Rugby : Albert Valentin, le bonus offensif de Decazeville venu du Stade Aurillacois

  • Ambitieux, Albert Valentin n'a pas signé à Decazeville "pour finir dans le ventre mou de la Fédérale 2".
    Ambitieux, Albert Valentin n'a pas signé à Decazeville "pour finir dans le ventre mou de la Fédérale 2". Centre Presse Aveyron
Publié le
Philippe Cauffet

Decazeville débute sa saison à Malemort, dimanche 17 septembre à 15h15, avec son nouvel ailier et une sacrée ambition.

Il y a eu par le passé les Grégory Fabro, Pierre Lajarrige ou encore Quentin Guibert qui sont arrivés d’Aurillac. Même Joris Segonds, mais l’actuel buteur du Stade Français en Top 14 dans l’autre sens, de Decazeville vers Aurillac. Désormais, le Sporting accueille un nouveau Cantalien, et pas des moindres. L’emblématique ailier du stade Jean-Alric, la presque superstar aurillacoise, Albert Valentin.

À 34 ans, l’ailier, aussi rapide que la lumière, va porter seulement son deuxième maillot sur le dos en métropole. Et en 18 ans de carrière, ce n’est pas commun puisque le Kanak est arrivé à Aurillac à 19 ans et n’a jamais quitté la ville. Jouant plus de dix ans dans l’anti-chambre du Top 14 avec à son actif quelque 160 matches pour une cinquantaine d’essais et autant de courses folles sur son aile.

"Je voulais vivre une autre histoire"

"Toko", c’est son surnom, a rejoint le Sporting cet été après une carrière bien remplie et surtout l’envie, le besoin de passer à autre chose. "C’était le moment de passer à autre chose et de rentrer dans la vraie vie. Jusqu’ici, je me suis toujours considéré comme un privilégié. Être joueur professionnel, c’est une chance !, éclaire-t-il. Tu vis de ta passion, tu touches du doigt une certaine notoriété et, pour ma part, j’ai joué dans le club phare du département du Cantal, les gens te connaissent tous. Mais malgré tout, il était temps d’arrêter. Le président m’a proposé de signer pour deux ans de plus. J’en étais capable, je le sais, mais également je voulais vraiment vivre une autre histoire et rentrer dans la vie de monsieur tout le monde."

Ainsi, direction le CFA pour Albert Valentin. Une formation à Massiac et un poste dans une plomberie d’Aurillac. Côté rugby, cela faisait trois ans que le SCD courrait à après l’ailier, sans jamais pouvoir l’attraper. Il a fallu, certainement, en faire pour le convaincre, lui qui est le beau-frère de Pierre Lajarrige et dont le meilleur ami se nomme Grégory Fabro, l’ancien pilier decazevillois. Mais comme le dit "Toko", "Joris (Segonds) m’a appelé, dès qu’il a appris les contacts et puis nous nous sommes retrouvés à Toulon au mariage de Maxime Petitjean et je dois dire qu’il m’a tarabusté, comme Greg’m’a poussé. "

"J’ai été surpris par le niveau"

L’affaire faite, il ne faut surtout pas croire que l’ancien ailier aurillacois vient à Decazeville pour triller des lentilles. Loin de lui l’idée d’une préretraite pépère, tranquille où l’on va choisir ses matches, ne faire aucun effort supplémentaire. C’est visiblement mal connaître le solide kanak. "Avant tout, il faut être dans l’idée de prendre du plaisir avec ses coéquipiers, sur et en dehors du terrain. J’arrive également dans l’idée de jouer le plus possible mais également d’apporter mon expérience, de conseiller et de faire grandir l’équipe. "

Ces premières foulées sur l’annexe de Camille-Guibert et un premier stage de préparation à Espalion ont fini de convaincre Albert Valentin. " J’ai été surpris pas le niveau. Sincèrement, je le pensais un peu plus bas. Au lieu de cela, j’ai découvert un groupe qui vit en parfaite osmose. Les joueurs s’investissent vraiment, on sent qu’il y a une vie dans ce groupe et j’ai vraiment envie d’en faire partie. Comme j’ai envie de discuter avec les supporters, de boire un coup avec eux, de prendre le temps de m’arrêter avec chacun. "

"J'ai toujours de l'ambition"

Le partage est primordial dans la vie de l’ailier supersonique et visiblement il a également envie de donner, d’écrire une nouvelle page de l’histoire du club. " Même à mon âge, j’ai toujours de l’ambition. Je pense que le club a fait un bon recrutement. Anthony (Julian) et Tim (Bowker, les coaches) disposent d’un bon effectif. Maintenant, je ne viens pas pour finir dans le ventre mou de la Fédérale 2, je viens pour viser la première ou deuxième place du classement. Je crois que cette équipe est capable d’atteindre les quarts de finale du championnat. "

Le discours est ferme, assuré, mais surtout l’ancien ailier de ProD2, qui devrait toutefois évoluer au centre avec le SCD, met une sorte de pression positive sur ses coéquipiers. Et puis comme il dit : "Avec cet effectif et le recrutement réalisé, cela m’étonnerait que les autres équipes nous prennent pour une formation de milieu de tableau. " Visiblement, une nouvelle ère peut s’ouvrir à Decazeville. Dans tous les cas, Albert Valentin souhaite, lui, en faire pleinement partie.

Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?