Football : "C’est historique", s'enthousiasme la néo-Ruthénoise Samia Fikri avant France - Maroc

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  • Premier entraînement avec Rodez pour Samia Fikri  (au centre), hier au Trauc.
    Premier entraînement avec Rodez pour Samia Fikri (au centre), hier au Trauc. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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L’ailière internationale marocaine recrutée cet été par Rodez (Division 2 féminine) espère bien que ses coéquipières vont aller "le plus loin possible". Elle qui est aussi championne du monde scolaire avec… la France. Mais son cœur ne balance pas ce mardi à l'heure du 8e de finale entre France et Maroc à Adélaïde (13 heures), d’autant qu’elle est la témoin privilégiée du boom que vit le football féminin au Maroc.

Elle n’est pas en Australie, mais bien à Rodez où elle a effectué hier soir son tout premier entraînement sous ses nouvelles couleurs. Mais son cœur devrait bien s’accélérer à la mi-journée quand les Lionnes de l’Atlas feront face aux Bleues en 8es de finale de la coupe du monde, à Adélaïde. Car Samia Fikri n’est pas passée loin d’en être. De participer à cette formidable et toute première épopée des surprenantes Marocaines.

À 24 ans, l’ailière en provenance de Montauban et recrutée par le Raf après sa descente en D2, a déjà été appelée par le sélectionneur national français du Maroc Reynald Pedros. Lors de plusieurs stages et pour une titularisation et quelques entrées en matches non officiels. Mais elle n’était pas des dernières sélections. "Il voulait m’utiliser en tant que latérale. C’est un poste où je peux jouer, mais ce n’est pas mon poste de prédilection", éclairait hier la jeune femme, en plein déménagement, tout juste de retour d’une semaine de vacances "dans (sa) famille", au Maroc justement. De quoi vraiment expliquer cette non-sélection ? "Il ne m’a pas dit la raison, enchaîne-t-elle. Il m’a juste fait part de sa volonté que je joue en tant que latérale. Ce que j’ai accepté car je voulais y être. Mais ce n’est pas là où je me sens le plus à l’aise. En ailière, je suis plus libre, c’est mon jeu plus naturel. "

"On a profité des installations et du coup de pouce donnés aux garçons"

Pas de quoi néanmoins tirer un trait sur la sélection. Bien au contraire. "J’aspire à y retourner ", prévient-elle. Et sa signature en Aveyron, dans un club comme le Raf, pourrait aussi le faciliter, lui permettant de progresser encore. "C’est un cran au-dessus de Montauban, avec des installations pros et des objectifs au-dessus aussi. "

Si Fikri est née à Rennes et possède la double nationalité, le choix du Maroc était "une évidence" pour elle. Et cela bien qu’elle ait remporté un titre de championne du monde UNSS avec les petites Bleues du temps où elle fréquentait le centre de formation de l’EA Guingamp. "J’ai aussi été finaliste de la coupe du monde futsal l’année d’après ", précise-t-elle. Mais ce qu’il se passe actuellement au Maroc trouve chez elle un autre écho : "Je ne me suis pas posée de questions, pour moi c’était logique." Comme elle supportera d’ailleurs les Lionnes de l’Atlas aujourd’hui. "Je suis obligée, c’est plus fort que moi, c’est historique ce qu’il se passe, j’espère qu’elles vont aller le plus loin possible. "

Nouvelle politique et travail tactique

Effectivement, le Maroc détonne depuis le début de la compétition. Et sa qualification met en lumière plusieurs éléments nouveaux au pays du roi Mohammed VI. " On a profité des installations et du coup pouce donnés aux garçons, témoigne la joueuse aux 80 matches de D2 depuis 2017 avec Saint-Malo, La Roche-sur-Yon et Montauban. On a accès à toutes les installations comme les garçons. Et c’est plus que du luxe le centre de formation au Maroc. Je n’ai pas les mots pour le décrire tellement il est incroyable."

Une politique nouvelle concernant le football féminin, que l’on retrouve aussi dans les sélections.

"Avant, les binationales étaient très peu appelées. Je crois qu’il y en avait eu qu’une seule avant Kelly Lindsey (coach américaine nommée en 2020) et Reynald Pedros a poursuivi cela. " Si bien qu’aujourd’hui, elles sont 13 à disputer ce Mondial. Un coup de force accompagné de la patte Pedros. C’est en tout cas cela que Samia Fikri retient de son passage sous ses ordres : la tactique.

"On la travaillait énormément avec lui ! Le Maroc en avait besoin, car les joueuses locales n’en faisaient pratiquement jamais avec leur club. " Suffisant pour faire tomber les Bleues ?

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