Manifestation des agriculteurs en Aveyron : la RN88 bloquée ce mardi matin, le blocage de l'A75 prévu cette semaine
Les représentants de la FDSEA se sont rendus en préfecture afin de livrer leur sentiment sur cette crise qui traverse le monde agricole. Dans un même temps, le syndicat s’est réuni afin de décider des actions à mener dans les jours à venir. Celles-ci doivent prendre la forme de blocages routiers sur des axes majeurs du département.
La grogne des agriculteurs prendra-t-elle de l’ampleur aussi en Aveyron ? Lundi 22 janvier 2024, la question restait entière même si la réponse ne faisait que peu de doute.
Juste avant un rendez-vous en préfecture avec le représentant de l’État en Aveyron, le bureau de la FDSEA était réuni afin de décider de la suite à donner au mouvement. À l’issue des discussions, les membres du syndicat agricole ont à leur tour décidé de rejoindre cette fronde qui agite le monde agricole depuis plusieurs semaines.
Ainsi, ce mardi à partir de 10 heures, les premiers tracteurs aveyronnais ont prévu de se positionner sur le Pont-de-Tanus, le viaduc routier du Viaur, entre Tauriac-de-Naucelle et Tanus (Tarn) sur la RN88. Si les modalités précises de ce rassemblement restent encore à préciser, il devrait toutefois être d’ampleur. Hier, les services de la préfecture recommandaient déjà "d’éviter le secteur" alors que des déviations seront mises en place.
Cette action n’est qu’une première étape dans le mouvement d’exaspération des agriculteurs aveyronnais. "Nous sommes en train de réfléchir à une action de blocage sur l’A75, dans le courant de la semaine, explique Laurent Saint-Affre, le président de la FDSEA. L’idée est aussi de coordonner nos actions avec d’autres fédérations voisines, comme le Cantal ou la Lozère qui ont déjà commencé leur blocage" sur l’axe autoroutier.
Perspectives
Depuis le début de la fronde du côté de Toulouse, les agriculteurs aveyronnais avaient été plutôt discrets. Une dizaine d’entre eux s’est tout de même rendue à Toulouse pour manifester leur colère au côté de milliers d’autres. Alors que ces dernières semaines, un peu partout en France, se multiplient les manifestations et les actions (lire ci-contre).
Peu cette action décidée, la délégation de la FDSEA était donc reçue par le préfet. Plusieurs dossiers étaient à l’ordre du jour de la rencontre.
Notamment celui du prix du lait payé aux producteurs pour lequel les agriculteurs du département manifestent depuis plusieurs semaines devant l’entreprise Lactalis, à Onet-le-Château et dans les grandes surfaces de l’agglomération ruthénoise, pour informer le consommateur de cette situation.
Mais d’autres sujets ont également été sur la table : "Les normes qui s’accumulent" ; "l’explosion du coût de l’énergie, sur le carburant ou l’électricité" ou encore la nécessité "d’avoir des perspectives stables concernant notre profession", soulignait Laurent Saint-Affre, le président de la FDSEA, quelques minutes avant sa rencontre en préfecture. De l’avis de nombreux agriculteurs, ce mouvement va très certainement s’inscrire dans la durée et peut-être même se durcir encore un peu plus.
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