Notre dossier sur les transports en Aveyron : "La baisse de la consommation entraîne un fort ralentissement des flux en 2023"

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  • Frédéric Domenge, secrétaire général de l’Organisation des transporteurs routiers européens de l'Aveyron.
    Frédéric Domenge, secrétaire général de l’Organisation des transporteurs routiers européens de l'Aveyron. Reproduction - Centre Presse Aveyron
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Propos recueillis par Anaïs Arnal

Frédéric Domenge, secrétaire général de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) de l'Aveyron dresse le bilan de santé du secteur des transports de biens en cette fin d’année 2023.

Comment se porte le secteur du transport de marchandises ?

Mes propos vont être globaux. Si certaines branches ont continué à travailler pendant le Covid, comme l’alimentation ou les matériaux, l’activité a fortement repris à la suite de cette crise.

2021 et 2022 ont été des années exceptionnelles au cours desquelles les gens se sont faits plaisir après les périodes de confinement. Depuis début 2023, la baisse de la consommation entraîne un fort ralentissement des flux de transport… Et je pense que ce n’est que le début. On a l’habitude de dire que quand le bâtiment va, tout va, mais on pourrait dire la même chose pour le transport routier.

Certaines branches souffrent-elles plus que d’autres ?

La baisse du pouvoir d’achat a un impact sur l’alimentaire, les gens font beaucoup plus attention à ce qu’ils mettent dans leur chariot de courses.

L’augmentation des taux d’intérêt fait qu’il y a beaucoup moins de projets immobiliers, ce qui touche le secteur des matériaux de construction. La messagerie et le e-commerce connaissent aussi une baisse d’activité significative.

Outre l’inflation, y a-t-il d’autres facteurs qui impactent votre activité ?

La deuxième problématique de cette année, c’est le prix des carburants. Il y a bien la loi d’indexation carburant, comme dans le transport l’aérien (cette loi impose une indexation carburant aux chargeurs afin de protéger les transporteurs des fluctuations des prix du gasoil, NDLR), mais certains clients l’appliquent partiellement et d’autres la refusent carrément. C’est le pot de terre contre le pot fer.

Votre secteur rencontre-t-il des difficultés en termes de recrutement ?

Nous avons mis le paquet sur l’emploi depuis 2007. L’Aveyron est le département de France qui forme le plus d’apprentis en conduite routière. Cette année, nous avions 140 inscrits à la rentrée de septembre.

Notre centre de formation nous permet de modérer la pénurie de conducteurs mais la pyramide des âges avoisine tout de même 53 ans en Occitanie, ce qui est assez élevé pour une moyenne.

La mauvaise nouvelle en terme d’activité économique est une bonne nouvelle en terme d’emploi. S’il y a moins d’activité, le besoin de conducteurs est moindre et il y a moins d’offres à pourvoir. Ces derniers temps, de plus en plus d’entreprises font le choix de ne pas remplacer les départs à la retraite et renoncent à renouveler certains véhicules.

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