Rugby : Decazeville éclatant

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  • La joie de franchir la ligne : les Decazevillois sont largement coutumiers du fait cette saison.
    La joie de franchir la ligne : les Decazevillois sont largement coutumiers du fait cette saison. Sébastien Murat
Publié le
philippe cauffet

Six essais, un bonus offensif et une place de leader au classement... Le Sporting decazevillois était encore en feu face à Malemort (37-22), dimanche 14 janvier, à l'occasion de la 14e journée de Fédérale 2. 

Ils avaient cela en tête, bien avant le coup d’envoi les joueurs decazevillois. Ils voulaient tous ouvrir le journal, ce matin, et se délecter de leur classement. Non, ils ne rêvent pas et même si la saison est encore longue, le Sporting est, depuis sa victoire sur Malemort avec le bonus offensif dimanche 14 janvier, premier de sa poule. Avec un match en moins et même s’ils sont à égalité de points avec Clermont-Cournon, les Decazevillois sont en tête.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que sur la fin de la première partie du championnat puis cette reprise, hier à Camille-Guibert, ils ne l’ont pas volé cette place, où les coéquipiers de Loïc Rouquette ont inscrit la bagatelle de seize essais en deux rencontres. Hier, ils n’en ont inscrit "que" six, mais quelques essais !

Un jeu éclatant, chatoyant où l’alternance aura été le maître mot et l’efficacité decazevilloise au rendez-vous. Aussi pas un essai de raccroc, de rapine, non que des essais construits lors desquels la vitesse, le placement et surtout la cohésion avant – trois-quart ont fait souffrir, ont annihilé même, l’ambition malemortaise et la densité de son paquet d’avants.

Jeu parfaitement huilé

Car au-delà des beaux gestes, ça a tapé, cogné dans les rucks où les Decazevillois sont sortis vainqueurs à plusieurs reprises. Même un moment inquiété en touche, le Sporting a su, sans paniquer, se remettre sur les rails et ainsi faire mal, très mal au moral de Corréziens mise à mal en défense. Le Sporting a survolé les débats, c’est peu de le dire. Alors même que l’inquiétude pointait avec les sorties de Quentin Guibert (genou) et du capitaine Loïc Rouquette (coup sur le genou), personne ne voyait la différence. Car aujourd’hui, plus que jamais, c’est un véritable groupe qui joue en osmose, en dehors comme sur le terrain.

Et si dans un passé récent, le Sporting avait plutôt tendance à tout miser sur son paquet d’avants, dorénavant c’est derrière que tout se joue. Les huit gros pilonnent et les trois-quart démontrent tout leur potentiel. L’arrière Quentin Vabret, toujours dans l’intervalle, fixe et offre des ballons de choix à ses deux flèches que sont Romain Verdié et Joran Vidal, auteurs de deux essais chacun.

Albert Valentin, souvent adepte, lui, de la dernière passe, s’est enfin couché dans l’en-but de Camille-Guibert pour son premier essai à domicile. Alors certes, il y aurait pu avoir un plus gros écart. Mais en fin de match, réduits à quatorze, les Decazevillois ont été victimes de leur envie, de leur engagement et Malemort est revenu au score, inquiétant même le SCD de voir s’envoler le point de bonus offensif. Difficile de tenir 80 minutes sur ce rythme fou. Mais qu’importe, l’adversaire n’avait, également, plus de charbon dans la chaudière.

L’ivresse de l’altitude

Un match rude avec beaucoup d’efforts, beaucoup de cœur à l’image de la rencontre en pilier de Marvin Roques, certainement l’homme du match, dimanche après-midi. Mais au final, de la joie, l’ivresse de l’altitude au classement pour une équipe qui rappelons-le, jouait en Fédérale 3 il y a deux saisons encore. Et même si rien n’est figé, la performance est à souligner, au marqueur bleu et blanc.

Les réactions

Tim Bowker, entraîneur de Decazeville

On demande beaucoup d’efforts aux joueurs qui donnent énormément sur le terrain. On veut produire du jeu, on est dangereux quand on le fait. Cela demande beaucoup d’efforts sans ballon. C’est surtout pour cela que ça fonctionne. Les joueurs l’ont compris et, depuis un moment, on est bien ; mais il faut encore s’améliorer sur la durée car en fin de partie, cela a été dur.

Romain Verdié, trois-quart aile de Decazeville

On se régale dans ce genre de partie surtout quand les avants répondent au combat. On prend du plaisir, tout ce qu’on fait à l’entraînement ou en match, c’est assez propre et surtout nous sommes de plus en plus disciplinés, cela prouve qu’il y a de la rigueur et que cela fonctionne.

Fiche technique
Mi-temps : 25-8.

- Decazeville : 6 essais Guibert (5e), Verdié (20e, 41e), J. Vidal (32e, 40e), Valentin (55e) ; 1 pénalité (26e) ; 2 transformations (20e, 55e) J. Monbroussous.
- Malemort : 3 essais Delfour (37e), Jacq (65e), Vaysse (74e) ; 1 pénalité (2e) Boucharenc ; 2 transformations (65e, 74e) Lagarde.

Cartons blancs
- Decazeville : Lozano (26e).
- Malemort : Delfour (17e), Pontagnier (30e).
Cartons jaunes
- Decazeville : Lac (70e).
- Malemort : Vaysse (50e).
Équipes
- Decazeville : Vabret – Verdié, Valentin, Barascud, J. Vidal – J. Monbroussous (o), R. Vidal (m) – Lavergne, Rouquette (cap.), Lozano – Foulquier, Fiches – Guibert, Nigou, Roques. Puis : Pons, Fabro, Delclaux, Lac, M. Monbroussous, Thomas, Pisano.
- Malemort : Von Theobald – Pouch, Pouget, Boucharenc, Lagarde – Rossignol (o), Lang (m) – Boury, Abriat, Escorne – Tholey (cap.), Ravelet – Delon, Delfour, Vaysse. Puis : Duconge, Castro, Many, Brachet, Jacq, Pontanier, Toffoli.
Fédérale 2B
Decazeville – Malemort.....6-21
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