Rodez : à la Ferme de Bourran, la "renaissance" de l'association Liens

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  • Avec leur tablier, Clément et Djabu sont les premiers salariés d'insertion de l'association Liens.
    Avec leur tablier, Clément et Djabu sont les premiers salariés d'insertion de l'association Liens. Centre Presse
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Chantier d'insertion, l'association a posé ses valises à l'hôtel de la Ferme de Bourran en décembre dernier. Dans sa cuisine, elle propose aujourd'hui trois repas à emporter par semaine... et nourrit de grandes ambitions !

Liens. Le nom de cette association est sans équivoque. Ces liens, ce sont ceux qui nous unissent, êtres humains, dans un monde parfois complexe. Qui nous relient, malgré nos horizons ou nos situations de vie drastiquement différentes. Ce sont également ceux qui peuvent se tisser de la terre vers l'assiette. Apprendre à manger plus sainement, dans un respect le plus juste pour la planète.

Ce sont en tout cas les ambitions de ce comité, fondé en novembre 2023. Fruit d'une histoire tourmentée, marquée par des premiers pas du côté de Station A, au haras de Rodez, en tant que restaurant chantier d'insertion entre l'hiver 2021 et juin 2022, moment où le rachat du site par la Ville, aura sonné le glas de ce tiers-lieu.

Mais aujourd'hui, l'association vit sa "renaissance". Pilotée par un bureau, et une équipe de trois salariées : Véronique Bras, directrice, épaulée par Aurélie Cailhol et Audrey Foucras, chargées respectivement de la cuisine et de l'insertion. Et c'est en décembre dernier, lorsque l'hôtel de la Ferme de Bourran décide de faire une place à Liens, que le projet prend un coup d'accélérateur.

Une cuisine est aménagée, et les premières graines sont plantées. Deux salariés en insertion - Djabu et Clément -, rejoignent le projet, alors, le chantier d'insertion peut pleinement déployer ses ailes. Les mercredis, jeudis et vendredis, des plats à emporter sont confectionnés et vendus sur site.

Cuisine, ateliers, tables rondes

Ils sont ainsi réalisés par Djabu et Clément, sous la responsabilité d'Aurélie Cailhol, et de deux chefs bénévoles. "Il y a deux idées derrière ce projet, c'est déjà de lever le frein à l'emploi en intégrant des personnes en situation de précarité, mais également d'initier aux bonnes pratiques écologiques en cuisine", livrent d'une même voix Audrey Foucras et Aurélie Cailhol.

Car les mets sont sélectionnés sur le volet, principalement en agriculture biologique, chez des producteurs locaux ou récompensant des initiatives solidaires. "Notre poulet vient de l'Esat Sainte-Marie", cite à titre d'exemple la cuisinière.

Et sur ce plan, les projets sont nombreux. D'une offre à emporter trois jours par semaine, Liens espère proposer un véritable restaurant, pouvant accueillir une vingtaine de personnes et disposant d'une terrasse. Objectif affiché pour le printemps. 

Tout cela devrait même s'exporter au-delà des murs de la Ferme de Bourran. "On souhaite proposer des ateliers destinés à tous les publics, afin de parler transition écologique et bonnes pratiques alimentaires", dresse Audrey Foucras, avant que sa collègue Aurélie ne prenne le relais : "Mais également des tables rondes puisque nous sommes conventionnés par l'Institut supérieur hôtellerie tourisme alimentation (Isthia) de l'université Jean-Jaurès de Toulouse à ce sujet." De quoi nourrir certaines ambitions pour la suite.

L'association accepte les dons sur la plateforme Helloasso. Pour les repas, réservation possible : assos.liens@gmail.com

"On est super contents d'être là"

Si ce nombre devrait s'agrandir dans les mois à venir, pour l'heure, Liens compte deux salariés en insertion, Djabu et Clément. "On est super contents d'être là", témoigne la première, arrivée ici sur recommandation de son conseiller Pôle emploi. Quant au second, c'est un habitué de longue date : "J'étais parmi l'équipe au haras, j'ai recontacté l'équipe quand j'ai vu la réouverture et c'est super pour moi d'être ici", raconte-t-il.

Des salariés recrutés avec la collaboration de divers prescripteurs, tels que la Mission locale, Cap emploi ou les Services sociaux. Œuvrant en cuisine, que ce soit à la confection des plats, à la plonge ou au nettoyage, tous deux découvrent un tout cas un univers qui leur convient. "La cuisine ça me passionne, j'espère poursuivre dans cette voie !", s'enthousiasme Clément. 

Car comme tout chantier d'insertion, Liens n'est qu'une étape, proposant des contrats allant de 4 à 24 mois, avant de trouver une activité professionnelle durable.

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