Effectifs, budget, nombre d'élèves par classe... Gabriel Attal annonce des moyens "historiques" pour la rentrée 2024

  • Gabriel Attal : "Un choix historique de ne pas restituer de postes."
    Gabriel Attal : "Un choix historique de ne pas restituer de postes." MaxPPP
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Richard Gougis

Sur fond d’inscriptions en forte baisse, le ministre supprime moins de postes que prévu, en primaire, et en crée dans le secondaire, pour mettre en œuvre les mesures de son "choc des savoirs".

Un budget en hausse, des créations de postes : quinze jours après avoir annoncé son "choc des savoirs" pour relever le niveau des élèves, Gabriel Attal n’a pas traîné pour dévoiler, ce jeudi 21 décembre, les moyens qui y seront consacrés à la rentrée 2024. Les organisations syndicales ne manqueront sans doute pas de parler d’effets d’annonces, notamment sur des effectifs enseignants où il est davantage question de supprimer moins de postes que d’en créer massivement.

Un budget augmenté de 6,8 % en 2024

Premier budget de la nation, celui de l’Éducation augmentera pourtant à nouveau de 6,8 % en 2024, passant à 63,8 milliards d’euros (+4,1 milliards) . Le ministre de l’Éducation mise aussi sur des crédits supplémentaires alloués dans le cadre d’un amendement au projet de loi de Finances 2024 : 80 millions d’€ affectés dès 2024 pour l’opération Collèges ouverts de 8 heures à 18 heures, dans les zones d’éducation prioritaire et les internats, 30 millions pour les manuels scolaires pour les classes de CP et CE1 en lecture et maths.

Premières créations d'emplois depuis 2017 dans le secondaire

Concernant les enseignants, la restitution de 2 400 postes était initialement prévue sur fond de démographie en baisse (moins 83 000 élèves). L’essentiel de ces postes sera finalement maintenu. "C’est un choix historique de ne pas restituer d’enseignants au global, alors que le nombre d’élèves diminuera considérablement", a insisté le ministre, jeudi.

Dans le premier degré, où la baisse d’enfants inscrits sera plus importante, 650 postes d’enseignants seulement seront rendus et redéployés en partie ailleurs. "Ce qui maintiendra malgré tout un niveau inédit, selon le ministre, avec une moyenne de 21 élèves par classe."

Malgré une baisse attendue de près de 8 000 élèves dans le secondaire, il y aura des créations nettes d’emplois dans le second degré, pour la première fois depuis 2017 : 574 moyens d’enseignement supplémentaires. Ils permettront la mise en place de groupes de niveaux pour les mathématiques et le français en 6e et 5e, le renforcement des enseignements généraux en lycée professionnel et la création de classes prépa-lycée.

Moyens supplémentaires pour les académies à démographie positive

Les académies à démographie positive bénéficieront de créations de postes. Selon les données fournies par le ministère, l’académie de Montpellier devrait bénéficier de moyens supplémentaires en primaire comme en secondaire. Reste à savoir si les candidats seront assez nombreux. "Avec 184 000 inscrits aux différents concours de l’enseignement, contre 175 000 en 2022, l’hémorragie est stoppée", assure Gabriel Attal, qui a également promis la création d’Ulis et de places pour accueillir les élèves souffrant de troubles du spectre autistique ou du neuro-développement.
 

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