Millau : la route est prise mais encore longue pour guérir les cicatrices de l’ancienne décharge du Roubelier

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  • L’installation est vérifiée quotidiennement.
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  • Les différents systèmes de filtration.
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  • Les liquides selon les trois étapes distinctes.
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Millau Grands Causses a investi 643 000 € pour une structure de traitement particulière, pour ce site qui polluait encore il y a peu.

Il fut un temps, pas si lointain (l’aube des années 2000) où l’on se souciait encore trop peu du devenir à moyen et long termes des décharges. Le centre d’enfouissement du Roubelier, sis route de la Cavalerie au-dessus du ravin de Potensac témoigne de ce temps, entre 1963 et 2000 où Millau entassait ses déchets. Le site, revenu dans le giron de la Communauté de communes Millau Grands Causses depuis 2006, bénéficie désormais d’une station de traitement des lixiviats.

Pour ne pas polluer le Tarn

Soit des "jus résiduels de décharge produits par l’action conjuguée des eaux pluviales et de la fermentation." Une mixture pas vraiment écolo, gorgée de polluants azotés et de métaux lourds qu’il faut traiter pour, in fine, ne pas polluer le Tarn qui coule plus bas. "Millau Grands Causses a investi 643 107 € pour la construction d’une structure capable d’éviter la pollution des sols et du Tarn", déroule Emmanuelle Gazel, présidente de la Communauté de Communes et maire de Millau.

La structure, en fonctionnement depuis le printemps dernier, a été officiellement inaugurée ce mardi 16 janvier.

Confiée à la société Ovive, PME spécialisée dans le traitement des effluents (eaux industrielles, biogaz et lixiviats), la gestion technique de la structure de traitement passe, d’abord, par un réseau de drainage avec six puits de pompage. Les lixiviats récupérés quotidiennement – 1 500 m3 par an pour le moment avec une capacité maximale de 6 500 m3 – passent par différents filtres. Notamment deux spectaculaires " réacteurs biologiques " capables de traiter " les molécules carbonées biodégradables et l’ammoniac, pollution azotée. " À la sortie deux membranes filtrent les boues biologiques. Le processus prévoit, ensuite, un traitement par charbon actif. Au final, l’eau rejetée est conforme à la réglementation actuelle.

Par ailleurs, quotidiennement un agent d’exploitation vérifie l’absence de fuites et prélève des échantillons pour analyse biologique. Autant de données transmises à un laboratoire afin de garantir la neutralité environnementale de l’installation et, surtout, de ses rejets. Un fonctionnement financé par Millau Grands Causses à hauteur d’un prévisionnel de 100 000 € par an (pour un traitement annuel de 4 000 m3 de lixiviats).

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