Cours de théâtre à l'école, nouveau congé parental, doubler la présence policière... Ce qu'il faut retenir de la conférence d'Emmanuel Macron

  • Emmanuel Macron s'est exprimé face à la presse ce mardi soir à partir de 20h15.
    Emmanuel Macron s'est exprimé face à la presse ce mardi soir à partir de 20h15.
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Le point sur les annonces d'Emmanuel Macron lors de la conférence de presse organisée ce mardi 16 janvier 2024.

Théâtre obligatoire, uniforme... Les annonces à l'école

Le président de la République a confirmé plusieurs nouveautés dans les écoles dès 2024. Notamment en mettant l'accent sur le port de l'uniforme dans une centaine d'établissements "volontaires". Une mesure qui a donné lieu à des débats ces derniers mois, et qui aurait pour vocation "d'effacer les inégalités entre les familles et en même temps créer les conditions du respect", selon Emmanuel Macron.

Dans une optique de "réarmement civique", le chef de l'Etat s'engage à "refonder les cours d'éducation civique" et proposer plus de culture dans les établissements scolaires : les cours de théâtre seront rendus obligatoire au collège et au lycée, quand les cours d'histoire de l'art à partir du collège. "Je souhaite que le théâtre devienne un passage obligé au collège dès l'année prochaine. Parce que cela donne confiance et cela apprend l'oralité. Et parce que la France est aussi une histoire, un patrimoine qui se transmet et qui unit". 

Emmanuel Macron a aussi fait part de sa volonté de mettre en place des "cérémonies de remise de diplôme" pour le brevet des collèges dès 2024.

Refonte du congé parental

En plus de la proposition de créer un nouveau "congé familial" en 2025 par la ministre des Solidarité Aurore Berger, Emmanuel Macron a évoqué un nouveau congé de naissance. Ce dernier viendrait remplacer l'actuel congé parental et durerait 6 mois.

"Après l'allongement du congé paternité, je crois profondément que la mise en place d'un nouveau congé de naissance sera un élément utile. Ce congé de naissance, qui viendra remplacer le congé actuel, sera mieux rémunéré. Il permettra aux deux parents d'être auprès de leur enfant s'ils le souhaitent pendant six mois".

La loi immigration défendue

Dans le prolongement du projet de loi immigration, qui a profondément fracturé la majorité en fin d'année 2023, Emmanuel Macron a insisté sur un meilleur contrôle aux frontières.

Sur le volet de la sécurité, le chef de l'Etat a insisté aussi dans la lutte "contre les incivilités grâce à un doublement de la présence policière dans nos rues". Tout en ajoutant : "l'ordre en luttant contre la drogue, grâce à la multiplication des opérations frappant les narcotrafiquants. Nous allons accroître le rythme à partir de la semaine prochaine".

Une baisse d'impôts pour la classe moyenne ?

Emmanuel Macron a évoqué une possible baisse d'impôts, déjà promise en 2023, à destination des classes moyennes. Cette baisse d'impôts à hauteur de deux milliards d'euros serait mise en place à partir de 2025.

Vers une réforme du travail ?

"Je crois dans la France du travail et du mérite", a dit Emmanuel Macron, qui annonce un "acte 2" sur le marché du travail. Il laisse entendre une nouvelle réforme, qui sera plus intransigeante avec des demandeurs d'emploi. "C’est-à-dire des règles plus sévères quand des offres d'emploi sont refusées et un meilleur accompagnement de nos chômeurs par la formation".

Des "solutions radicales" dans le domaine de la Santé

Le chef de l'Etat a demandé au nouveau gouvernement de Gabriel Attal de "sortir des codes et des cases, d'envisager des solutions plus radicales, pour mettre fin à ce qui alimente le sentiment de déclassement". Et des "solutions radicales" pour "mettre fin au scandale des déserts médicaux, en simplifiant les règles venues d'en haut". Notamment dans l'optique de "dégager du temps aux médecins pour mieux travailler entre médecine de ville et hôpital".

Lors de la séquence des questions/réponses, Emmanuel Macron a défendu un "investissement historique" dans le milieu de la santé, tout en admettant que la crise des hôpitaux est toujours d'actualité. Le chef de l'Etat a évoqué la piste de "responsabiliser ceux qui vont de façon indue aux urgences".