Violences faites aux femmes : ces lieux d'écoute et d'accueil dont dispose l'Aveyron pour contrer ce fléau

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  • Le préfet Charles Giusti a rencontré des intervenants spécialisés dans l'accueil des victimes.
    Le préfet Charles Giusti a rencontré des intervenants spécialisés dans l'accueil des victimes. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le , mis à jour

En ce samedi 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, plusieurs actions sont organisées en Aveyron. "De plus en plus de choses se mettent en place mais on n'est pas au bout", comme l'a déclaré le préfet cette semaine, en visite chez deux associations d'aide aux victimes. 

L’accueil de la parole des victimes et le traitement judiciaire des faits de violences faites aux femmes évoluent positivement dans le département, en écho à une prise de conscience sociétale.

Depuis peu, les pharmacies sont ainsi habilitées à signaler les faits de violence qu’ils auraient constatés auprès des forces de sécurité. La gendarmerie n’est pas en reste et, outre le lancement de formations pour un meilleur accueil des victimes, dispose depuis septembre 2022 d’une Maison de protection des familles, installées à Rodez, caserne Béteille. Trois enquêteurs y interviennent, formés aux violences intrafamiliales mais aussi à l’audition des mineurs victimes.

Adavem : nouveaux locaux, même combat

En visite dans les locaux des associations CIDFF et France victimes, le préfet Charles Giusti a rencontré des intervenants spécialisés dans l’accueil des victimes, soulignant que "de plus en plus de choses se mettent en place", tempérant : "Mais on n’est pas au bout".

Les deux structures ont expliqué leurs missions respectives et complémentaires, alors que les choses semblent s’arranger du côté de France victime, qui est repassée sous le cap des 1 000 victimes accueillies en 2022 après l’avoir dépassé en 2021. Libération de la parole, vigilance des professionnels ou meilleure connaissance
des conséquences de violences, y compris sur les enfants témoins, expliquent cette situation.

De plus, la quasi-totalité des gendarmes du groupement de l’Aveyron sont formés à l’audition de victimes de violences intra-familiales. Du côté de la police, chaque commissariat dispose d’agents référents formés sur les violences intra-familiales, des groupes spécialisés qui prennent en charge les dossiers de ce type.

Locales ou nationales, des associations à l’écoute

Comme l’explique Hélène Ancessi, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, "l’Aveyron dispose de trois accueils de jour portés par Trait d’Union à Millau, le CIDFF à Rodez et Village 12 à Villefranche-de-Rouergue". Le CIDFF propose accueil de jour des femmes et familles et soutien psychologique. Basée à Rodez, l’association s’occupe d’attribuer, sur réquisition de la justice, les téléphones grave danger. Il est joignable au 05 65 68 18 09.

Trait d’union, à Millau, dispose d’un accueil de jour pour les femmes avec mise à l’abri immédiate des victimes si besoin et accompagnement. Contact au 05 65 60 92 71. Village 12, à Villefranche-de-Rouergue dispose elle aussi d’un accueil de jour des femmes et de professionnels dédiés à leur accompagnement (05 65 81 17 25).

"Nous avons également des Lieux d’accueil, d’écoute et d’orientation (LEAO), ces structures écoutent et donnent de l’information, elles orientent ensuite si besoin vers les associations d’aides aux victimes qui ont des personnels qualifiés (psychologues et juristes)", poursuit la déléguée aux droits des femmes et à l’égalité.

France victime 12 (Adavem) est à disposition, à Rodez, pour l’accueil des victimes, un soutien psychologique, juridique. C’est cette association qui a la charge, en Aveyron, de la gestion des bracelets anti-rapprochements. Contact au 05 65 73 56 00.

Basé à l’hôpital de Rodez, le Service d’accompagnement vers le soin des victimes de violences est lui aussi à l’écoute au 06 18 36 38 04. Le planning familial dispense ses conseils en matière conjugale, de contraception, d’interruption volontaire de grossesse, de sexualité et de violences sexistes et sexuelles. Il est joignable au 06 32 95 22 12 (Millau), 06 33 07 00 83 (Rodez), 07 67 16 81 41 (Saint-Affrique).

À disposition des victimes par ailleurs, les associations Affirmée (Capdenac-Gare, 06 06 42 57 75), L’Échappée Belle (Marcillac, 07 54 37 93 49) ou Myriade (Millau, 05 65 59 01 09). D’autres solutions sont en place pour signaler des faits de violence.

Par tchat : arretonslesviolences.gouv.fr (police ou gendarmerie) ou bien commentonsaime.fr (association En avant toutes).
Par téléphone au 116 006 ou au 01 80 52 33 76 (association France victimes) ou au 3919 (Violence femme info, appel anonyme ne figurant pas sur les factures de téléphone).

Pour les sourds et malentendants ou en cas d’impossibilité de parler, il est possible de réaliser des signalements par SMS au 114 ou à l’adresse urgence114.fr. 

A Rodez, jusqu’au mardi 28 novembre, exposition photographique "Mots et maux de femmes" dans le hall du centre hospitalier de Rodez. L’exposition itinérante est composée de 24 photographies et plusieurs infographies sur le thème de l’emprise et du cycle des violences.

Ce samedi à midi, lâcher de ballons sur le marché de Capdenac-Gare par l’association Affirmee. Stands d’information à Millau dans l’après-midi du samedi 25 novembre. Le collectif associatif composé de plusieurs associations (Accueil Millau Ségur, Myriade, Planning Familial, Radio Larzac, Barbouille, MJC, Trait d’Union, Envies enjeux) sensibilisera sur les violences à l’espace Capelle.

Samedi 25 novembre à 14 h 30 au Club, à Rodez : projection de "Ni les femmes Ni la terre" en présence des deux réalisatrices Lucie Assemat et Marine Allard, proposé par le Planning familial. Lundi 27 à la Maison bleue de Village 12, à Villefranche-de-Rouergue, de 15 heures à 17 heures : café papote de 15 heures à 17 heures.

Jeudi 30 novembre à Rodez, intervention de la déléguée départementale aux droits des femmes auprès des jeunes de la Mission locale de Rodez.
À Camarès, samedi 25 novembre, à 18 heures, au café associatif La Draille, l’association Lysistrata et le planning familial proposent le documentaire "La fabrique du mensonge : l’affaire Johnny Depp-Amber Heard, la justice à l’épreuve des réseaux sociaux".

À l’hôpital Puel de Rodez, échanges, information et exposition pour sensibiliser

Vendredi 24 novembre, devançant de 24 heures la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, plusieurs structures et associations étaient mobilisées dans le hall de l’hôpital Jacques-Puel de Rodez.

À l’initiative de la Maison de protection des familles, installée dans les locaux de la gendarmerie, à Rodez, une journée d’information et d’échanges avec le grand public a été proposée de 9 heures à 17 heures.

Aux côtés des gendarmes, étaient présents des représentants du Service social d’accompagnement vers le soin des victimes de violences, de l’Adavem France victime et du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles. À cette occasion, l’exposition photographique "Mots et maux de femmes" a été installée dans le hall de l’hôpital. Elle y restera jusqu’au mardi 28 novembre inclus.

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