Saint-Jean-Delnous. La mémoire d’Eugénie Hérail honorée

  • Élus et représentants de l’État ont assisté à la cérémonie à la mémoirede celle qui a sauvé des enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
    Élus et représentants de l’État ont assisté à la cérémonie à la mémoirede celle qui a sauvé des enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
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CORRESPONDANT

Le maire Gilbert Dalmayrac a réuni plus d’une centaine de personnes parmi lesquelles le préfet Charles Giusty, la sous-préfète de Millau, Alain Marc, vice-président du Sénat, de nombreux élus, les représentants du Souvenir français, des délégués de la Fnaca, les religieuses de la Clauze, le délégué de l’amicale des anciens des services spéciaux de la défense nationale et Simon Massbaum, délégué régional du comité français pour Yad Vashem (Institut international pour la mémoire de la Shoah).

Depuis sa création en 1953, Yad Vashem est devenu l’une des principales institutions du monde en matière de recherche sur la Shoah et de commémoration de cette tragédie. Grâce à de nombreuses recherches, elle enregistre les noms des victimes de la Shoah et des "Justes parmi les Nations", qui ont sauvé des Juifs de la déportation au péril de leur vie. En juin 1942, quand l’État français ordonne la déportation de tous les juifs de France, y compris en zone libre, certains prennent leur courage à deux mains et refusent de se plier à la décision de Vichy. Eugénie Hérail (mère Augustin en religion), née à Saint-Jean-Delnous en 1883, en fait partie en n’hésitant pas à cacher des enfants juifs dans son couvent, ce qui lui valut de recevoir, à titre posthume, le titre de "Juste parmi les Nations" de la part de l’Institut Yad Vashem de Jérusalem.

Son noviciat avait commencé en 1902 à l’âge de 19 ans. Elle est d’abord envoyée à Sofia, en Bulgarie, comme infirmière. Elle rentre ensuite en France pour soigner les blessés durant la Guerre 14-18 à Cannes, à Marseille, à Lyon. Puis elle est appelée en Palestine. En 1936, à 53 ans, elle est nommée supérieure du couvent de la Miséricorde à Millau où elle s’occupe de l’orphelinat où elle va accueillir et cacher plusieurs enfants juifs. Témoignage d’une personne : "Je n’oublierai jamais ce que mère Augustin a fait pour mes quatre sœurs et moi-même. C’est grâce à elle que nous sommes de ce monde aujourd’hui."

C’est afin de garder le souvenir de cette période tragique de notre histoire qu’une plaque érigée à la mémoire d’Eugénie Hérail a été dévoilée, samedi, dans la salle du parc de Fatima qui porte désormais son nom, au cours d’une cérémonie empreinte d’émotion pendant laquelle on a pu écouter "Nuit et brouillard" de Jean Ferrat, le chant des Partisans et la Marseillaise.

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