"Figure du siècle", "nous lui devons tant", "un morceau de France" : pluie d'hommages après la mort de Robert Badinter

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Annoncée par sa famille, la mort de Robert Badinter a été suivie par de très nombreux hommages, ce vendredi 9 février 2024.

C'est un pilier de l'histoire de la Ve République qui s'est éteint, dans la nuit du 8 au 9 février 2024. Robert Badinter, l'homme qui a combattu la peine de mort, est décédé à 95 ans. Et sans surprise, cette triste annonce a été accompagnée par de vibrants hommages.

"Une figure du siècle"

"Avocat, garde des Sceaux, homme de l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter ne cessa jamais de plaider pour les Lumières. Il était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français", a salué le Président de la Réublique, Emmanuel Macron.

Avocat, garde des Sceaux, homme de l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter ne cessa jamais de plaider pour les Lumières. Il était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français. pic.twitter.com/3IJ9jekLSd

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 9, 2024

"Nous lui devons tant"

Le premier ministre Gabriel Attal a aussi publié un message sur X (ex-Twitter), parlant de Robert Badinter comme un "homme de droit et de valeurs". "Depuis les prétoires jusqu’aux tribunes de l’Assemblée nationale et du Sénat, et au Conseil constitutionnel, il aura consacré chaque seconde de sa vie à se battre pour ce qui était juste, à se battre pour les libertés fondamentales", a-t-il poursuivi, rappelant le combat de l'ancien Garde des Sceaux. "L’abolition de la peine de mort sera à jamais son legs pour la France. Nous lui devons tant. Nos droits et nos libertés lui doivent tant."

Toute sa vie, il a fait tonner la voix de la Justice.

Homme de droit et de valeurs.
Avocat, ministre, homme d’État, Robert Badinter nous a quittés.

Depuis les prétoires jusqu’aux tribunes de l’Assemblée nationale et du Sénat, et au Conseil constitutionnel, il aura consacré… pic.twitter.com/cRvchgdqZH

— Gabriel Attal (@GabrielAttal) February 9, 2024

"La peine si grande..."

Darius Rochebin, journaliste pour LCI, a diffusé une vidéo de Robert Badinter en date du 19 décembre 2023. Des propos enregistrés après "plusieurs mois d’entretiens que nous préparions, et la peine si grande d’apprendre sa mort ce matin. La mort, après avoir tant lutté pour la vie".

« Ô Mort, vieux capitaine, Il est temps!»

La mort, après avoir tant lutté pour la vie.

Ces dernières paroles enregistrées avec Robert Badinter, le 19 décembre, après plusieurs mois d’entretiens que nous préparions, et la peine si grande d’apprendre sa mort ce matin. pic.twitter.com/cSShieUcYv

— Darius Rochebin (@DariusRochebin) February 9, 2024

"Un morceau de France est parti" 

L'ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, l'a assuré : "Il y a des moments où les mots sont faibles. Presque dérisoires. Respect immense pour Robert Badinter. Un morceau de France est parti. De ce que la France a de plus beau".

Il y a des moments où les mots sont faibles. Presque dérisoires. Respect immense pour Robert Badinter. Un morceau de France est parti. De ce que la France a de plus beau. pic.twitter.com/kuXDS9Jaic

— Aurélien Rousseau (@aur_rousseau) February 9, 2024

"Une conscience absolue dans le siècle"

Pour le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, Robert Badinter "fut et restera dans l’Histoire comme un artisan inlassable de l’Humanité au premier sens du terme. Une conscience absolue dans le siècle".

Robert Badinter fut et restera dans l’Histoire comme un artisan inlassable de l’Humanité au premier sens du terme.

Une conscience absolue dans le siècle.

« Heureux si l’on peut dire de lui : en s’en allant, il emporta la peine de mort » (Victor Hugo). pic.twitter.com/tS3iY2gmHX

— Marc Fesneau (@MFesneau) February 9, 2024

"Hommage à ce grand homme"

"Partout dans le monde, et sans aucune exception, où triomphent la dictature et le mépris des droits de l'homme, partout vous y trouvez inscrite, en caractères sanglants, la peine de mort", a cité, pour sa part, l'ancien candidat à la présidentielle, Benoit Hamon. "Hommage à ce grand Homme. Pensées pour les siens", a-t-il ajouté.

“Partout dans le monde, et sans aucune exception, où triomphent la dictature et le mépris des droits de l'homme, partout vous y trouvez inscrite, en caractères sanglants, la peine de mort.” Robert Badinter. Hommage à ce grand Homme. Pensées pour les siens. pic.twitter.com/TjA0HDKPMl

— Benoît Hamon (@benoithamon) February 9, 2024

"Un vide incommensurable"

Éric Dupond-Moretti est l'un des successeurs de Robert Badinter, qu'il qualifie "d'immense avocat, garde des Sceaux visionnaire et courageux". "Profondément épris de justice, artisan de l’abolition, homme de droit et de passion, il laisse un vide à la hauteur de son héritage: incommensurable", a ajouté le ministre de la Justice.

Immense avocat, garde des Sceaux visionnaire et courageux, Robert Badinter incarnait notre République et ses valeurs.

Profondément épris de justice, artisan de l’abolition, homme de droit et de passion, il laisse un vide à la hauteur de son héritage: incommensurable.

— Eric Dupond-Moretti (@E_DupondM) February 9, 2024

"Il était tout simplement lumineux" 

"En siégeant à ses côtés au Sénat, j'ai tellement admiré Robert Badinter ! C'était un orateur qui faisait vivre ses mots comme des poésies", a salué, pour sa part, Jean-Luc Mélenchon. "Il raisonnait en parlant et sa force de conviction était alors sans pareille. Peu importe les désaccords. Je n'ai jamais croisé un autre être de cette nature. Il était tout simplement lumineux."

En siégeant à ses côtés au Sénat, j'ai tellement admiré Robert Badinter ! C'était un orateur qui faisait vivre ses mots comme des poésies. Il raisonnait en parlant et sa force de conviction était alors sans pareille. Peu importe les désaccords. Je n'ai jamais croisé un autre être…

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 9, 2024