Rugby : "On savait où on allait", les mots forts du capitaine de LSA, dernier en Fédérale 2, avant le derby face à Millau

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  • Le 2e ligne Antonin Regourd (29 ans), capitaine de LSA.
    Le 2e ligne Antonin Regourd (29 ans), capitaine de LSA. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Serge Carrière

Le capitaine de LSA, Antonin Regourd, livre un discours sans langue de bois sur le début de saison à zéro victoire des siens, à la veille de recevoir Millau (3e), à La Primaube (18 h 30) samedi 18 novembre, pour le compte de la 8e journée de Fédérale 2.

Après sept journées, LSA est toujours sans victoire et se retrouve lanterne rouge du championnat avec seulement deux bonus défensifs à son actif. Quel regard portez-vous sur ce début de saison plus que difficile ?

On savait où on allait. Nous avons perdu beaucoup de joueurs cadres et donc une grande partie de l’équipe a été à reconstruire, notamment avec les jeunes qui montent de la B, dont certains n’avaient encore jamais évolué en équipe I. On n’atteint pas le niveau de la Fédérale 2 en un claquement de doigts. Il faut du travail, de la rigueur et du temps de jeu. Tout le monde est sérieux et assidu mais il faut que chacun monte encore son curseur personnel. C’est vrai que nous n’avons pas encore gagné un match, mais on est en progression en particulier sur les deux dernières sorties. On est la petite équipe de la poule et, souvent, on se loupe à pas grand-chose. Mais ça va finir par passer.

On parle d’une équipe jeune. Mais, justement, n’est-elle pas trop jeune ? Ce groupe n’est-il pas composé de trop de jeunes joueurs ?

C’est sûr que c’est un peu là qu’est la difficulté pour nous cette saison ; mais, c’est la politique du club. On sait que le club ne va pas recruter à droite et à gauche pour renforcer l’équipe parce qu’aujourd’hui, recruter des joueurs expérimentés pour la Fédérale 2, ça vaut de l’argent. Et ce n’est pas la volonté du club qui n’a pas cette philosophie. Alors nous sommes quelques anciens qui essaient de transmettre ce que nous savons aux jeunes qui montent. Mais cela ne se fait pas comme ça. Ça peut prendre une demi-saison voire plus.

Justement, lorsque l’on est un ancien et un cadre de l’équipe comme vous, n’est ce pas difficile de vivre cette situation ?

Non. Moi, quand je suis monté, ce sont des gars d’ici qui m’ont formé et qui avaient appris, au travers de bonnes et de moins bonnes saisons. Et maintenant, c’est à mon tour de le faire. C’est vrai que cette année, le ratio entre jeunes et vieux est important mais ce sont tous des copains et je préfère vivre une saison galère avec des copains qu’une belle saison avec des mecs que je ne connais pas.

Quand on évoque des jeunes en rugby, on imagine davantage des joueurs de 21, 22 ans que des juniors de 18 ans. N’est-ce pas un peu casse-pipe de les envoyer au front face à des vieux briscards de la Fédérale 2 ?

Ça a toujours existé. Ça m’est arrivé quand j’avais 18, 19 ans de faire des piges en I et ça, c’est toujours bien passé. On voit tout de suite si le jeune est à sa place ou pas. Si l’on prend l’exemple de Corentin Lavabre en ce moment, il tient bien son rang il a la condition physique, signe qu’il est bien préparé. Puis il est difficile de faire autrement, car il faut ajouter aux nombreux départs de l’intersaison un banc de l’infirmerie qui ne désemplit pas (une quinzaine de joueurs en moyenne sur l’ensemble du groupe équipe I et II, NDLR).

Il est évident que l’on peut oublier l’objectif de qualification du début de saison pour parler d’un objectif de maintien désormais. Mais, même le maintien, est-ce encore jouable ?

Tant qu’on n’est pas à la fin de la saison, on ne se pose pas ces questions-là. Ça peut aller vite et il suffit d’un déclic et d’une victoire pour changer la donne. La semaine dernière, on a fait deux ou trois erreurs à Leucate alors qu’on aurait pu jouer la victoire contre une équipe qui vise la qualif’. Donc je ne me fais pas trop de soucis à ce niveau-là. On joue tous les matches pour gagner et le jour où ça arrivera, j’espère que la chance tournera aussi et que les rebonds nous seront enfin favorables. Nous sommes encore en Fédérale 2 et on va tout faire pour y rester.

Dans l’hypothèse tout de même où LSA serait relégué en fin de saison, ne serait-ce pas un coup dur pour le club ?

Je ne pense pas. Notre équipe a une moyenne d’âge de 22-23 ans et une équipe comme ça, avec un minimum de travail, a les moyens de faire une belle saison en Fédérale 3, voire de remonter immédiatement ou au pire dans les deux ou trois ans qui suivent. Je ne suis pas inquiet. On a des jeunes qui sont bons, qui ne demandent qu’à continuer à apprendre et, nous les anciens, n’avons aucune envie d’arrêter le rugby. Nous sommes là pour les aider et vivre tous ensemble de belles saisons en Fédérale.

Pour revenir au match de demain face à Millau, comment le voyez-vous ?

C’est un derby mais nous allons aborder ce match-là de la même façon que les autres : en voulant gagner. En s’appuyant sur ce qu’on sait faire et en essayant de mettre en place le meilleur plan de jeu et la meilleure défense possible. Millau semble être une bonne équipe très complète et qui n’est pas par hasard dans le trio de tête. D’ici à la trêve de Noël, on va essayer de contrer une grosse équipe à la maison pour se remettre la tête à l’endroit et pourquoi pas dès demain ?

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