À Rodez, les étudiants sont à bonne école au moment de trouver leur logement

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  • Marlène Bousquet est conseillère habitat auprès du Claj.
    Marlène Bousquet est conseillère habitat auprès du Claj. Centre Presse - A. R.
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Malgré une récente hausse des prix, le marché du logement étudiant se porte bien à Rodez, et les retardataires ne devraient pas rencontrer des difficultés trop grandes avant de trouver leur chez-soi.

Pour les étudiants, été rime parfois avec galère. Une fois sa formation trouvée, vient un moment plus critique encore, celui de la quête de son logement. Une situation inconfortable dans de nombreux cas de figure. En atteste les mots d'Eleonore Schmitt, porte-parole de l'Union étudiante sur l'antenne de BFM TV, ce jeudi 10 août : "On a une vraie crise du logement étudiant en France", dénonçait-elle. 

Mais visiblement, la préfecture aveyronnaise est épargnée par cette situation. C'est en tout cas ce qu'assure le Comité de logement autonome pour les jeunes (Claj) de Rodez Agglo, spécialisé dans l'accompagnement au logement chez les 16-30 ans. "Il n'y a pas de pénurie ici, la situation est plutôt favorable. Même en arrivant fin août sans avoir encore trouvé d'appartement, il sera possible d'en trouver un", rassure Marlène Bousquet, conseillère au sein de cette entité.

Une recherche anticipée

Un soulagement pour de nombreux étudiants, craignant parfois de se retrouver sans toit au moment de faire leur rentrée. Dans ce sens, les futurs bailleurs anticipent leurs recherches. "Cette année on a vu des premières demandes dès le début du mois de juin, alors que d'habitude c'est plutôt en juillet", retrace-t-elle. Une situation qui s'explique notamment par les différentes réformes du bac et de Parcoursup. "Les vœux d'orientation de nombreux élèves sont déjà acceptés, ils sont sûrs d'obtenir leur diplôme, alors ils anticipent", complète Marlène Bousquet. Ce qui a pour conséquence de fluidifier le marché, et donc renouveler les offres disponibles. 

Toutefois, ceci implique aux néo ruthénois le paiement du loyer des mois de juillet et d'août, c'est ainsi un nouvelle fois les ménages les moins aisés qui subissent la situation, attendant la fin de l'été pour réserver leur bien et économiser plusieurs centaines d'euros.

Des tarifs en hausse

Car si la situation est favorable, les coûts sont relativement importants. "Hors charges, pour un studio de 20 m², il faut compter 380 € par mois et autour des 500 € pour un appartement avec une chambre", estime la conseillère. Des prix inférieurs à la moyenne nationale - l'institut spécialisé Locservice estime le budget logement des étudiants, charges comprises, à 613 € -, mais qui sont en hausse. "Comme partout en France, les prix ont augmenté cette année", informe Marlène Bousquet. Un accroissement minime, de l'ordre de petites dizaines d'euros par mois, mais conséquent sur un budget global limité. "Les études n'apportent pas de rentrées d'argent, alors chaque euro est important. Et puis le coût des fluides a énormément augmenté. Il y a trois ans il fallait compter 50 € de charges, aujourd'hui c'est plutôt 80", poursuit-elle.

Une offre qui a toutefois l'avantage d'être variée. Ces T1 et T2 meublés, prisés par cette population, ne sont pas rares en ville. Là où le bât blesse, c'est au niveau des résidences étudiantes. "Le Crous est absent à Rodez. Il existe toutefois des résidences labellisées Crous, dont la gestion est assurée par Rodez Agglo habitat", relate Marlène Bousquet. C'est le cas de la résidence Camonil-Leclerc, située en contrebas du lycée Monteil. Mais des alternatives existent, comme le dévoile la conseillère : "Les foyers étudiants sont prisés, comme la maison Saint-Pierre. Ils peuvent permettre à ceux qui ont peur de l'isolement de se retrouver accompagnés." En attendant - peut-être - l'arrivée du Crous au futur campus de Saint-Eloi.

Un épicentre étudiant en déplacement ?

Pour l'heure, les logements étudiants à Rodez n'ont pas de localisation prédéfinie. "De nombreux jeunes sont logés en centre-ville, cela peut être aussi le cas vers Bourran ou dans le quartier du Faubourg", expose Marlène Bousquet. Un épicentre qui pourrait se déplacer d'ici quelques années, et redescendre quelque peu du piton, pour se rapprocher de Saint-Eloi. Lieu où le centre universitaire Champollion emménagera en 2024, à côté de son camarade de l'IUT.

Alors il ne paraît pas saugrenu d'imaginer l'idée que des étudiants cherchent à se loger dans ce secteur, au plus proche de leur université. "La résidence du Parca d'ailleurs ouvert ses portes en juillet", va dans ce sens Marlène Bousquet. Elle compte 30 logements sociaux T1, réservés aux jeunes.

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