Un vélo-roulotte ? A Millau, l’ode au minimalisme de Gaylord de La Rosalotte

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  • La Rosalotte est tractée par un trike, un vélo couché à trois roues.
    La Rosalotte est tractée par un trike, un vélo couché à trois roues. Maxime Cohen
  • Gaylord à bord de sa maison roulante.
    Gaylord à bord de sa maison roulante. Maxime Cohen
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Ce personnage atypique partage son expérience de vie, unique et singulière, dans La Rosalotte.

Du profil futuriste pour tenter de toucher les 100 km/h au modèle fait maison, qui ne dépasse pas les 45 km/h, le choix est vaste sur le salon des véhicules intermédiaires à Millau. Dès les premiers pas dans le parc de la Victoire, la Rosalotte de Gaylord… de la Rosalotte, saute aux yeux. Une roulotte, attelée à un vélo, rustique de l’extérieure et coquette de l’intérieur. "Il y a le même confort que dans un camping-car", décrit l’heureux propriétaire du véhicule. Lit deux places, lave-vaisselle, toilettes sèches, gazinière, évier… "On peut même y manger à trois ou quatre", reprend-il.

À côté la porte arrière, où sèchent les chaussures du cycliste, même indicateur de vitesse que sur les poids lourds. À la seule différence que les siens, indiquent une vitesse limitée allant de 1 à 25 km/h. "Je suis monté sur le plateau du Larzac pour rejoindre le Caylar sur des pentes à 6 %, à 1 km/h", sourit l’intéressé.

Le joie dans les jambes

Parce que pour traîner sa Rosalotte, Gaylord, contrairement à ses voisins d’allées, n’a pas assisté son véhicule d’un moteur électrique. Seuls les watts de ses jambes trimballent sa roulotte sur les routes de France. Devant, un trike, ces tricycles dans lesquels le pilote est assis confortablement, quasi à l’horizontale et a les pédales devant. "C’était une évidence pour moi. J’ai rencontré un certain Marco il y a deux ans qui avait réalisé un prototype et en 2022 j’ai expérimenté un voyage avec pour amener tout mon confort d’un un minimum d’espace."

Cette ode au minimalisme, l’homme qui va prendre ses quartiers au Caylar, sur la partie héraultaise du Larzac, compte bien la partager. Il va vivre la saison estivale 2024 "au rythme de la joie". Pour cela, il partira du festival "La Joyeuse escale", dans l’Ardèche, au mois de mai, pour ensuite s’offrir plusieurs étapes à Aubenas, Nîmes, Arles, ou encore Aigues-Mortes, Béziers… Toutes sont affichées à l’arrière de sa maison roulante.

Au cours de ce périple de près de 700 km à la force de ses jambes – il traîne tout de même une charge de 500 kg – il espère animer des conférences gesticulées dans des écoles, des Ehpad des villes qu’il traversera. "J’aimerais parler du temps vécu, de la consommation d’eau… de plein de choses !" explique-t-il, large sourire sur le visage. Son lieu de vie sur deux roues est aussi un outil de travail. La Rosalotte vend des cartes postales, de la publicité, un livre en autoédition sur sa vie à bord de son véhicule si singulier.

"J’ai repris le concept de facteur humain, détaille Gaylord. Je propose de faire livrer une lettre dans les villes dans lesquelles je passe. Quelque chose qui n’est pas forcément urgent et quand j’arrive sur place, j’appelle la personne pour qu’elle vienne la retirer." L’originalité de son mode de vie, Gaylord la partage sur les réseaux sociaux. La Rosalotte est aussi connectée.

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