Rodez : photographie, arts numériques, musique, Jean-Luc Atteleyn, un photographe aux multiples talents artistiques

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  • Jean-Luc Atteleyn s'est orienté vers la musique, après la photo.
    Jean-Luc Atteleyn s'est orienté vers la musique, après la photo. Centre Presse Aveyron - José Antonio Torres
Publié le , mis à jour

L'artiste plasticien Jean-Luc Atteleyn est un touche-à-tout et un autodidacte. Travaillant dans le secteur industriel, il a mis ses compétences professionnelles dans la photo. Grâce à son insatiable recherche technique,  il a abouti à  des œuvres magnifiées. 

Jean-Luc Atteleyn est un touche-à-tout. Et quand on dit touche-à-tout, ce n'est pas de l'exagération. Photographie, arts numériques, musique, électroacoustique, recherches techniques....L'insatiable professionnel n'est pas homme à rester les bras croisés. Dès lors qu'il fait le tour d'un monde artistique, il tourne la page pour sortir de sa zone de confort.

Dans le monde de l'industrie

Quand il débuta la photo en 1986, il avait travaillé auparavant dans le monde de l'industrie, dans la région parisienne. "À l’époque, je m'occupais du club photo de mon entreprise. Pour approfondir, j'ai fait l'Ecole nationale supérieure de la photographie à Arles. J'ai eu comme un déclic", dit l'artiste plasticien, aujourd'hui installé à Rodez. Le déclic photographique lui a permis de rencontrer les héros de l'espace comme le couple d'astronautes Haigneré et toute une partie de l'équipe d'alors. De fil en aiguille, Jean-Luc Atteleyn a continué de photographier les spationautes, pour la Cité des Etoiles, ensuite pour l'Agence spatiale européenne. Des reportages qui lui ont amené à Moscou.

"L'image en avance de phase"

Si le photographe a continué à faire ses gammes dans les clichés traditionnels, il n'en demeure pas moins qu'il commençait déjà  à prospecter pour savoir comment exploiter le secteur industriel, dont il était familier. Et c'est tout naturellement qu'il se lance dans ce qu'il appelle "l'image en avance de phase". Un terme issu du secteur automobile, consistant à construire virtuellement un objet  et "l'habiller". Ce processus a remplacé les prototypes, très coûteux", souligne l'artiste. La méthode, largement vulgarisée à notre époque était très avant-gardiste.

"Je voulais sortir de la photo dite "réelle" et débuter un processus créatif"

En l'an 2000, les commandes photo commençaient à baisser et Jean-Luc Atteleyn commençait à s'ennuyer. "Je voulais rester dans le secteur de l'industrie, mais en proposant encore autre chose. Je voulais en même temps sortir de la photo "réel" et débuter un processus créatif", confie-t-il. Direction la photo en 2D et 3D. "Les entreprises m'ont inspiré un slogan : mettre en scène le cœur de l'entreprise". Cette recherche,  qui a coïncidé avec son arrivée à Livinhac-le-Haut en 2007, l'a amené à un processus créatif, inexploré jusque-là.

C'est à ce moment-là que le plasticien  innove pour notamment l'entreprise Nitica ou encore la ville de Decazeville. La nouvelle technique qu'il met en place part d'éléments tangibles, emprisonnés dans un cube à six faces pour aboutir à une photo fantasmagorique. Le rendu emprunte autant à la peinture qu'à la photo déformée, aux accents de l'artiste Dali.

Plus tard, Jean-Luc Atteleyn cherchera même à dépasser ce cube physique pour le transporter dans le virtuel, sur ordinateur, un peu comme s'il revenait à la technique de l'image en avance de phase. Si ses photos restent magnifiques, Jean-Luc Atteleyn continue toujours à rechercher d'autres façons de photographier, un peu comme si son œil restait toujours à l'affût, toujours insatiable. 

De la photo, en passant par le saxophone, il réalise aussi des créations pour le théâtre

Pour Jean-Luc Atteleyn, la musique et la photo sont liées. Inspiré par sa mère, "qui avait une belle voix et qui chantait beaucoup", à l'âge de 50 ans, il entreprend  de s'initier au saxophone. Et ce sera un baryton. Au bout d'un an, il arrive à sortir des sons "corrects" et joue avec la Lyre decazevilloise. Des moments plaisants dont il garde de bons souvenirs de partage avec les copains et des bœufs improvisés. Mais l'exigence l'amène au conservatoire de Rodez, où justement il vient de s'installer.

"Je me suis dit, je ne pourrai jamais rentrer là-dedans", se souvient-il. Mais à force d'y aller pour les concerts et autres spectacles, il a pu passer le pas. C'est ainsi qu'avec son professeur, Florence Charron, il progresse depuis une dizaine d'années. Avec Nicolas Wöhrel, il s'initie ensuite à musique électroacoustique. Résultat, aujourd'hui, il réalise des créations musicales, qui allient la photo et la musique. 

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