"On est des généralistes du bâtiment" : en Aveyron, le syndic de copropriété, un métier en pleine mutation et en quête de revalorisation

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  • Philippe Bigot, responsable  du Syndic à Century 21, entouré de son équipe.
    Philippe Bigot, responsable du Syndic à Century 21, entouré de son équipe.
  • Nicolas Sounillac et Philippe Bigot main dans la main pour mener à bien le syndic à Century 21.
    Nicolas Sounillac et Philippe Bigot main dans la main pour mener à bien le syndic à Century 21. Centre Presse Aveyron - O. C.
  • Philippe Bigot, responsable du Syndic à Century 21, entouré de son équipe à Rodez.
    Philippe Bigot, responsable du Syndic à Century 21, entouré de son équipe à Rodez. Photo - Century 21
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Souffrant aujourd’hui d’un déficit d’image auprès du grand public, les syndics, à la fois représentants légaux et chargés de la gestion de la copropriété, sont pourtant un relais essentiel. Un métier en pleine mutation et en quête de revalorisation. En Aveyron, rencontre avec ces professionnels qui le font vivre en tissant du lien.

Côté noir : l’idée d’un "racket" permanent auprès des copropriétaires. Et côté blanc : l’accompagnement pour vivre mieux. Le syndic de copropriété a, pendant longtemps, véhiculé une image négative. "Avant, il y avait une opacité qui interrogeait le copropriétaire se demandant "à quelle sauce on va être mangé" ?", rappelle Nicolas Sounillac, directeur de l’agence immobilière Century 21 à Rodez. Même aveu chez Frédéric Verhnes, à la tête d’Immo de France sur le Piton. "À l’époque, il y a eu la caricature du syndic avec une génération de vieux barons qui est partie."

"Il faut aimer les gens"

Et pourtant, de la tenue de l’assemblée générale annuelle en passant par l’établissement du budget prévisionnel, la représentation du syndicat ou encore l’exécution des travaux urgents, le syndic est sur tous les fronts dans la vie d’une copropriété. Toutes les copropriétés doivent obligatoirement se doter d’un syndic pour administrer les biens immobiliers et veiller à leur conservation. D’ailleurs, la loi de 1965 renforcée en cassation en 1996 puis en 2008, a permis de faire le ménage, compte séparé pour la tenue d’une copropriété et carte professionnelle à la clé pour le titulaire. À Rodez comme ailleurs en Aveyron, les syndics sont toujours gérés par des agences et non des groupes venus d’ailleurs. "Le syndic est transparent pour travailler en toute confiance. La plus belle victoire est la fidélisation." Et Frédéric Verhnes met les points sur les "i" en faisant bien le distinguo entre des start-up émergentes sur le marché, qui sont des plateformes de gestion de copropriétés, et sa société, elle, bien physique. "Nous sommes mandataires, présents, entre autres, aux assemblées générales annuelles, alors que les autres structures sont des prestataires et ne sont pas présents."

Cette présence permanente caractérise le syndic. C’est ce qui plaît à Philippe Bigot, responsable du service syndic à Century 21. "C’est un métier passion qui s’inscrit dans la durée, à contre-courant de la société. La confiance créée une bienveillance réciproque. L’humain est au cœur de ce métier, il faut aimer les gens." Et de l’humain, il en faut, notamment pour faire face aux hausses des charges, comment notamment celles liées à la loi Climat et Résilience (lire ci-contre.) Un métier passion qui regroupe plusieurs métiers en un. Gestion administrative, technique, comptable, juridique, psychologique, et social pour instaurer la confiance, le syndic demande d’avoir plusieurs cordes à son arc.

"Prise de conscience"

"On est des généralistes du bâtiment", résume Nicolas Sounillac par cette formule. Un touche-à-tout qui doit trouver le juste équilibre sur les coûts. Panne d’ascenseur, chaufferie, dégâts des eaux, etc. "La rénovation énergétique demande à être stratégique pour le classement du bien, c’est pointilleux. Le métier est en pleine mutation, plus complexe avec la réglementation." D’où la disparition du syndic bénévole. Le manque de temps rend l’équation insoluble. Comme tout est nuance, le bon côté est "la prise de conscience des propriétaires qui comprennent la difficulté du métier et voient l’intérêt pour eux", a constaté Frédéric Vernhes. Et de conclure : "On gère de l’argent qui n’est pas à nous. On vend des idées pas des marchandises."

Faire ensemble pour mieux vivre ensemble. Telle est la noblesse du syndic où chaque voix compte pour une voix. L’expression démocratique. Et il y a urgence avec de moins en moins de personnes lors des assemblées générales.

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