La plupart des chercheurs d’emploi ont déjà menti sur leur CV

  • En plus des CV, un grand nombre de professionnels sont dans la supercherie dans leurs lettres de motivation.
    En plus des CV, un grand nombre de professionnels sont dans la supercherie dans leurs lettres de motivation. Andrew Rich / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Enjoliver l’intitulé d’un poste ou rajouter quelques mois sur une précédente expérience professionnelle sont des pratiques apparemment très répandues pour décrocher un nouveau job. 70% des chercheurs d’emploi confient l’avoir déjà fait, comme le révèle un récent sondage.


Cette enquête de ResumeLab* affirme que 37% des actifs mentent fréquemment sur leur CV. Étonnamment, ceux qui sont les plus enclins à falsifier leurs expériences, leurs diplômes ou leur niveau de langue ne sont pas les moins diplômés ou les moins expérimentés. Il s’agit, au contraire, de professionnels titulaires d’un master ou d’un doctorat (85%). La majorité d’entre eux (58%) disent s’arranger souvent avec la vérité pour mettre toutes les chances de leur côté. Les chercheurs d’emploi qui ont un baccalauréat ou un DEUG/BTS/DUT sont ceux qui mentent le moins sur leur CV puisqu’ils sont "uniquement" 63% à l’avoir déjà fait au cours de leur carrière.

En plus des CV, un grand nombre d’actifs sont dans la supercherie dans leurs lettres de motivation. Les trois quarts des personnes interrogées reconnaissent avoir déjà menti dans ce document qui accompagne leur candidature, tandis que 50% admettent l’avoir fait de manière régulière. Une proportion similaire de professionnels a recours à cette pratique lors d’un entretien avec un recruteur. Comme pour les CV, les professionnels ayant fait de longues études sont les plus susceptibles de ne pas être totalement honnêtes dans leur lettre de motivation ou lors d’un entretien d’embauche.

Gonfler ses compétences managériales plutôt qu'informatiques

Hormis le niveau d’études, aucun autre facteur socio-démographique explique pourquoi certains mentent sur leur CV ou dans leur lettre de motivation. Ce qui pousse les auteurs de l’enquête a affirmé que "les mensonges [professionnels] n'ont pas de sexe, d'âge, d'appartenance politique, de religion et de secteur d'activité".Mais quels sont les éléments que les chercheurs d’emploi aiment enjoliver, voire même falsifier ? Tout d’abord, les missions que leurs précédents employeurs ont pu leur confier. Plus d’un répondant sur deux a déjà falsifié ses expériences professionnelles dans l’optique de les rendre plus impressionnantes. Ils peuvent s’être inventés un passé de manager ou encore avoir prétendu être en charge d’un projet auquel ils ont, en réalité, participé de très, très loin. Les sondés sont aussi nombreux (52%) à changer leur intitulé de poste pour qu’il soit plus ronflant. Certains gonflent le nombre de collaborateurs qu’ils devaient superviser (45%) ou restent flous sur les années de début et de fin d’expérience (37%), notamment pour masquer une période de chômage. En comparaison, seuls 5% des travailleurs mentent sur leurs compétences informatiques.

Qu’il s’agisse d’une grosse falsification ou d’une simple omission, mentir au cours d’un processus de recrutement peut être lourd de conséquences. Ces arrangements avec la vérité ne vous exposent pas à des poursuites judiciaires, sauf si vous exercez une profession réglementée pour laquelle un diplôme est obligatoire comme avocat ou médecin. Mais ils risquent de vous décrédibiliser sur le marché de l’emploi, surtout dans les secteurs d’activité où l’embauche passe beaucoup par le bouche-à-oreille. De manière générale, il faut donc s’abstenir de falsifier votre CV ou votre lettre de motivation. Assumer votre parcours et vos savoirs quand vous postulez à un emploi.*Ce sondage a été mené en août 2023 par l’entreprise ResumeLab auprès de plus de 1900 travailleurs américains.

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