Conseil municipal de Rodez : deux plaintes déposées au début de l'été s'invitent dans les débats

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  • Durant les débats, Christian Teyssèdre a reproché à Sarah Vidal "les dix plaintes déposées contre la Ville" par "votre compagnon".
    Durant les débats, Christian Teyssèdre a reproché à Sarah Vidal "les dix plaintes déposées contre la Ville" par "votre compagnon". Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdès

Durant ce conseil, il a été question à plusieurs reprises de plaintes : l’une déposée par l’opposition contre la Ville et d’une autre par le maire contre l’auteur d’un post Facebook.

Au départ, il devait y avoir deux notes. Les deux concernaient des plaintes déposées au début de l’été par le maire, Christian Teyssèdre. L’une face à l’hebdomadaire « L’Hebdo » à la suite d’un article sur ses liens supposés avec un promoteur immobilier ruthénois, une autre contre l’auteur d’un post sur Facebook considéré comme « injurieux et diffamant ».

Dans ce cadre, le conseil municipal devait se prononcer sur l’octroi de la protection fonctionnelle, comme le prévoit le code général des collectivités, pour l’édile. Comprenez, la prise en charge par la collectivité de tous les frais de procédures.

Finalement, une note, celle concernant la plainte contre « L’Hebdo », a été retirée. Le conseil municipal a néanmoins dû se prononcer sur la deuxième, sans un Christian Teyssèdre qui a quitté l’hémicycle comme la loi lui oblige. Et, comme en 2020 lors de la dernière demande de cette protection fonctionnelle de la part du maire, l’opposition a voté contre ou s’est abstenue.

Tout en émettant plusieurs réserves, à l’image d’Éléonore Échène pour Rodez Citoyen : « On approuve ce droit pleinement pour les citoyens engagés en politique. Mais nous ne sommes pas d’accord avec son utilisation ici. Ce n’est pas la première fois et ce n’est certainement pas la dernière que le maire en fait la demande face à une personne ayant un discours qui lui est problématique. Il est plus facile d’être intransigeant lorsqu’on n’engage pas ses propres deniers. Et ici, quelle importance donne-t-on à un message sur les réseaux sociaux avec 27 j’aime, 5 commentaires et 32 partages ? Face à cela, on engage une procédure coûteuse pour les Ruthénois. » Monique Bultel-Herment, rapporteuse de la note, a précisé en introduction que dans sa constitution de partie civile, le maire envisageait de demander l’euro symbolique.

Le compagnon de Sarah Vidal s’invite dans le débat

L’ancienne première adjointe Sarah Vidal, elle, s’est émue du fait que dans le dossier du conseil municipal apparaissaient toutes les personnes ayant interagi sur Facebook avec ce post. « C’est choquant. Va-t-on les attaquer aussi ? Cela va trop loin ! », a-t-elle soulevé. « C’est un constat d’huissier », a répondu Monique Bultel-Herment, avant que Christian Teyssèdre ne revienne dans l’hémicycle.

Lui avait évoqué, quelques minutes auparavant, une autre plainte. Cette fois, à l’encontre de la Ville. Elle a été déposée par le groupe Rodez en commun (Sarah Vidal, Jean-Michel Cosson, Arnaud Combet et Mathilde Faux), ce dernier dénonçant le fait qu’aucune place ne leur soit réservée pour s’exprimer dans le bulletin municipal. « La règle est simple : tous les groupes d’oppositions ont leur place et un nombre de caractères de libre expression en adéquation avec leurs résultats aux dernières élections. Vous, vous avez démissionné de la majorité et vous n’avez donc aucune légitimité démocratique. Le tribunal tranchera mais c’est la première fois que je vois des élus déposer plainte contre un règlement qu’ils ont eux-mêmes rédigé et adoptés avant… Même si je sais qu’ici certains sont très habitués à déposer plainte contre la Ville comme les 10 déposées lors du rachat du haras ! »

- « Qui a déposé 10 plaintes, pouvez-vous préciser ? », s’est alors interrogée Sarah Vidal.
- « Votre compagnon. Il n’y a rien à cacher. Quand on dit que je suis procédurier, certains le sont plus que moi. Ne faites pas semblant d’être choquée. Il ne faut pas venir donner des leçons ici ».

Voilà comment sans être nommé Guillaume Angles, compagnon de Sarah Vidal et dans sa qualité d’ancien président de Station A, occupant du haras avant le rachat par la Ville, s’est invité hier dans le débat public. Pour la première fois.

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