Agricultrice tuée en Ariège : les occupants de la voiture qui a forcé le barrage feraient l'objet d'une obligation de quitter le territoire

Publié le , mis à jour

On en sait plus sur les circonstances de l'accident mortel, et sur les occupants de la voiture qui a forcé le barrage mis en place par les agriculteurs en Ariège.

Avant 6 heures du matin, une agricultrice, son mari et sa fille ont été fauchés par une voiture sur un point de blocage en Ariège, mardi 23 janvier 2024, au niveau de Pamiers. L'agricultrice de 35 ans est décédée, sa fille de 14 ans est dans un état critique.

Les trois passagers de la voiture ont été interpellés sur place. Selon Le Parisien, ils auraient été blessés dans l'accident et deux seraient hospitalisés. On en sait maintenant plus sur leur identité : les trois occupants sont un couple et une de leurs amies. Ils seraient de nationalité arménienne et feraient l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). 

Toujours selon Le Parisien, les occupants de la voiture sont inconnus des services de police, il n'y avait donc aucune urgence de les expulser. Leur demande d'asile aurait été déboutée à l'automne 2023. 

Ce que l'on sait des circonstances de l'accident

Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire aggravé et blessures aggravées. Les occupants de la voiture pourraient être placés en détention administrative, en raison de leur situation irrégulière.

Ils étaient partis de Toulouse (Haute-Garonne) et roulaient en direction de l'Andorre. Pour une raison qui reste à déterminer, ils ont pu s'aventurer sur la route nationale 20 "malgré le dispositif mis en place pour en interdire l'accès", a communiqué la préfecture de l'Ariège dans la matinée.

"En circulant sur la double voie, leur véhicule a percuté, en pleine nuit, et sans éclairage public à proximité, un mur de bottes de paille, érigé sur toute la hauteur jusqu'au pont, et alors que ce mur de paille était recouvert d'une grande bâche noire". Derrière ce mur se trouvait "un grand barnum où des manifestants se restauraient". L'agricultrice Alexandra Sonac était parmi eux, elle a succombé à ses blessures sur place. Sa fille, annoncée morte par erreur par la préfecture dans un premier temps, est toujours dans un état grave ce mardi après-midi.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'accident ne semble pas revêtir un caractère intentionnel. 

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