Retraites : salariés, fonctionnaires, retraités, ce qui vous attends à compter de ce 1er septembre 2023

  • Qui dit rentrée dit changements.
    Qui dit rentrée dit changements. Illustration - Pixabay
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Centre Presse Aveyron

La réforme des retraites entre en vigueur à compter de ce vendredi 1er septembre 2023.

À partir de ce vendredi 1er septembre 2023, toute une série de mesures relatives à la réforme des retraites entre en application officiellement. Comme le rappelle d'ailleurs le gouvernement.

A lire aussi : La réforme des retraites entre en vigueur ce 1er septembre : selon votre année de naissance à quel âge pouvez-vous désormais arrêter de travailler ?

Ce qui change

  • La suppression de quatre régimes spéciaux
     
  • La revalorisation des pensions minimales pour les nouveaux retraités
     
  • L'élargissement du dispositif de retraite progressive
     
  • Les nouveaux droits liés au cumul emploi-retraite
     
  • La création d'un fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle
     
  • L'amélioration du compte professionnel de prévention
     
  • La création de l’assurance vieillesse des aidants
     
  • La création de la pension d’orphelin au régime général

1. Nouveaux salariés : plus de régimes spéciaux

Les principaux régimes spéciaux de retraite sont fermés. À compter du 1er septembre 2023, les nouveaux agents de la RATP, de la Banque de France, des entreprises des industries électriques et gazières (comme EDF), ainsi que les clercs de notaire et nouveaux membres du Conseil économique, social et environnemental seront affiliés au régime général pour la retraite.

2. Recul progressif de l'âge de départ 

L’âge légal de départ à la retraite passe progressivement de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée d’assurance issue de la réforme Touraine pour partir sans décote accélère.

Au 1er septembre, l'âge légal augmente de 3 mois et la durée d'assurance d'un trimestre. L’âge d’annulation de la décote reste à 67 ans.

3. Augmentation de la retraite minimale

Le montant de la retraite minimale augmente de 100 € par mois. Pour une carrière complète cotisée à taux plein au Smic, elle passe à 1 200 € brut mensuels, soit 85 % du Smic net.

4. Départs anticipés

Carrière longue.- Les personnes ayant commencé à travailler avant 16, 18, 20 et 21 ans pourront partir en retraite respectivement à partir de 58, 60, 62 et 63 ans.

Pour les travailleurs en situation de handicap.- Un départ à compter de 55 ans est toujours possible, et même facilité. La condition de valider une durée minimale, en plus d’une durée cotisée, est supprimée. Par ailleurs, l’accès à la commission permettant de valider rétroactivement des périodes de handicap en l’absence de justificatifs est désormais ouvert à partir d’un taux d’incapacité de 50 %, au lieu de 80 % auparavant.

Inaptitude ou invalidité.- Création d’un départ anticipé à 62 ans.

Incapacité permanente ou handicap.- Les âges de départ anticipé pour handicap et pour incapacité permanente d’au moins 20 % sont maintenus.

5. Cumul emploi-retraite

On note la création de nouveaux droits à la retraite de base pour les personnes en cumul emploi-retraite. Avec l’ouverture de la retraite progressive du régime de base dès 2 ans avant l’âge légal à l’ensemble des régimes, en particulier ceux de la fonction publique ainsi qu’à l’ensemble des travailleurs non-salariés et aux professionnels libéraux et aux avocats.

6. TUC, élus, sportifs de haut niveau

Des mesures sont désormais aussi mises en place pour la valorisation de l'activité et le départ à taux plein.

Stages et TUC.- Grâce à la reconnaissance des périodes de stages d’insertion professionnelle, et notamment de travaux d’utilité collective (TUC).

Trimestres à prix réduits.- Rachat Grâce au rachat à tarif réduit des trimestres de stage jusqu’à 30 ans et des trimestres d’études jusqu’à 40 ans.

Elus locaux.- Les élus locaux pourront plus aisément valider des trimestres pendant leur mandat. Ils pourront désormais cotiser volontairement quelle que soit leur indemnité et pourront racheter des trimestres en cas de faibles cotisations.

Sportifs de haut niveau.- Les sportifs de haut niveau pourront racheter des trimestres et valider jusqu’à 8 années de droits (32 trimestres) au titre de leur engagement sportif.

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Les commentaires (3)
filochard Il y a 6 mois Le 07/10/2023 à 09:05

Les principaux régimes spéciaux de retraite sont fermés sauf ceux des députés, des sénateurs, des anciens ministres et présidents etc
Où est l'égalité?

Labourdet Il y a 7 mois Le 13/09/2023 à 12:19

Avez-vous écouté cette intervention qui évoquait l'ineptie de la suppression (démagogie électorale de Macron) de la taxe d'habitation (-20 milliards d'euros de recettes pour L'État et les communes) alors que le même gouvernement dit que le financement des retraites va manquer de ressources. Et qui précisait que cette réforme (et les économies en résultant) était en fait liée à la volonté du gouvernement de limiter d'ici 3 ans le déficit du PIB à 3% (exigence européenne). Donc rien à voir avec un péril pesant sur le financement des retraites... Et le ministre du travail, qui cherche à effrayer en faisant croire que les actuelles pensions diminueraient de 20% en cas de rejet de la réforme. Alors que le COR dans son rapport évoque un "décalage" de revenus entre actifs et retraités (et non une baisse des retraites) et ce à l'horizon...2070 ! Le même ministre qui a essayé de faire croire que la retraite serait de minimum 1200EUR avec cette réforme ! Et la 1ère ministre en visite auprès de salariées, qui balbutie quand on lui demande pourquoi le financement n'est pas recherché en imposant les grandes fortunes...il ne faut pas toucher aux riches et aux ultra-riches dont Macron est le protecteur. Il faut également cesser de nous terroriser avec le ratio actifs/retraités sans prendre en compte l'énorme gain de productivité gagné ces dernières années notamment grâce aux technologies "modernes" qui compense en grande partie le basculement de ce ratio. Enfin, la différence d'espérance de vie entre un cadre et un salarié est de 6 ans. Pourquoi ne pas réduire raisonnablement les confortables pensions des premiers et augmenter en même temps leurs cotisations ? Dans un pays comme le nôtre, l'accès à une information de qualité est possible. Aussi est-ce étonnant que nombreux gobent les pires mensonges. Comme il reste stupéfiant que les citoyens lambda hurlent quant il est proposé une fiscalité plus juste qui ferait contribuer les riches et les ultras-riches à hauteur de leurs revenus. Que d'égoïsme ! Chacun voit midi à sa porte, à un comportement égoïste et se désintéresse des autres. En oubliant que sans le sacrifice de certains de nos aînés nous serions encore des esclaves. Il est inepte de vouloir faire travailler les seniors au-delà de 62 ans sachant qu'il y a plus de 55% de sans travail chez ceux ayant plus de 55 ans ! Et pour terminer, ajouter aux chômeurs deux années supplémentaires avant de percevoir une retraite minorée par les années de chômage est honteux. D'autant plus que les durées et les montants d'indemnisation ont été récemment fortement réduits... Et à côté de ça, les dix familles les plus riches du pays ont vu leur fortune (en plus de leur patrimoine professionnel) s'accroître de...20% durant les années de covid ! Une augmentation de 2% de la CSG des 500 familles françaises les plus riches ferait rentrer 20 milliards d'euros dans les caisses de l'État. Mais chut, on ne s'en prend pas aux riches....

Ronchon Il y a 7 mois Le 03/09/2023 à 11:37

Avez-vous écouté cette intervention qui évoquait l'ineptie de la suppression (démagogie électorale de Macron) de la taxe d'habitation (-20 milliards d'euros de recettes pour L'État et les communes) alors que le même gouvernement dit que le financement des retraites va manquer de ressources. Et qui précisait que cette réforme (et les économies en résultant) était en fait liée à la volonté du gouvernement de limiter d'ici 3 ans le déficit du PIB à 3% (exigence européenne). Donc rien à voir avec un péril pesant sur le financement des retraites... Et le ministre du travail, qui cherche à effrayer en faisant croire que les actuelles pensions diminueraient de 20% en cas de rejet de la réforme. Alors que le COR dans son rapport évoque un "décalage" de revenus entre actifs et retraités (et non une baisse des retraites) et ce à l'horizon...2070 ! Le même ministre qui a essayé de faire croire que la retraite serait de minimum 1200EUR avec cette réforme ! Et la 1ère ministre en visite auprès de salariées, qui balbutie quand on lui demande pourquoi le financement n'est pas recherché en imposant les grandes fortunes...il ne faut pas toucher aux riches et aux ultra-riches dont Macron est le protecteur. Il faut également cesser de nous terroriser avec le ratio actifs/retraités sans prendre en compte l'énorme gain de productivité gagné ces dernières années notamment grâce aux technologies "modernes" qui compense en grande partie le basculement de ce ratio. Enfin, la différence d'espérance de vie entre un cadre et un salarié est de 6 ans. Pourquoi ne pas réduire raisonnablement les confortables pensions des premiers et augmenter en même temps leurs cotisations ? Dans un pays comme le nôtre, l'accès à une information de qualité est possible. Aussi est-ce étonnant que nombreux gobent les pires mensonges. Comme il reste stupéfiant que les citoyens lambda hurlent quant il est proposé une fiscalité plus juste qui ferait contribuer les riches et les ultras-riches à hauteur de leurs revenus. Que d'égoïsme ! Chacun voit midi à sa porte, à un comportement égoïste et se désintéresse des autres. En oubliant que sans le sacrifice de certains de nos aînés nous serions encore des esclaves. Il est inepte de vouloir faire travailler les seniors au-delà de 62 ans sachant qu'il y a plus de 55% de sans travail chez ceux ayant plus de 55 ans ! Et pour terminer, ajouter aux chômeurs deux années supplémentaires avant de percevoir une retraite minorée par les années de chômage est honteux. D'autant plus que les durées et les montants d'indemnisation ont été récemment fortement réduits... Et à côté de ça, les dix familles les plus riches du pays ont vu leur fortune (en plus de leur patrimoine professionnel) s'accroître de...20% durant les années de covid ! Une augmentation de 2% de la CSG des 500 familles françaises les plus riches ferait rentrer 20 milliards d'euros dans les caisses de l'État. Mais chut, on ne s'en prend pas aux riches....