Agricultrice tuée sur un blocage d'agriculteurs en Ariège : le bilan s'alourdit, sa fille de 12 ans succombe à son tour à ses blessures, ce que l'on sait du drame

Publié le , mis à jour
Jennifer Franco et Hervé Garric

Le bilan s'alourdit dans le drame en Ariège qui s'est produit mardi 23 janvier 2024 sur un point de blocage d'agriculteurs. La fille de l'agricultrice tuée au petit matin après avoir été percutée par une voiture, a succombé à son tour à ses blessures.

Un dramatique bilan humain. Le parquet de Foix a annoncé mardi 23 janvier, dans la soirée, le décès de la fille d'Alexandra Sonac, cette agricultrice, qui a été mortellement percutée par une voiture sur un point de blocage de l'Ariège, sur la RN 20 à Pamiers, dans l'Ariège.

L'éleveuse de vaches de race limousine, âgée de 37 ans, adhérente à la FDSEA de l'Ariège et fervente défenseure de la cause agricole, est décédée le matin même du drame. Sa fille, âgée de 12 ans, et son mari, âgé d'une quarantaine d'années, blessés grièvement, avaient été hospitalisés dans un état d'urgence absolue.

À midi, ce mardi 23 janvier, le parquet de Foix avait annoncé par erreur le décès de l'adolescente qui a finalement succombé dans la soirée. "Elle a succombé peu après 19 h", a annoncé le procureur de la République. "Cette information vient d'être confirmée par les services de l'hôpital Purpan de Toulouse".

Que s'est-il passé lors de l'accident ?

Selon un communiqué du procureur de la République de Foix, Olivier Mouysset, l’accident s’est produit entre 5 h 30 et 6 h, à hauteur du pont de la RD 119 sur les lieux d’une manifestation agricole. D’après les premiers éléments de l’enquête, un véhicule arrivant de Toulouse et se dirigeant vers l’Andorre, "avec à son bord un couple et une de leurs amies, tous trois de nationalité étrangère, ont emprunté la route nationale 20, malgré le dispositif mis en place pour en interdire l’accès".

En circulant sur la double voie, leur véhicule a percuté, en pleine nuit, et "sans éclairage public à proximité, un mur de bottes de paille, érigé sur toute la hauteur jusqu’au pont, et alors que ce mur de paille était recouvert d’une grande bâche noire". Or, était installé derrière ce mur de paille un grand barnum, "où des manifestants se restauraient", détaille le communiqué. Le véhicule a alors percuté trois personnes, avant de finir sa course contre la remorque d’un tracteur.

La garde à vue des trois interpellés va être prolongée

Les trois occupants de la voiture qui a provoqué l’accident, légèrement blessés, ont été interpellés et placés en garde à vue. "Leur garde à vue va être prolongée pour les nécessités de l’enquête, plusieurs investigations étant toujours en cours", déclare le procureur. Il ajoute qu’un nouveau communiqué annoncera ce mercredi 24 janvier les "suites judiciaires qui seront réservées à cette affaire".

Tests de dépistage d'alcoolémie et de stupéfiants négatifs

Une enquête judiciaire, confiée au commissariat de Pamiers, a été ouverte en flagrance des chefs d’homicide involontaire aggravé et de blessures aggravées. Les tests de dépistage réalisés "en matière d’alcoolémie et de stupéfiants sur le conducteur, âgé de 44 ans et inconnu des services de justice", se sont révélés négatifs, précisait un précédent communiqué.

Les trois gardés à vue visés par une OQTF

Les trois gardés à vue, de nationalité arménienne, étaient visés par une OQTF (obligation de quitter le territoire français), a révélé Le Parisien . Déboutés de l’ensemble de leurs recours, ils n’étaient pas connus pour troubles à l’ordre public, de source proche de l’enquête, relate le Figaro

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Les commentaires (1)
Anonyme16531 Il y a 3 mois Le 24/01/2024 à 11:39

Une fois de plus l"état est responsable est n'a pas protégé ses concitoyens.

Toutes mes condoléances a cette famille.
Courage et respect a nos agriculteurs.