Handball : "Que tout le monde joue le jeu", interpelle l'entraîneur de Rodez-Onet sur la problématique des gymnases

Abonnés
  • Yohann Ploquin, l'entraîneur du Roc.
    Yohann Ploquin, l'entraîneur du Roc. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le
Margot Pougenq

Après sept semaines de trêve, le Roc retrouve le championnat samedi 3 février (20 h 45) à Bouguenais (Loire-Atlantique) avec l’ambition de garder sa place de leader jusqu’à la fin du mois de mai. Entretien avec l’entraîneur.

Tout début janvier, vous étiez en préparation puis en tournoi en Espagne avec l’équipe de France U21, dont vous êtes l’entraîneur des gardiens. Comment s’est passé le rassemblement ?

Trois matches trois défaites. Avec une génération qui est un peu en souffrance ces dernières années, ça demande pas mal de travail et il ne faut pas se fier aux toutes premières années de prépa car c’est un cycle de deux ans.

Pendant cette période, les joueurs du Roc étaient-ils toujours en pause ou avaient-ils repris les entraînements ?

Ils étaient en pause. J’ai pris le risque, j’espère que ça n’aura pas d’incidence, de mettre cinq jours de plus de vacances parce qu’ils avaient quand même bien charbonné. Ils avaient été sérieux. Ce n’est pas une récompense en soi mais je pense qu’ils méritaient de vraiment bien se reposer. Mais la contrepartie c’était : on rattaque, mais pas avec un foot, directement avec du handball et les choses sérieuses.

Les garçons sont très concentrés sur la deuxième partie de saison. Maintenant, il y a les aléas qui sont parfois un peu pénibles : entre les équipes adverses qui n’arrivent pas à trouver des créneaux pour les matches amicaux, il a fallu caler le stage à la Légion, les histoires de l’Amphithéâtre qui, au bout d’un moment, deviennent pénibles et anxiogènes.

Pour organiser le planning d’occupation de l’Amphithéâtre ?

Oui. On est obligé de redispatcher tout le monde. On s’est entraîné à l’Amphi lundi, on ne l’aura pas avant le match de samedi et on ne l’aura pas du tout la semaine prochaine avant la réception (d’Irissarry, le 10 février). Je veux bien que les joueurs fassent plein d’efforts, que le club fasse plein d’efforts, mais je pense qu’il faut que tout le monde joue le jeu, en dehors du terrain, il y a des choses peut-être à modifier. Mais bon, on est concentrés sur ce qu’il y a à faire, ce n’est pas parce qu’on ne s’entraîne pas dans la salle pendant dix jours qu’on va perdre toute appétence à reprendre un championnat, qui va être, qui plus est, compliqué sur la deuxième partie de saison.

Vous vous entraînez au gymnase des Glycines (à Onet) quand vous n’avez pas l’Amphithéâtre ?

Aux Glycines mais aussi au gymnase de La Roque, qui n’est pas le meilleur pour s’entraîner mais ça reste un gymnase. On arrive toujours à bidouiller.

La mairie de Rodez a réaffirmé en décembre des projets de gymnases dans la ville, cela pourrait faire du bien.

Effectivement. Des gymnases, sur Rodez, il y en a quand même quelques-uns mais pas partagés par tous. Ce ne sont pas des guerres de clochers : il y a juste beaucoup d’associations à Rodez et à un moment donné, c’est normal, il faut que chacune ait sa part du gâteau.

Olivier Nicolas : "C'est le parti pris d'avoir une salle qui est sport et culture"

Si le Roc n’a que peu accès à l’Amphithéâtre de Rodez pour s’entraîner ces jours-ci, c’est parce qu’un spectacle occupe la salle actuellement (The Rebeats) et qu’un autre va enchaîner (Jérémy Ferrari, Anesthésie générale). Le programme est dense et il faut compter les temps de montage et de démontage.

"C’est le parti pris d’une salle qui est sport et culture", souligne Olivier Nicolas, adjoint aux sports à la mairie de Rodez. L’élu assure "avoir toujours travaillé" pour aider le Roc. Et reconnaissant la demande d’équipements, il ajoute que la mairie planche sur de nouvelles solutions, "comme le gymnase à Gourgan, même si ce n’est pas pour demain" et que "ça n’ira qu’en s’améliorant".

Pour préparer la reprise, avez-vous réussi à organiser des matches amicaux ?

J’avais calé deux amicaux pour le week-end dernier et ils sont tous les deux partis en fumée à cause des blocages des agriculteurs. C’est comme ça.

À part Anthoine Soulaimana et Brian Bitonti (ligaments croisés d’un genou), qui ont encore une longue convalescence devant eux, y a-t-il d’autres blessés ?

Pas d’autres blessés ! Quelques bobos par-ci, par-là. Très peu de kilos pris. On avait fait une pesée générale. Je leur avais dit de ne pas dépasser de manière globale 20 kg de prise de poids, et on était bien, bien en dessous. Les garçons ont eu la volonté de ne pas arriver dans un état de délabrement avancé, donc la reprise s’est faite sainement. Avec les aléas. Il y a toujours un grippé, puis deux jours après, une gastro, puis une rhino. Mais on est tous dans le même cas. Pour l’instant, je touche du bois, on est complet.

À la veille de la reprise, quel objectif avez-vous fixé pour la deuxième partie de saison ?

Une finale chaque week-end ! Je le répéterai. D’un point de vue purement comptable : on a dix matches et si on gagne les dix, on terminera premiers de la poule. Après, est-ce que les autres gagneront les dix aussi ? A priori non puis que si on les remporte tous, il y en a forcément qui n’en gagneront que neuf. Mais il faut qu’on aborde chaque week-end comme une petite finale.

On est passé du statut de chasseur à celui de chassé. Et c’est là qu’il faut qu’on fasse preuve, et les garçons en sont conscients, d’humilité, à la maison c’est sûr, et surtout quand on se déplace. Montrer qu’on est une équipe qui va devoir se battre sur cette deuxième partie de saison.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Onet-Le-Château

210000 €

PRIX EN BAISSE. À vendre Les Costes Rouges à Onet le Château, T6 duplex de [...]

Toutes les annonces immobilières de Onet-Le-Château
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?