Le cas du Bassin de Decazeville remonte jusqu'à l'Assemblée nationale pour adopter une mesure "urgente" sur les zones désindustrialisées

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  • Laurent Alexandre,  député LFI de l’Aveyron. Laurent Alexandre,  député LFI de l’Aveyron.
    Laurent Alexandre, député LFI de l’Aveyron.
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A.M.

L’Assemblée nationale a adopté un amendement du député Laurent Alexandre pour conditionner les aides publiques aux grandes entreprises au maintien des activités et des emplois en France.

Ce jeudi 2 novembre a été, à n’en pas douter, un grand moment pour le député de l’Aveyron, Laurent Alexandre (LFI). Après avoir rendu un rapport au début du mois d’octobre sur le thème de : "Investir pour la France de 2030", celui-ci est intervenu à la tribune hier matin dans le cadre de la loi de Finances 2024 et a défendu plusieurs amendements.

L’un d’entre eux a été adopté en séance. Celui-ci vise à conditionner le versement de crédits France 2030 aux grandes entreprises à un maintien de leurs activités et de leurs emplois en France, en privilégiant les bassins désindustrialisés.

L’exemple de la SAM

Le Bassin n’est jamais loin. C’est avec l’exemple de la SAM en tête que le député de l’Aveyron est monté à la tribune pour défendre son texte. "Il était urgent et nécessaire de le faire voter. Il y avait un très grand déséquilibre, avec des milliards donnés aux entreprises sans aucun contrôle", confesse le député de l’Aveyron. "Pour faire comprendre la nécessité de voter l’amendement, il fallait partir de cas concrets, comme la SAM. C’est arrivé chez nous. C’est très important de parler de ce qu’il s’est passé dans le Bassin."

Pour l’élu cet amendement doit aussi permettre de faciliter la réindustrialisation des bassins sinistrés. "Le Bassin decazevillois a besoin de la solidarité publique et cela sera possible grâce aux contreparties des grandes entreprises", veut croire le député de l’Aveyron qui a limité sa mesure aux entreprises comptant plus de 5 000 employés et ayant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 500 millions d’euros (ou un total de bilan supérieur à 2 000 millions d’euros). "Il ne faut pas mettre toutes les entreprises dans le même bateau. La majorité des petites et moyennes font le nécessaire, ce sont les grosses qui se gavent d’argent public."

Malgré tout, le gouvernement peut décider de revenir sur ce vote par recours à l’article 49.3 de la Constitution. "J’ai posé la question au ministre. On n’a toujours pas la réponse. Si c’est le cas, ce serait un déni de démocratie", conclut Laurent Alexandre.

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