Uniforme à l'école : ces deux villes d'Occitanie déjà volontaires pour tester l'expérimentation, en 2024

  • L'uniforme à l'école va faire l'objet d'une expérimentation dans deux villes de la région.
    L'uniforme à l'école va faire l'objet d'une expérimentation dans deux villes de la région. MAXPPP - Dylan Meiffret
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Richard Gougis

Plusieurs villes et départements d'Occitanie vont l’expérimenter dès le printemps 2024 pour certains.

Gabriel Attal l’avait révélé dans les colonnes de Midi Libre dès le mois de juillet 2023 lors de son premier grand entretien après son investiture : "Si la communauté éducative demande à expérimenter l’uniforme, j’y suis favorable. Est-ce qu’on peut imaginer que ce serait une solution magique pour régler tous les problèmes ? Je n’y crois pas." Depuis, le ministre de l’Éducation a confirmé son souhait d’expérimenter dès 2024 le port de l’uniforme à l’école pour les établissements volontaires. Il en définira les contours précis dans les prochains jours, sa présence au 20 h de TF1, lundi soir, ayant été annulée.

Mais nos confrères de France Info ont déjà largement dévoilé à quoi cela pourrait ressembler. Cette expérimentation se fera dans une partie des écoles, collèges et lycées de France, là où les collectivités se portent volontaires. Elle doit commencer en septembre 2024, à la rentrée, voire dès le printemps pour les collectivités les plus motivées.

À valider en conseil d’école

Parmi elles, la région Auvergne-Rhône-Alpes, les départements des Alpes-Maritimes et de l’Allier, les villes de Nice, Reims, Tourcoing, mais aussi Perpignan et Béziers. Les municipalités catalane et héraultaise avaient levé le doigt dès que Gabriel Attal a lancé un premier appel à candidatures. Maire de Perpignan, Louis Aliot évoquait "une tenue uniforme et non pas un uniforme". Robert Ménard, maire de Béziers, avait déjà tenté, en 2014, de mettre cette mesure en place dans les établissements de la ville. En vain. Car chaque établissement a la possibilité de valider ou de rejeter le projet en conseil d’administration ou en conseil d’école au moment d’inscrire la mesure dans le règlement intérieur.

Le port de l’uniforme en milieu scolaire est un vieux débat qui divise la communauté éducative. Un débat montant jusqu’au sommet de l’État où Brigitte Macron s’est déclarée ouvertement favorable à l’uniforme. Ces partisans y voient une manière de lutter notamment contre le harcèlement scolaire et les inégalités sociales. Les détracteurs s’appuient sur des études montrant que le port de l’uniforme à l’école n’a pas eu d’effet sur le comportement des élèves.

Gabriel Attal a promis que l’expérimentation bénéficierait d’un suivi scientifique pour évaluer l’impact sur le climat scolaire et les résultats. En fonction des conclusions de cette étude, l’expérience pourrait être proposée à l’ensemble de la communauté éducative. La mise en œuvre reste encore floue et plusieurs questions restent à trancher, notamment celle d’une éventuelle tenue commune aux filles et aux garçons.

Cinq polos, deux pulls, deux pantalons

Le kit de base, pour chaque élève, pourra être composé, selon les dernières pistes ministérielles, de cinq polos, deux pulls et deux pantalons, révèle France Info. Ce kit coûtera 200 €, financé à 50 % par l’État, à 50 % par la mairie, le département ou la région volontaire. Cette tenue sera la même dans chaque ville mais pourra être personnalisée avec un écusson. Chaque enfant aura droit à un vêtement neuf de rechange par an. Parmi les questions pas encore éclaircies, le choix de jupes ou de bermudas, pour l’été, d’une éventuelle tenue de sport et d’une tenue intégrale ou partielle (juste une blouse ?) en primaire.
 

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