Quelle place occupe le travail dans la vie des salariés ? La réponse dépend de leur nationalité

  • La plupart des Japonais souhaitent globalement maintenir un équilibre entre leurs vies professionnelle et privée.
    La plupart des Japonais souhaitent globalement maintenir un équilibre entre leurs vies professionnelle et privée. Akson / Unsplash
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Vivre pour travailler ou travailler pour vivre. Telle est la question qui anime de nombreux actifs, à l’heure où la crise sanitaire a profondément modifié notre rapport au travail. Mais une nouvelle enquête montre que les travailleurs n'y répondent pas de la même façon en fonction de l'endroit où ils vivent.


Le "World Value Survey" a été mené auprès de travailleurs de 24 pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Égypte ou encore la Corée du Sud. On y apprend que les Philippins sont les plus susceptibles de dire que le travail occupe une place "plutôt ou très" importante dans leur vie. S’ensuivent les Indonésiens et les Nigérians, ainsi que les Iraniens.

Quatre pays européens figurent dans les dix premières places du classement des destinations où le travail est reconnu comme une valeur essentielle. Il s’agit de l’Italie (n°6), l’Espagne (n°8), la Suède (n°9) et la France (n°10). Neuf personnes y vivant sur dix considèrent leur carrière comme une priorité. On ne peut toutefois pas en dire autant des Russes, des Canadiens et des Américains : moins de 80% d’entre eux disent que leur vie professionnelle est "plutôt ou très" importante à leurs yeux. Mais la palme revient aux habitants du Royaume-Uni. Les Britanniques sont moins enclins que toutes les autres nationalités à accorder de l'importance à leur emploi. De plus, ils sont parmi les moins favorables à l'idée que le travail devrait toujours passer en premier. Seuls 22% d’entre eux sont de cet avis, même si cela implique de devoir quelque peu délaisser ses loisirs.

Les Australiens, les Canadiens et les Japonais se rangent du côté de la majorité des Britanniques, et souhaitent globalement maintenir un équilibre entre leurs vies professionnelle et personnelle. Les Chinois font, eux, partie des nationalités qui sacralisent le plus le travail, tout comme les Égyptiens et les Nigérians. Rien d’étonnant quand on sait que l’Empire du Milieu est connu pour sa culture du travail acharné et ses semaines "996"(au bureau de 9 heures à 21 heures, six jours sur sept).

Mais, à l’échelle mondiale, quelle est la place accordée au travail ? Est-ce un levier pour vivre une vie meilleure ? Là encore, la question divise. Les Égyptiens, les Chinois et les Américains ont tendance à penser que le travail acharné aboutit, généralement, à une meilleure qualité de vie, contrairement aux Grecs et aux Coréens. Si la plupart des Brésiliens défendent le dur labeur, 27% d’entre eux estiment que le succès est, avant tout, une histoire de "chance et de relations". Une opinion que partagent 26% des Nigérians. L’enquête "World Value Survey" montre que beaucoup d'actifs estiment que le travail prend trop de place dans leur vie, même s’ils continuent à lui accorder beaucoup d’importance. Il est important que les entreprises en prennent conscience si elles veulent retenir leurs talents.

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