait un moment qu’il est dans les 10 meilleurs Français de sa catégorie, observe-t-il. Il est très fort mentalement et possède un gros volume de travail." Autant de qualités nécessaires à nourrir de grandes ambitions.