Trop nombreux, sales, indésirables : Millau est bien décidée à réagir face à la surpopulation grandissante des pigeons

  • Le population des pigeons devient problématique à Millau
    Le population des pigeons devient problématique à Millau Illustration Pexels - Aleksandr Neplokhov
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les habitants sont invités à contacter la mairie pour signaler les endroits fortement occupés par ces volatiles qui peuvent devenir problématiques. Notamment sur le plan sanitaire. 
 

La chasse aux pigeons n’est pas encore ouverte mais leur présence accrue pose, pourtant, quelques problèmes qu’il serait malvenu de négliger. Ainsi, depuis 2020 la Ville de Millau constate l’augmentation probante du nombre de ces bêtes si communes. Que ce soit sur l’espace public ou chez les particuliers. Ces volatiles, oiseaux dits "de ville" sont en effet habitués à nicher dans les milieux urbains. Mais leur nombre croissant devient problématique.

D’abord sur le plan sanitaire. En effet les pigeons peuvent être porteurs de maladies et de bactéries transmissibles à l’homme (la salmonellose, la maladie de Newcastle, présente partout dans le monde, très contagieuse et souvent grave). Les cadavres, les nids ou encore les plumes peuvent bloquer les conduits d’eau, les gouttières, les cheminées et attirent les insectes. Ensuite, sur le plan urbain car les déjections des pigeons sont corrosives et dégradent le mobilier urbain, les véhicules, les monuments comme les espaces de vie.

Interdit de les nourrir

La Ville rappelle également que "l’article 120 du règlement sanitaire départemental adopté par le Préfet le 18 octobre 1984 stipule que le nourrissage des animaux vivant à l’état sauvage, notamment les pigeons, est strictement interdit. Et cela dans tous les espaces, publics comme privés. La Ville de Millau soutient cette mesure afin d’éviter, justement, la concentration en masse de pigeons."

D’où, de façon très pratique, la volonté municipale millavoise de s’atteler à un recensement des zones concernées par la surpopulation des pigeons. L’idée, ensuite, sera "de proposer des solutions adaptées pour réguler la population présente en ville." Affaire à suivre donc.

Les habitants peuvent contacter directement le référent de la Ville (Fabien Enguix) par courriel (fabien.enguix@millau.fr) ou bien par téléphone (06 30 17 47 72).
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Les commentaires (1)
Laroucoulade Il y a 4 mois Le 12/12/2023 à 12:11

Association Laroucoulade

Tuer des animaux domestiques comme les chats, les chiens ou les pigeons est interdit par la loi.

les pigeons sont classés comme animaux domestiques par l'arrêté du 11 août 2006 fixant la liste des espèces, races ou variétés d'animaux domestiques et protégés par le Code pénal.

Article 521-1 du Code pénal :
Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Lorsque les faits ont entraîné la mort de l'animal, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.

Pour votre information les pigeons ne transmettent pas de maladies car il y a eu des études qui l'ont prouvé, de plus l'interdiction du nourrissage concerne uniquement les lieux public et non les lieux privés où le nourrissage est autorisé.

La régulation des pigeons par des méthodes létales :

En plus d'être cruelles et illégales, ces pratiques sont inefficaces. La France devrait prendre exemple sur la ville de Bruxelles qui a mis définitivement un terme à la capture et la mise à mort des pigeons pour réguler leur nombre même si les pigeons amènent des nuisances sur plusieurs aspects, on ne peut se résoudre à les maltraiter pour les éviter. La seule solution est de confier aux associations de protection animale, la gestion des pigeons en installant des pigeonniers adaptés avec pour mission de remplacer les oeufs par des oeufs factices, c'est aussi simple que ça.

Les pigeons font partis de la biodiversité et ont eux aussi le droit de vivre.