Arnaque au logement étudiant : les fausses annonces se multiplient en cette rentrée, voici comment les éviter

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  • Des astuces existent pour repérer les arnaques au logement étudiant.
    Des astuces existent pour repérer les arnaques au logement étudiant. MAXPPP - Vincent Isore
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    Des astuces existent pour repérer les arnaques au logement étudiant. MAXPPP - Vincent Isore
Publié le
Léa Pippinato

Face aux fausses annonces et propriétaires suspects, trouver un nouveau logement pour poursuivre ses études peut vite devenir un véritable casse-tête. Voici les bons réflexes à adopter pour éviter les arnaques.

Trouver un logement étudiant peut parfois s’avérer être un véritable défi, et malheureusement, il existe des arnaques qui visent spécifiquement les étudiants. On vous livre les astuces pour repérer les annonces frauduleuses, les précautions à prendre lors des visites ainsi que les actions à entreprendre si vous êtes victime d’une arnaque.

Une arnaque principale

Généralement, les escrocs cherchent à obtenir de l'argent frauduleusement. "Les escrocs passent une annonce attractive sans pour autant que ce soit une trop bonne affaire et disent à l’étudiant qu’il y a beaucoup de demande pour le convaincre d'envoyer de l'argent", explique Laetitia Caron, directrice générale de Particulier à Particulier (PAP), premier site immobilier français à proposer des annonces de location et de vente immobilières entre particuliers. "C'est pourquoi il ne faut jamais verser d'argent avant d'avoir visité le logement", précise-t-elle.

Pour Aurélien Milhau, directeur de l'Agence départementale d'information sur le logement (ADIL) de l'Aude, les logements aux loyers très peu chers et bien situés doivent mettre la puce à l'oreille. "Il faut se rendre sur des simulateurs en ligne pour voir le prix moyen du loyer d'un quartier. S'il est très en dessous, c'est signe d'arnaque", ajoute-t-il.

Des documents à vérifier

Une autre problématique concerne l'aspect décent des logements. Entre coin cuisine trop petit, installation électrique vétuste ou surface minimum non respectée, les étudiants n'y prêtent pas toujours attention.

"Sur les territoires dotés d’un permis de louer, le service public s’assure que le logement respecte les normes", explique Aurélien Milhau. L'étudiant peut alors demander ce document au bailleur s'il n'est pas joint au contrat de location. 

De son côté, Laetitia Caron affirme vérifier toutes les annonces qui passent par PAP. Relues manuellement par des humains qui vont en vérifier le contenu, celle-ci détaille : "Lorsqu’on ne connaît pas le propriétaire, on lui demande de fournir des documents pour son identité et son titre de propriété. Quand on a un doute, on propose même une visio aux fraudeurs potentiels". 

Que faire en cas d'arnaque ? 

"Si un étudiant rencontre un problème, il peut venir dans l’ADIL de son département, on va le conseiller sur ses droits, ses recours et faire le relais vers l’action publique", rassure Aurélien Milhau.

Il ne faut pas oublier que ces fraudes sont pénalement répréhensibles : le Code pénal reconnaît par exemple le délit d’usurpation d’identité de propriétaire et le punit de trois ans d'emprisonnement et de 40 000 € d’amende.

Empêcher les arnaques s'avère très complexe. Laetitia Caron le reconnaît : "Sur 600 et 800 annonces validées par jour, on en bloque 10 à 12% qui sont frauduleuses".

Pour les filtrer au maximum, la plateforme PAP a mis en place un pôle anti-fraude composé de quatre personnes spécialisées en contrôle "bien plus efficaces que des algorithmes qui ne retiennent que les règles concernant des arnaques déjà rencontrées".

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