Prime "pouvoir d’achat" pour les agents du conseil départemental de l'Aveyron : Arnaud Viala ne lâchera pas et s’explique

  • Les agents grévistes se sont invités dans l'hémicycle, ce vendredi 15 décembre.
    Les agents grévistes se sont invités dans l'hémicycle, ce vendredi 15 décembre. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le
A.R et M.R

Le président du conseil départemental estime que cette prime "va à l'encontre du dialogue social".
 

"À quand notre tour ?" Du côté des agents du Département de l’Aveyron, on s’impatiente. En compagnie de la CFDT, les syndicats avaient appelé à la grève des agents, ce vendredi 15 décembre, entre 9 et 12 heures, afin de réclamer l’obtention de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. "Notre situation n’évolue toujours pas", note amèrement Cédric Mors, secrétaire général de la CGT du Département.

Ce qui pour l’heure, déçoit quelque peu les syndicats. "Est-ce que l’on aura une bonne surprise bientôt ? Je ne pense pas, livre Cédric Mors. L’État l’a accordé à ses agents et aux hospitaliers… Localement, la Région Occitanie, le Département du Tarn, Rodez Agglo et 100 communes en Aveyron ont fait de même. Et nous, rien…" Et malgré leur présence lors des débats de la session plénière de la collectivité, la petite cinquantaine de manifestants présente devant l’hémicycle n’a obtenu davantage de réponses. Celle-ci sera donnée ce lundi 18 décembre, à l’occasion d’une réunion des ressources humaines, pilotée par le nouveau DRH de la collectivité, Jean-Pierre Cerles. "Le Département nous a annoncé des propositions chiffrées pour lutter contre le pouvoir d’achat", affirme Cédric Mors.

"Une rétribution plus pérenne"

Toutefois, comme l’a réaffirmé le président Arnaud Viala, celles-ci ne devraient pas concerner cette prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, réclamée par les représentants syndicaux des quelque 1 789 agents de la collectivité, l’un des principaux employeurs de l’Aveyron. Ce vendredi 15 décembre, en ouverture des débats, l’élu a rappelé qu’il n’était pas favorable à cette prime. Et d’en expliquer les deux raisons : "Tout d’abord, pardonnez-moi l’expression, mais il s’agit d’un fusil à un coup et ça ne réglera pas les inquiétudes légitimes de nos agents et des Français sur la conjoncture actuelle. Puis, cette prime va à l’encontre du dialogue social que nous avons mis en place depuis le départ. Notre ambition, c’est la reconnaissance du travail et nous irons vers une rétribution plus pérenne". Et à ceux qui ont rappelé que bien d’autres collectivités avaient décidé de verser la prime, Arnaud Viala a répondu qu’il "n’avait pas l’habitude de regarder ailleurs et que les agents du Département avaient de bien meilleures conditions que des municipaux !"

Selon nos informations, le versement de la prime pouvoir d’achat aurait représenté un coût d’environ 660 000€ pour le Département. Rappelons que son montant se situe entre 300 et 800 € en fonction du salaire, en sachant qu’elle ne concerne que ceux dont le salaire brut annuel est inférieur à 39 000 €.

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