Moto : à Entraygues-sur-Truyères, Luc Alphand s'est régalé sur son nouveau terrain de jeu

  • Guest-star de l’épreuve, Luc Alphand a pris la 23e place de la catégorie TR3.
    Guest-star de l’épreuve, Luc Alphand a pris la 23e place de la catégorie TR3. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Dans sa vie de sportif de haut niveau, on l’a connu skieur, pilote de rallye-raid, d’endurance, d’enduro, avant une parenthèse dans la voile. Désormais adepte de trial, Luc Alphand a pris part aux Trois Jours de la Truyère, du 27 au 29 octobre, où il a été la curiosité du public.

"Mes parents étaient moniteurs de ski l’hiver et guides de montagne l’été. Il ne faut pas chercher ailleurs ma passion pour le ski." Originaire de Serre-Chevalier, Luc Alphand a connu une première vie de sportif de haut niveau sur la poudreuse. Son premier fait d’armes a été le titre de champion du monde junior de descente en 1983, à seulement 18 ans.

L’année suivante, il s’est lancé dans le grand bain de la coupe du monde. Il a connu bien des réussites dans ce circuit mondial, en soulevant plusieurs globes de cristal en descente et super-G, et a même terminé en tête du classement général, en 1997, année où il met un terme à sa carrière. "J’avais tout gagné sauf une médaille aux Jeux olympiques, où je n’ai jamais fait mieux que quatrième, dit-il. J’ai préféré arrêter à ce moment-là."

Touche-à-tout

Ce spécialiste de la vitesse sur les pistes de ski s’est alors lancé dans le sport automobile. "Lorsqu’on est un sportif connu, on a souvent des opportunités pour participer à des épreuves et c’est comme cela que j’ai débuté au Dakar. Ensuite, si les résultats sont là, on continue."

Pour le Haut-Alpin, les résultats ont rapidement suivi et de place d’honneur en place d’honneur, il a fini par s’imposer au classement général du mythique rallye-raid, en 2006. Mais comme sa passion pour l’auto ne se cantonne pas aux dunes, il s’est lancé aussi dans l’endurance. "J’ai créé ma propre structure, Luc Alphand Aventure, avec laquelle on a participé 10 fois au Mans", indique-t-il. Lors des 24 Heures, sa meilleure performance a été une 7e place au général et une 3e dans sa catégorie, en 2006.

En parallèle, ce touche-à-tout s’est aussi lancé dans l’enduro. "Je suis passionné de vitesse et de glisse", confesse-t-il dans un grand sourire. Mais en pratiquant cette discipline, il a été victime d’un grave accident, lors de la Rand Auvergne. "En 2009, j’ai chuté lourdement et j’ai subi une fracture aux cervicales, ce qui m’a conduit à mettre un peu le sport entre parenthèses", rappelle-t-il. Cela ne l’a pas empêché de faire un peu de voile et de participer même à la Transat Jacques Vabre avec Marc Thiercelin.

Paysages et aligot

Consultant pour France télévisions en ski et sur le Dakar depuis de nombreuses années, Luc Alphand, qui vit désormais en Andorre, s’est aussi lancé dans le trial. "En Andorre, tout le monde ou presque pratique cette discipline et on fait de nombreuses sorties entre copains, précise-t-il. Ce week-end, j’ai eu l’opportunité de venir à Entraygues et je ne regrette pas car, dès cette première journée et malgré une météo maussade, j’ai découvert de beaux paysages et de belles zones. J’ai aussi mangé un super aligot !"

"J’ai arrêté le ski il y a maintenant 26 ans et je ne regrette pas, poursuit-il. D’ailleurs mes enfants en font et ma fille Estelle a participé samedi à une manche de coupe du monde." Il n’a pas non plus délaissé le monde de l’auto puisqu’il est actuellement team Manager de Veloce Racing en Extrême E, une team qui participe au championnat du monde 100 % électrique off road.

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