En Aveyron, l’attrait pour les résidences secondaires se confirme, l'exemple de Saint-Geniez-d'Olt et Sévérac-d'Aveyron

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  • Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac figure à la 3e place de ce classement national.
    Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac figure à la 3e place de ce classement national. Centre Presse Aveyron - Archives drone Xavier Buisson
Publié le
Philippe Henry

Le village de Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac se classe en troisième position d’un classement établi par Le Parisien, intitulé "Où acheter une maison de campagne pas cher ?". Sévérac-d’Aveyron y figure aussi. Plus généralement, le département bénéficie d’une situation favorable qui séduit encore les acheteurs.

Le comparatif entre 3 750 villes effectué par Le Parisien a réjoui Marc Bories, le maire de Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac. En effet, sa commune se classe à la troisième de ce palmarès "des petites communes où acheter un coin de paradis sans se ruiner", dixit le quotidien national. Sévérac-d’Aveyron se trouve également dans le classement, à la onzième place.

"Une chance pour notre village"

"C’est une chance pour notre village d’être cité dans cette étude mais c’est le fruit d’un long travail", assure Marc Bories. "Depuis deux ou trois ans, nous constatons en effet un fort attrait pour notre commune de la part de gens qui vivent entre Marseille et Béziers et qui cherchent une résidence secondaire. Nous avons des personnes qui viennent du Massif central, de Clermont-Ferrand et qui recherchent un endroit calme, où il y a des services, des commerces. Et où ils se sentent en sécurité. Ce ne sont pas des cas isolés, mais bien plusieurs dizaines de personnes"

"Cela ne fait pas forcément augmenter le prix des biens"

"De nombreux agents immobiliers m’ont confirmé cet attrait". Pour autant, "ce ne sont pas des habitations qui sont ouvertes quelques mois dans l’année", plaide le maire de Saint-Geniez-d’Olt. "Bien au contraire, ces personnes viennent régulièrement et certaines familles envisagent même de s’installer. Et cela ne fait pas forcément augmenter le prix des biens. Car, bien souvent, ils achètent des habitations qui ne se seraient pas vendues mais qu’ils rénovent. Cela donne aussi du travail aux artisans locaux".

"Notre situation géographique intéresse"

La satisfaction est aussi de mise pour Edmond Gros, maire de Sévérac-d’Aveyron, commune qui figure à la 11e place de ce classement national. "Notre situation géographique intéresse pas mal de gens", explique l’élu, visiblement satisfait de cette reconnaissance nationale. "On constate qu’il y a pas mal de couples, dont l’un travaille à Rodez ou à Mende, l’autre à Millau. On a aussi pas mal de retraités qui s’installent car les prix des terrains restent très abordables : 28 € le m2 à Buzeins, 48 € à Recoules ou 63 € à Sévérac".

A75, commerces...

Si, pour Edmond Gros, l’emplacement à proximité de l’autoroute A75 joue un rôle "capital", les équipements de la ville (comme le collège) ou sa cité médiévale pèsent aussi dans cette attractivité que connaît Sévérac-d’Aveyron. Au même titre que les produits locaux et le cadre "pleine nature", une somme d’éléments qui expliquent le "bien vivre, le bon vivre" qui règne ici selon son maire.

Depuis la crise sanitaire, et les confinements successifs, le télétravail a pris de plus en plus de place dans le quotidien des salariés et des travailleurs indépendants. "Nous avons la fibre et finalement, certains s’aperçoivent qu’il est plus agréable de travailler ici que dans les grandes villes", se félicite Marc Bories.

Une cheminée, un évier en pierre

"Les acheteurs arrivent par l’A75 et ne viennent pas par hasard. Ils recherchent du terrain, une cheminée, un évier en pierre, pas de voisin", expliquait d’ailleurs au Parisien Cécile Soulié, agent immobilier depuis dix ans à Saint-Geniez-d’Olt.
Pour Fabienne Lufau, directrice de l’agence Neowi immobilière à Rodez, l’attrait pour les résidences secondaire en Aveyron se concentre sur des secteurs comme l’Aubrac, le Vallon ou encore autour des lacs du Lévézou, ainsi que près des grands axes, avec notamment l’autoroute qui traverse l’Aveyron, "comme des gens de Montpellier qui peuvent partir le vendredi soir et rejoindre leur maison secondaire".

"Des enveloppes qui avoisinent les 150 000 €"

Et puis, "les villages qui ont un intérêt patrimonial ont toujours autant de succès", poursuit-elle. "Il y a deux profils d’acheteurs : ceux qui ont les moyens d’acquérir un bien sans travaux et les autres qui sont prêts à faire les rénovations eux-mêmes et donc à acheter des biens qui n’intéressent pas forcément des gens d’ici. Les personnes qui souhaitent acquérir des résidences secondaires ont des enveloppes qui avoisinent les 150 000 € ou parfois plus. Et ceux qui franchissent le pas ont bien souvent entre 55 et 60 ans".

32,8 % de résidences secondaires dans le Nord-Aveyron

En 2020, l’Aveyron comptait 31 859 résidences secondaires (73,6 % sont des maisons et 25,7 % des appartements), selon l’Insee, pour un total de 183 702 logements. Et, alors que la moyenne départementale est de 17,3 % de résidences secondaires, dans le Nord Aveyron ce taux est de 32,8 %. Une donnée qui vient confirmer un peu plus l’attrait du département.
Toutefois, les prix de vente, affectés par la remontée forte des taux d’intérêt, commencent à baisser. Avec pourquoi pas, à la clé, un nouvel appel d’air (et de populations) en direction de communes rurales du département, qui compte près de 11 % de logements vacants ?

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 7 mois Le 25/09/2023 à 19:57

À Villefranche de Rouergue, le centre ville s'est vidé, il ne reste plus que le kebab, une catastrophe. Allez y voir un soir