Manifestations des agriculteurs : les étudiants de la filière agricole agricole de l'Aveyron attentifs à la grogne de leurs aînés

Au lycée agricole François-Marty à Monteils, les élèves profitent de leur pause du midi pour flâner et se lancer quelques blagues. Un moment bon enfant, mais les problématiques du monde agricole ne sont jamais bien loin.

De nombreux élèves de l’établissement se destinent logiquement à travailler dans le secteur et pour la plupart d’entre eux, reprendre l’entreprise familiale.

"C’est normal qu’ils manifestent"

"Vu comment les agriculteurs galères, avec la difficulté et la charge de travail, les frais et emprunts, c’est normal qu’ils manifestent leur mécontentement", argue Brice, étudiant en baccalauréat professionnel agroéquipement, et fils d’éleveur, à Sauveterre-de-Rouergue.

"On espère que ça puisse changer les choses pour notre génération."Thibault souhaite reprendre plus tard la ferme de son père, dans le Lot. Il s’inquiète aussi "de la baisse du prix de la viande à la vente et de la hausse des dépenses pour faire fonctionner la ferme".

"Il faut plus valoriser l’agriculture française"

"Lorsqu’on va s’installer, il faudra réfléchir à faire les bons choix", ajoute Morgan. "On ne veut pas travailler des heures pour un salaire de misère. Avec la viande importée, on se retrouve en concurrence avec d’autres pays qui ne respectent pas nos normes".

"Il y a de plus en plus de contraintes à respecter", renchérit Brice. "Notre génération veut bien travailler avec moins de phytosanitaires, mais il faut nous accompagner. Si on se retrouve à subir encore plus de concurrence internationale d’un côté, et une perte de rendement de l’autre, c’est difficile de s’y retrouver. Il faut plus valoriser l’agriculture française".

 

Aujourd’hui, le gouvernement doit faire des annonces pour l’agriculture, a annoncé le ministère. Les mesures mises en place devraient impacter directement cette future génération d’agriculteurs.