Basket-ball : "C’était trop dur de tout gâcher, sans se battre", reconnaît l'entraîneur de l'Élan Aveyron après la première victoire de la saison

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  • L’Élan Aveyron basket a enfin mis un terme, ce week-end face à Avignon, à sa série de 14 défaites.
    L’Élan Aveyron basket a enfin mis un terme, ce week-end face à Avignon, à sa série de 14 défaites. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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En s’imposant pour la première fois de la saison, dimanche après-midi, les joueuses de l’Élan Aveyron basket ont retrouvé le sourire. Si ce succès ne suffira très probablement pas à les sauver en Nationale 3, il permet au groupe de tourner une page extrêmement compliquée à vivre.

"Cette semaine d’entraînement va être cool ! " Et ce ne sont pas les larges sourires observés dimanche à la salle Ginette-Mazel, à Rodez, qui vont contredire les propos de la capitaine aveyronnaise, Audrey Hautcolas. Au sortir de cette toute première victoire de l’exercice (après 15 journées !), face à Avignon (58-46), les filles de l’EAB étaient à la fête. Et on peut bien les comprendre, tant leur situation paraissait insoutenable, vue de l’extérieur.

Flottes : "Émotionnellement, c’était trop dur de tout gâcher"

L’entraîneur Nicolas Flottes confirme cette impression : " Ça a été très, très compliqué au mois de novembre. On s’est vus, on a parlé et on s’est dit qu’on n’avait pas le droit de gâcher tout ce qui a été fait avant. Il y a des gens, dont certains qui sont encore présents, qui se sont investis pour que le club en soit là. Émotionnellement, c’était trop dur de tout gâcher, sans se battre. " Au point de remettre en question sa place dans le projet ? "J’y ai pensé. Je n’étais pas loin (de lâcher prise, NDLR) à un moment. Au bout de quatre, cinq matches, j’ai mis une sorte d’ultimatum aux filles, que je n’ai finalement pas tenu", reconnaît le technicien, aujourd’hui.

Du côté des joueuses aussi, les derniers mois n’ont pas été des plus faciles. "Quand tu te dis que tu es à zéro victoire, mentalement, c’est super dur. Les deux derniers matches à l’extérieur avant Noël, où on perd de peu à La Pontoise et à Muzols, nous ont mis un gros coup sur la tête. Si on prenait ces deux-là, tout était possible (pour le maintien). La coupure (des fêtes) a été compliquée", raconte l’expérimentée Audrey Hautcolas.

La descente acceptée, l’Élan se prépare pour la suite

Depuis, un constat simple a été fait : "On sait que la saison est finie et qu’on va descendre." Et ce n’est pas la victoire du week-end, aussi satisfaisante soit-elle, qui changera quoi que ce soit à cela, tant le retard accumulé est important. "Il y a une période d’acceptation qui a été difficile. On a fait des débuts d’entraînement lors desquels on a beaucoup discuté. Il y a eu des pétages de plombs, mais c’est normal. On est toutes reparties dans le même sens", témoigne la capitaine aveyronnaise.

Résigné sur ses chances de maintien en Nationale 3, l’EAB a donc été contraint de revoir ses plans. "On s’est dit : "Ok, on va descendre, on oublie. Maintenant, on travaille pour l’avenir." Depuis qu’on s’est dit ça, on ne peut pas dire qu’on soit mauvais, on a fait des bons matches, même si on perdait", se satisfait tout de même Nicolas Flottes. La victoire du week-end venant d’autant plus corroborer ses propos.

Par "travailler pour l’avenir", l’entraîneur entend, entre autres, le fait de lancer des jeunes dans le grand bain. C’est notamment le cas de Paula Solier (14 ans, au pôle espoir de Toulouse depuis 2022), qui a joué dimanche. "La faire bosser, elle, c’est un objectif que l’on peut se fixer. Dans un mois, elle a potentiellement les tests pour rentrer à l’Insep, donc c’est une fierté de se dire qu’on peut l’aider à avancer dans son projet", évoque Audrey Hautcolas.

Cette dernière réfléchit également au plus court terme et à la saison prochaine, que son équipe passera sans trop de doute en Prénationale : "On ne sait pas encore quel sera le groupe, s’il y aura des arrêts, des départs… C’est beaucoup trop loin. On prépare l’arrivée des jeunes, qui vont prendre la relève. Et pourquoi ne pas se fixer l’objectif, dès l’année prochaine, de remonter ?"

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